Rarement Canaille le Rouge aura eu autant de difficulté à exprimer clairement sa colère devant la somme d'ignominies qui vient broder de fils glauques le linceul si sinistre de l'intolérable barbarie de Nice.
Depuis que les attentats et crimes revendiqués par une partie théocratique de la mouvence fasciste du 21e siècle déferlent à travers le pays, avez-vous remarqué combien ils frappent sélectivement les symboles de culture, de vivre ensemble, de tolérance et de droit à vivre libre dans une République laïque et son droit aux différences, toutes les différences qui font la richesse de la France.
Démonstration de leur caractère fasciste, ils épargnent systématiquement les espaces CAC-quarantisés, les repaires de nantis, de calotins de toutes les calottes et toutes les réactions : pas de yacht d’attaqués à St Trop ou lors de la vente des yearlings à Deauville ni lors des concentrations de voitures de grand luxe ou des défilés de mode.
Non, "on" frappe le populaire, d'un journal à une épicerie (et pas n'importe quelle épicerie), d'un stade à un concert ou un feu d'artifice républicain .
Au service des plus riches, le fascisme tue ceux qui le sont le moins. Tandis que Nice ou Neuilly, du moins leurs quartiers rupins bénéficient d’un traitement de faveur en matière de moyens policiers qui font défaut à la promenade des Anglais un 14 juillet ou un soir de novembre au cœur de St Denis ou de Paris.
Que cette attaque ait eu lieu au cœur d’une des villes de France vantée par ses édiles pour son nombre de caméras et autres instruments de bigbrotheritudes chargés d’en faire la plus sécuritaire, à Nice ville expurgée de son peuple pour la rendre de droite dure, une cité ultra sécurisée, avec les caméras, police et vigiles municipaux, la ville où les Roux et Combaluzier de l’ascenseur fascisant LR Estrosi-Ciotti sont à l’avant-garde de toutes les technologies modernes et cependant inefficaces, prouve combien toutes ces politiques sécuritaires et leur arsenal sont inutiles pour ceux qu’elle affiche dire protéger.
Beauvau à chaque éternuement de la droite des Alpes maritimes ferme quelques commissariats ici ou là pour déployer des effectifs afin de garder les sanctuaires des nantis à l’image de certains quartiers niçois, cannois, du 9-2, de quelques golfiques ou équidées sations balnéaires .
Verra-t-on bientôt une mission parlementaire aller de Jérusalem (Palestine occupée) à Jiayuguan (Chine) en passant par Tijuana(Mexique) pour étudier l’installation d’une muraille des Alpes et Alpilles du Mont Dolent à Menton, ses forts sur la ligne de crête hébergeant des réservistes chargés de tirer sur les envahisseurs et garder les incarcérés natifs qui n’ont pour défaut que de ressembler aux potentiels envahisseurs ?
Voilà un gouvernement qui empile les reconductions d’un état d’urgence en rétablissant à minuit celui qui avait montré failles et faillites, suspendu 12h00 plus tôt devant la colère produite par le déchainement antidémocratique et sa condamnation au plan international, une organisation répressive d’état qui ne sert qu’à déployer la police contre le mouvement social, criminaliser les luttes et ne prendre aucune autre mesure politique contre le terrorisme que de poursuivre la vente d’armes aux forces les plus réactionnaires des pays qui financent les tueurs.
Petit rappel pour ouvrir les yeux : le 13 novembre Hollande annonce l’état d’urgence contre ce terrorisme qu’aucun responsable politique des droites au pouvoir ou en attente depuis une opposition de façade ne qualifiera de fasciste. Qui est visé les criminels fascistes ou le peuple et ses droits démocratiques ?
Ce sont les responsables de Beauvau qui vendent la mèche le 8 janvier 2016 devant la commission d’enquête parlementaire : Jérôme Léonnet, directeur central du renseignement territorial, déclare sous serment « Dans le cadre de l’état d’urgence, la première des mesures que j’ai proposée et qui a été actée, consistait en l’établissement de fiches d’interdiction du territoire pour 480 militants étrangers susceptibles de venir commettre des violences en France », La DCRI dès le 17 novembre demandait à ses antennes locales à faire remonter les « profils individuels de militants de la mouvance d’ultragauche susceptibles de perpétrer des actions violentes sur la voie publique ». Vingt-sept assignations à résidence étaient alors prononcées le temps de la COP21. Du 28 au 30 novembre2015, jours de l’arrivée des chefs d’États à la COP21 toutes les manifestations étaient interdites sur tout le territoire.
Ce qui est le plus curieux, c’est la conjonction des coups portés au peuple et ses expressions culturelles, festives, mémorielles, le recours aux bases racistes et antisémites apanage du fond de commerce de l’extrême droite en France du côté des mercenaires fascistes et de l’autre à l’identique de 1938, ce « plutôt DAESH que la colère populaire » des droites, des droites au pouvoir ou en attente depuis cette opposition de façade.
Autre rappel pour installer le paysage, le 26 mai 2016, un chauffard fou attaque avec son 44tonnes un piquet de grève à Vitrolle. Il sera relaxé par la présidente du tribunal d'Aix en Provence "comprenant son irritation". Personne qui ne pose la question de savoir pourquoi il s'est si rapidement radicalisté Medefiste. S'il fallait deux poids deux mesures sur l'approche médiatique. Où était les Valls-Estrosi, Le Guen-Ciotti - Le Foll-Le Pen et autres doublettes sécuritaires surenchérissantes devant cette agression ? Sans l'intervention du SO des manifestants et des grévistes, efficace lui, combien de morts ?
Le cas de Nice est quasi caricatural : une ville dans laquelle le bloc identitaire a pu forger son discours et mettre en avant ses idées. Bref, Nice, la ville symbole de tous les discours politiques dominants : chasser l’étranger (lequel bien souvent –soyons aussi stupide que les bas de plafond à qui certains trop nombreux «journalistes» ayant oublié le B-A BA de la déontologie professionnelle, tendent leur micros) étranger donc sauf que français et même souvent, avatar du colonialisme et de l’impérialisme français, plus anciennement dans la nationalité que les crétins qui aboient et s’en prennent aux victimes.
Pas un hasard, dans le monde des droites libérales et identitaires imbriquées, que ce soit ici que la tragédie survient. Les faits sont têtus. Et là, droites au pouvoir ou en attente depuis cette opposition de façade, usent de la même rhétorique. Ils expliquent à tout vent, micros, studios, le fiasco de leur politique sécuritaire par le fait que les forces répressives de l’État sont épuisées par le « mouvement social ».
Jetons un instant un œil sur cet argument : cela revient à dire que depuis le 14 novembre 2015 le gouvernement a déployé (et donné des gages à sa droite) tous les moyens policiers et militaires pour contrer, intimider et réprimer la colère sociale sans s’attaquer au terrorisme qu’il dit combattre…en commerçant et décorant accueillant en grande pompe ses financeurs, instigateurs et partenaires, tous ces dirigeants qui pourtant « menace le monde libre et sa civilisation » .
Gazeuses, flash-balls, grenades de désencerclement ou tonfa n’ont touché aucun terroriste « daeschiens » mais par contre, les citoyens exigeant que le pouvoir cesse la régression ont pris tous les coups de la répression.
2000 chaussettes à clous pour interdire le peuple de manifester, Paris transformé en Santiago par Augusto PinoValls …et les conclusions de la commission d’enquête sur le 13 novembre ou encore ces 154 policiers sur la promenade des Anglais le 13 juillet quand de NDLL à Bures ou au premiet festival techno des centaines de bleuss sont installer pour filtrer calibrer dissuader.
Les moyens considérables mis en œuvre pour réprimer le mouvement contre la loi « travail ! » soulignent la priorité du Gouvernement et de nos élites et révèlent l’identité du véritable adversaire des dirigeants des sociétés capitalistes modernes.
Les meurtres de masse, quand ils surviennent, ne dérangent pas l’ordre établi. Ils justifient une plus grande surveillance et légitiment une répression aveugle, y compris de tout ce qui remet en cause l’ordre injuste d’une société qui génère ces criminels de masse.
Quand une organisation terroriste dresse un mur de haine dans la population. Quand elle s'appuie sur les frustrations, le racisme, les injustices, la peur que sèment les choix politiques pour venir recruter, quand les moyens ne sont pas utilisés pour la combattre mais à s'en prendre à ceux qui luttent pour en extriprer les racines, tout ceux qui participe à l'opération sont responsable des suite de leurs choix.
Disons le clairement : ceux qui servent la soupe au CAC à rente font le jeux du f-haine, de daesch, sont leur sergent recruteur.