les deux visages de Janus
et le siège curule
du césar impérator
Pour Canaille le rouge Jacqueline Sauvage n'aurait jamais dû se retrouver condamnée même si il revenait à la justice d'examiner les circonstances de son acte et pour cela de dire combien elle était plus victime que coupable.
Après son inqualifiable condamnation, la demie grâce-hésitation de DalaMoch était déjà en soit une petite manoeuvre politicarde de sa part.
En gros il disait, au mépris de l'indépendance de la justice que nous pouvions croire qu'il avait mission constitutionnelle de garantir, "voila le sens où vous devez aller, maintenant faites!". Louis XIV revisité par Badinguet.
La justice, engoncée dans ses principes moraux serrés comme presse-livres par des brodequins d'inquisition n'a pas fait. La cour qui a injustement condamné s'est montrée presque aussi inhumaine que s'affichera celui qui s'est ainsi défaussé.
Devant l'indignation de la confirmation de condamnation, les centaines de milliers de signatures de protestation dont celle de La Canaille, Hollande repasse une seconde fois par dessus cette justice qu'il avait déjà malmenée par un décret signé par son premier ministre le jour de son départ mettant fin à l'indépendance de la cour de cassation, puis laissé sans rien dire une ancienne ministre reconnue coupable continuer de représenter la France (et là il devait parler pour dire "NON") jusqu'à marquer une nouvelle fois son mépris pour l'institution judiciaire.
Jacqueline sauvage passera la fin de l'année avec les siens. C'est la bonne nouvelle, partie lumineuse de la médaille. Souhaitons que les média les laissent tranquille et qu'elle puisse se reconstruire sereinement et enfin vivre.
Cela ne retire rien à la méthode mesquine et démagogique utilisée par le premier magistrat du pays pour fouler un peu plus aux pieds les lois dont il est le gardiens constitutionnel.
Notons par ailleurs que sauf nouveau coup de théâtre, il n'use pas de ce droit monarchique en direction des condamnés pour actions revendicatives (les Goodyear et nombre d'autres restent condamnés), notons aussi que ce droit de grâce n'est pas amnistie et que celle promis il y a cinq ans n'a jamais vu le jour montrant en cela le côté de la barricade où il a installé son siège curule.
Quand un jour des étudiants se pencheront sur les cabrioles institutionnelles sous la 5e république, nul doute qu'ils trouveront matière à de nombreux travaux tant ce mandat du solférinocrate bourgeticide, popularophobe, scooterophile aura marqué la période.