participons ici à pousser la discussion
De même que la décision de demander l'adhésion de la CGT à la CES (dans les conditions de l'époque) a été un débat de congrès de la CGT, le bilan de cette adhésion doit être un moment d'un débat statutaire.
Ce qu'on appelle la crise grecque (qui n'est qu'en fait qu'un des moments de l'agression contre la souveraineté des peuples et leur droit de choisir leur voie, dans une offensive du capital dont 2005 en France a été le révélateur et la forfaiture l'outil) demande pour le syndicalisme, s'il veut jouer son rôle de défense des intérêts immédiats et d'outil d'émancipation des travailleurs, que cette question soit mise sur la table.
Pour analyser dans quel contexte international le monde du travail doit lutter pour stopper la déferlante libérale que tous les pouvoirs alimentent, pour regarder à quoi et à qui la CES a servi et surtout de quel syndicalisme internationnal les travailleurs ont besoin en Europe mais aussi au delà.
La dénonciation par la CES du référendum décidé par un gouvernement souverain de Grèce est déjà un élément du débat. En s'alignant d'emblée sur les positions défendues par Junker le bankster, la CES s'est révélée être la courroie de transmission de la commission européenne elle même inféodée aux exigences financières du capital (qui s'il est dominé par la place financière de Francfort n'est pas qu'allemand mais le capital en général,celui à base française jouant la même partition).
La délégation de pouvoir au politique sans contrôle vient de montrer ses conséquences en Grèce; 61% de la population rejete les mémoranda. Le gouvernement au lieu de s'appuyer sur cette force en impose un troisième pire que les précédents.
Dans ce contexte, pour une rentrée qui exige de mobliser et donc de bien maitriser tous les termes du débat, le comité régional CGT de la Région Centre vient de sortir une très importante note d'information en direction de ses militants.
Sa longueur demande effort de lecture, mais ce n'est vraiment pas du temps perdu tant le rappel de l'histoire, les positionnements, les enjeux et la nature de classe donc du ressort de la réflexion syndicale sont calmement et sereinement proposés.
Canaille le rouge vous propose le lien pour y acceder:
http://_note-de-reflexion-cgt-centre-21-aout%20(1).pdf
A sa lecture chacun pourra mesurer de la nécessié impérative pour le congrès de la CGT de s'emparer de cette question et à chaque syndicat d'exiger que ce point soit mis à l'ordre du Jour.
Il aurait été judicieux que la confédération prenne une initiative de même facture.
Mais document ou pas (encore qu'il y a déjà celui là), le CCN d'octobre à Limoges pourrait statutairement prendre la décision de tenir ce débat dès lors que cette volonté (comme le non au référendum de la CGT en 2005 ) parce que légitime sera devenue une force matérielle que rien ne pourra freiner.
La Canaille persiste à affirmer que l'histoire de la CGT et ses 120 ans fièrement affichée lui permet de prétendre jouer un rôle rassembleur, sans hégémonie ni fausse modestie, autour du combat de classe de toutes les forces syndicales mondiales actuellement encore divisées suite au séïsme politique que fut l'effondrement de l'édifice vermoulu des pays du bloc socialiste. La Vieille FSM se réforme, l'AFL CIO persiste dans sa nouvelle mouture à donner des gages, des dizaines de pays ont leurs travailleurs interdit de s'organiser, le patronat de la planète s'attaque au BIT et au loin international encadrant les conditions du travail, de sa rémunération et du droit syndical. Le besoin de rassembler contre les impérialismes, les fanatismes communanutaristes qu'ils alimentent arment et financent, tous ces points font une exigence décisive pour les salariés de la planète qui, producteurs de toutes les richesses, en font une gigantesque classe ouvrière capable de battre la mondialisation capitaliste.
Le choix de la CES d'accompagner le levier économique européen de cet impérialisme qui ne recule devant aucun crime jusqu'à soutenir ici les nazis ,là bombarder les peuples ou soutenir les régimes les plus dictatoriaux montre l'urgence pour le syndicalisme français de parler haut et fort pour la Paix, la Liberté et la maîtrise des richesses par ceux qui les produisent.