Cela se passe comme çà
dans le Paris
de la grande bourgeoisie
Cette photo, apparament innocente, a été pris par Canaille le Rouge à l'issue de la manif des retraités.
Parmi les mutuelles négrières donneuses d'ordre source du scandale, la MAAF, la GMF et la MMA. Canaille le Rouge la leur dédie, elles si promptes à expulser les grévistes de "leur" co-peroprié spéculative modernisée par de l'esclavagisme moderne.
Sur la photo, nous voyons clairement une grille vérouillée par des vigiles, des militants de la CGT qui s'évertuent à pouvoir discutter avec des gens à l'intérieur. Banderolles et drapeaux montrent clairement qu'à l'intérieur, ils occupent.
Ces gens sont des ouvriers du batiment, des travailleurs séquestrés sur leur lieu de travai par décision d'un tribunal parisien ; parce qu'en grève.
Au premier plan, pour faire plaisir au rejetons dorés sur tranche de la bourgeoisie parisienne des moutons noirs en quasi-liberté peuvent respirer et bénéficier du soleil et avoir leur avenir serein de garanti par la municiplaité du 7e rassemblée, toute origine bourgeoise confondue, autour de sa maire Rachida Dati.
La photo a été prise 12h00 avant l'intervention de la police qui , de force, a évacué les hommes et laissé libre les animaux de déambuler.
C'est Shengen dans Paris : libre circulation dans la capitale pour les appeaux commerciaux mais interdiction aux hommes de circuler pour défendre leur droit.
Voici le communiqué que la CGT a mis en ligne ce matin dès leur expulsion par force de leur lieu de travail:
COVEA DOIT ASSUMER SES RESPONSABILITES
AU LIEU D’EXPULSER LES SALARIES !
Ce matin à 7h30, les forces de police ont évacué les grévistes du chantier du 46 Avenue de Breteuil (Paris 7e), suite à une ordonnance d’expulsion prise par le Tribunal de Paris à la demande de la société COVEA, propriétaire du bâtiment.
Rappel des faits
Le 6 septembre, un accident du travail s’est produit sur ce chantier confié à la société CAPRON. : double fracture ouverte pour un jeune démolisseur Malien tombé d’un échafaudage. Rien de très banal dans la construction, qui détient le sinistre record des accidents du travail. Mais là, le patron de la société MTBat Immeubles (sous-traitante de l’entreprise CAPRON) interdit aux salariés d’appeler les secours et propose même une somme d’argent à chacun pour que l’affaire en reste là.
Les 25 salariés Maliens, tous sans-papiers, ne l’entendent pas ainsi et appellent les pompiers, qui arrivent avec la police et l’Inspection du Travail. Ils constatent la situation de travail des salariés, le fait qu’ils n’ont pas ou peu de bulletins de paye et qu’on leur doit des mois de salaire.
Le 7 septembre, après avoir rencontré la CGT, ces salariés décident la grève et l’occupation de leur chantier, dont le patron leur a interdit l’accès suite à l’accident du travail, avec 4 revendications :
· La prise en charge de l’accident du travail de leur collègue,
· L’établissement des bulletins de paye correspondant à l’ancienneté de chacun,
· Le paiement de l’intégralité des salaires non-perçus,
· L’obtention des « demandes d’autorisation de travail pour salariés étrangers » nécessaires pour leur régularisation administrative.
Rien que des revendications pour le moins basiques !
On aurait pu attendre que le maître d’ouvrage COVEA, qui regroupe les trois mutuelles MAAF, GMF et MMA, après avoir constaté la situation de ces salariés, assumerait ses responsabilités et les aiderait à sortir de leur situation de vulnérabilité. Bien au contraire, COVEA fait rompre le contrat avec la société de sous-traitance, considérant de ce fait que ces salariés lui sont étrangers et demande au Tribunal leur évacuation du chantier ! Bel exemple de « solidarité » et d’ « humanité » de ce fleuron du monde mutualiste ! Cerise sur le gâteau : COVEA engage une société de sécurité pour empêcher les allées et venues des grévistes !
Aujourd’hui, un certain nombre de régularisations administratives sont en cours avec la Préfecture de Police de Paris. C’est une première étape positive, qui doit être poursuivie. Les salariés, cependant, n’ont toujours pas vu leurs bulletins de salaire, leurs payes et leur contrat !
La loi « Savary » de juillet 2014 censée organiser la responsabilité solidaire du maître d’ouvrage, du donneur d’ordre vis-à-vis de ses sous-traitants est inopérante : la dénonciation des contrats de sous-traitance libère de toute responsabilité Maître d’ouvrage et donneur d’ordre et ne protège en rien les salariés. Ainsi le fondement de l’ordonnance d’expulsion des grévistes du 46 Avenue de Breteuil se fonde sur la rupture du contrat avec le sous-traitant MT Bat Immeubles.
La CGT reste aux côtés de ces salariés pour faire aboutir leurs revendications.
La lutte continue plus que jamais !
D’autres initiatives sont prévues afin d’obtenir satisfaction !
Montreuil, le 30 septembre 2016