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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Pôvs paysans, version méridionnale

Publié le 5 Mars 2016 par Canaille Lerouge in exploitation, esclavagisme, social, cgt, patronat, justice

Vue du côté

des électeurs 

ruraux du f-haine

du Sud de la Loire.

Fraises, asperges primeurs divers

vendanges etc.

Pôvs paysans, version méridionnale

Comme ils n'aiment pas les "zarabes", surtout s'il faut les payer selon les lois,  via une plate forme financiaro maffieuse, ils font venir  des esclaves d'Amérique latine.

Lisez donc ce qu'en dit la Fédération CGT de l'Agro.

Qui sont ces "Ils" ? des propriétaires terriens paysans à mentalité de latifundiaire.

Ils en révaient , l'UE leur propose un cadre et même que malgré ce cadre, massivement et de façon scoordonnées, ils dérapent.

Il sera très interréssant de lire les noms des membres de comités de parrainnage et les candidatures aux élections locales de ceux qui devraient normalement se retrouver très vite en villégiature durables à Vars, au Baumettes ou à Villeneuve lès Maguelonne.

Sur une des pages de la presse patronale françaiss vantant Tera Fecundis, parmi queques perles que La Canaille vous invite à aller voir, on peut lire ceci :


" Un flou juridique 
 En 2003, dans les Bouches-du-Rhône, un inspecteur du travail contrôle un agriculteur qui dispose de douze saisonniers équatoriens. A l’époque, Terra Fecundis n’opère pas en tant qu’entreprise de travail temporaire mais sous le régime de la prestation de services. La nuance lui interdit de louer du personnel. La société se retrouve devant le tribunal de Marseille pour travail illégal. Peu avant la comparution, ses dirigeants se pressent de changer les statuts. Devenue boîte d’intérim, elle évite la condamnation. Interrogés sur la soudaineté de la manœuvre, Terra Fecundis invoque « une nécessaire adaptation aux exigences de nos clients agriculteurs. Un paysan trouve plus judicieux de payer pour du personnel embauché que pour une surface récoltée ». Une feinte classique, selon Béatrice Mesini, chercheuse au CNRS, qui enquête depuis 2006 sur l’activité de la société espagnole dans le Sud-Est de la France : « Ils jouent en permanence sur des conflits d’interprétation entre notre législation nationale et le droit communautaire. » Pour elle, les Equatoriens sont payés « autour de 7,50 euros de l’heure ». Moins, selon d’autres exploitants. Plus, selon Virginie Chrestia-Cabanne, inspectrice du travail dans les Landes : « Les saisonniers détachés par Terra Fecundis sont tous rémunérés au smic. Les contrôles n’ont révélé aucun manquement à la loi. Ce qui ne nous empêche pas de rester en veille permanente. Il s’agit d’une situation fragile. » Comprendre, à la frontière de la légalité. Comme le rappelle Béatrice Mesini : « Les exploitants sont libérés des contraintes qui pesaient sur leurs épaules avec les anciens contrats. Ils peuvent désormais licencier du jour au lendemain. » Même si le cas de figure ne se présente que rarement, les agriculteurs savent qu’ils disposent de cette facilité. « Si quelqu’un ne convient pas, vous téléphonez pour dire que vous n’en voulez plus », concède l’agricultrice Evelyne Margariti. « Le lendemain, on vous en envoie un autre. » Béatrice Mesini rapporte l’histoire de cet Equatorien employé pour la récolte des pommes dans les Bouches-du-Rhône qui s’est vu transféré, en pleine nuit, jusqu’à une ferme des Pyrénées. Dès l’aube, il s’attelait à sa nouvelle mission. L’inspectrice du travail assure : « Nous n’avons pas directement observé ce type de problème. Mais s’ils se produisaient, ces renvois instantanés présenteraient un caractère irrégulier. La rupture d’une mission d’intérim n’est possible qu’en cas de faute grave. » Des situations de dépendance Des fautes graves qui, avec les Equatoriens, ne risquent pas de se produire. La pression de l’entreprise et les situations de dépendance qu’elle instaure cultivent la docilité des intérimaires. Pendant la saison, un référent de Terra Fecundis sillonne la campagne landaise pour vérifier le bon déroulement de la récolte. Et son rôle ne se limite pas à de banales visites de courtoisie. Il est aussi la mère nourricière des Equatoriens. Au sens propre. En période de travail, les saisonniers n’ont pas accès à leurs ressources financières. Chaque semaine, l’homme leur distribue de l’argent de poche, en espèces, pour qu’ils puissent téléphoner à leur famille et s’acheter de quoi manger. Une infantilisation qui s’accompagne d’une sorte d’assignation à résidence. Perdus au milieu de nulle part, les intérimaires n’ont pas le droit de quitter, seuls, l’exploitation. D’ailleurs, la plupart du temps, ils n’en ont pas les moyens. Les paysans doivent leur fournir un toit, pas les véhiculer. A en croire les agriculteurs, les Equatoriens ne se plaignent pas. Pour l’instant. Certes, les conditions sont rudes, mais ils ne refuseraient pour rien au monde le travail que leur offre Terra Fecundis. S’ils ont traversé l’Atlantique, c’est pour gagner de l’argent. En Equateur, le salaire minimum ne dépasse pas 225 euros par mois et, en Espagne, la crise du bâtiment a dopé la concurrence entre les migrants. Sous les serres d’Andalousie, Marocains, Bulgares, Roumains et Nigérians se disputent le travail pour à peine plus de 3 euros de l’heure. Rien à voir avec le monopole des asperges landaises que leur offre Terra Fecundis. Ce qui leur pèse le plus, c’est d’être trimballés dans plusieurs pays. Béatrice Mesini constate : « Ils sont déboussolés. Avant, ils alimentaient des migrations pendulaires, du pays d’origine vers le pays d’accueil. Aujourd’hui, leurs identités de travail sont éclatées entre l’Equateur, l’Espagne et les pays où ils sont détachés. » Face à cette « triangulation » nuisible, les Sud-Américains préféreraient voir Quito et Paris s’entendre sur d’éventuels accords qui leur permettraient de sauter la case Terra Fecundis.

 « Des commissions sur tout et n’importe quoi »
 Ces émigrés n’envisagent pas leur futur en Europe. La vie, la vraie, les attend en Equateur, où ils rêvent d’une belle maison et d’un commerce prospère. Là encore, Terra Fecundis s’occupe de tout. L’embauche par l’entreprise s’accompagne de la réalisation d’un projet immobilier au pays. Au sein du groupe, les dirigeants ont créé Mitad del Mundo, une filiale bancaire qui supervise les chantiers en Equateur. Souhaitant intervenir également sur les transferts d’argent, ils ont signé en 2008 un partenariat avec Western Union pour « faciliter aux travailleurs l’envoi des salaires à leur famille ». Et comme il n’existe pas de services gratuits, Terra Fecundis retient 30% sur chaque transfert. Béatrice Mesini insiste : « Ce dont se plaignent le plus les salariés Equatoriens, c’est justement cette tendance de Terra Fecundis à prendre des commissions sur tout et n’importe quoi. » Solidement ancrée dans le paysage agricole européen, l’entreprise prend de l’ampleur et de la confiance. Pour la première fois cette année, à la manière d’une multinationale, elle offre à ses clients des voyages tous frais payés dans le Sud de l’Espagne. « Avec mon mari, nous sommes invités à venir voir les installations de la société », s’enthousiasme Geneviève Bagnères-Labaste, exploitante d’asperges dans le Sud des Landes. Avant d’attaquer la saison, ces quatre jours de repos dans un hôtel de Murcie sonnent comme une bénédiction. L’opération séduction fonctionne à fond. L’avenir s’annonce radieux pour Terra Fecundis. A tel point que d’autres l’imitent. Sa copie conforme – Safor Temporis – prend ses marques dans les Landes. Depuis quelques années, elle a séduit Maïsadour, la plus grosse coopérative d’asperges de la région. « En 2009, nous leur avions demandé une vingtaine de travailleurs et, l’an dernier, 70 », explique Jean-Pierre Lahillade, administrateur de Maïsadour. « Cette saison, nous attendons 150 Equatoriens. » Les deux sociétés peuvent voir venir : « Une fois que l’on a goûté à leur système, difficile de faire machine arrière. »

Il ne s'agit pas de leur faire de la pub mais de vous donner moyens et preuve si vous en avez besoin :

http://leblogdesgroupementsdemployeurs.blogspot.fr/2012_05_01_archive.html

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A
Dans mon enfance, les saisonniers étaient espagnols "les betteraviers", comme ils revenaient régulièrement ils étaient intégrés à la vie de la ferme, c'était des liens familiaux qui se tissaient puis la mécanisation s'est faite de plus en plus forte, les betteraviers ont disparu. Autour de mon village, c'était surtout de petites exploitations vinicoles, elles trouvaient les saisonniers aux alentours, des ouvriers gardaient des congés pour les vendanges, les scolaires venaient pendant les congés, week-end... la famille en ville venait spécialement, les voisins....il y avait la paye bien sûr, mais ce qui départageait c'étaient les plus (qualités de l'accueil, des repas, ambiance, à bon patron, bon ouvrier). L'Europe était prometteuse en "exploitation ouvrière" manne qui n' a pas suffit à l'appétit insatiable des patrons puisque ces esclavagistes des temps modernes drainent leurs petites mains jusqu'en Equateur et bientôt sur Mars???? et nos chômeurs ? trop souvent on dit qu'ils ne veulent pas travailler, disons plutôt que les employeurs les aimeraient corvéables à volonté moins attachés aux valeurs sociales. L'Europe aurait du protéger ses travailleurs de ces négriers de l'an 2OOO. Aline
A
Dans mon enfance, les saisonniers étaient espagnols "les betteraviers", comme ils revenaient régulièrement ils étaient intégrés à la vie de la ferme, c'était des liens familiaux qui se tissaient puis la mécanisation s'est faite de plus en plus forte, les betteraviers ont disparu. Autour de mon village, c'était surtout de petites exploitations vinicoles, elles trouvaient les saisonniers aux alentours, des ouvriers gardaient des congés pour les vendanges, les scolaires venaient pendant les congés, week-end... la famille en ville venait spécialement, les voisins....il y avait la paye bien sûr, mais ce qui départageait c'étaient les plus (qualités de l'accueil, des repas, ambiance, à bon patron, bon ouvrier). L'Europe était prometteuse en "exploitation ouvrière" manne qui n' a pas suffit à l'appétit insatiable des patrons puisque ces esclavagistes des temps modernes drainent leurs petites mains jusqu'en Equateur et bientôt sur Mars???? et nos chômeurs ? trop souvent on dit qu'ils ne veulent pas travailler, disons plutôt que les employeurs les aimeraient corvéables à volonté moins attachés aux valeurs sociales. L'Europe aurait du protéger ses travailleurs de ces négriers de l'an 2OOO. Aline