Et après ?
Tout l'article de Charles Hoareau est à lire, Canaille le Rouge en extrait ce morceau aussi savoureux que juste sur le fond comme sur la forme :
Pour ce degré zéro de la démocratie, pour ce sommet de la délégation de pouvoir où des écuries se mobilisent pour le sauveur suprême, ils ont même mobilisé le service public. Toute la journée à la radio et le soir une émission spéciale pour un seul parti tellement populaire que son président n’a pas pu se représenter...
Et voilà qu’ils poussent les gens dans des calculs à deux balles :« alors moi je vais voter Valls parce que comme ça Mélenchon fera plus de voix », le même genre de calcul qui a fait que des gens sont allés voter pour des bateleurs à l’opposé de leurs idées au prétexte d’éviter le pire....
Exit le collectif ! Bienvenue au sauveur suprême qui nous sort de son chapeau un programme qui c’est sûr va nous rendre heureux !
Exit l’organisation bienvenue aux comiques troupiers qui vont de foire en foire vanter leur marchandise. Et bientôt grâce au progrès ils n’auront plus besoin de se déplacer les hologrammes suffiront, cela commence déjà et nous allons en avoir la primeur mondiale.
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Ils ont voté et puis après ?... - Rouge Midi
Ça y est, là on peut dire qu'on est en plein dedans. Ça avait commencé il y a 5 ans (merci les " socialistes ") comme dans un mauvais rêve. Alors nous (...)
Des gens exploités, aux fins de mois impossibles, sont allés voter Fillon pour chasser Sarko dans un premier temps ;vous mesurez la suite. Dans un second temps d'autres et parfois les mêmes ont fait du "tout sauf Valls" moyennant finance pour choisir un des ministres du coordonateur en chef de la désespérance pour faire barrage.
"Votez procureur pour chasser le bourreau". Personne qui ne parle alors de la suppression de l'échafaud.
Perversion d'un droit démocratique pour institutionnaliser la bipolarisation obligatoire présentée comme garantie contre l'extrême droite (pourtant déjà à l'oeuvre déjà dans les programmes et pratiques politiques des précédents : Nice et les réfugiés, repression anti ouvrière, chasse aux jeunes) mais visant à interdire toute construction d'une alternative à leur machinerie au service du capital.
Qu'on s'entende bien. Il ne s'agit pas de rejeter le suffrage universel, le droit de vote, mais de montrer combien et comment un droit quand il est ainsi pris en otage par les droites officielles ou officieuses pour en faire un outil idéologique privatisé, séquestré par les gardiens du temple, devient une machine à conditionner l'opinion pour être ensuite opposé aux démocrates.