Histoire de voir
qui voyait le mal partout ?
C'était en juillet ou en août. Canaille le Rouge disait plus que sèchement tout le mal qu'il pensait de la trahison de Syriza et de son Tsipras de premier resposable, ministre et autre breloque de pouvoir.
Quelques lecteurs de La Canaille ont vite bifurqué pour ne pas risquer d'être amalgammés à l'hérétique qui osait dire que trahison fuschia, rose, garance ou passée au murex reste une trahison.
Nous vimes alors un rempart de solidarité sans frontière affirmer que quiconque accuserait Tsipras de reniement serait considéré au mieux comme un rouge brun potentiel et au pire un Kripto FMIste en tenue de camouflage.
Aujourd'hui, c'est Hollande, à qui Syriza déroule un tapis rose, qui tient la chandelle pour une Grèce qui se fait ....disons... avoir par l'UE, grâce à Tsipras qui à bride abattue caracole sur les acquis sociaux de son peuple qu'ainsi il piétine.
Avec cet argument : "il ne peut pas faire autrement", le même que celui qui excusa ceux qui acceptèrent Munich, ou avant, laissèrent faire le putsch de Franco ou qui aujourd'hui vont boire le thé à Ryiad avec l'étêteur partenaire de commerce.
Qui, devant les communiqués et déclarations, pourra démontrer qu'entre Hollande et Tsipras il existerait des barrières irréductibles ? Qui va pouvoir maintenir que soutenir Syriza permet de combattre la solférinocratie ? Canaille le Rouge attend avec impatience la démonstration du funambule.
Ce qui devrait alerter ceux qui se piquent de lucidité politique, c'est que cette infâme mécanique est en train de tendre les ressorts d'un vote au deuxième tour à venir pour ceux qui mènent la même politique qu'à Athènes (et oui il faut appeler un chat un chat), ici au nom d'un barrage à établir contrte ceux que les installés au pouvoir ont tout fait pour qu'il croissent et embellissent pour museler ceux qui n'ont d'autre issue que de se débarrasser de toute cette camarilla qui vit au crochet du monde du travail (et de ceux qui veulent y accéder).
Soyons clair. Il ne s'agit pas de dire que voter ne sert à rien. Mais n'avoir le choix qu'entre différentes fioles de neuroleptiques et alcaloïdes léthaux plus ou moins concentrés donne d'abord envie de s'oxygéner le cerveau et de chercher à respirer de l'air pur plutôt que de choisir les formes de l'agonie.
Voter pour ceux qui défendent Tsipras au nom du combat contre ceux qui l'applaudisent ou se frottent les mains à le voir agir, non merci.