Nous n'étions pas du même syndicat.
On peut même dire que du temps où Canaille le Rouge était en activité, les relations n'ont que rarement été au beau fixe entre un cheminot de SUD et un de la CGT.
Pour autant même si la barricades n'était pas construite à l'identique, toujours du même côté.
Le harcèlement, le dénigrement, la médisance des chien de garde du Pepyland ont réussi leur coup.
Poussé dans ses dernières limites ce qui lui faisait retranchement a cédé. Le management du harcèlement du burn out, la pression l'a fait céder.
Edouard, syndicaliste à PSL n'a pas trouvé d'autre issue que de se jeter sous un train ce qui pour un cheminot est un dernier acte majeur, le doigt qui désigne le responsable de sa mort et qui interdit tout propos lénifiant de la part des Directions tant nationale que subalternes. Oui, subalterne est bien le mot.
Conseil de discipline, un dernier avertissement avant licenciement, assortis de 12 jours de mise à pied et d’un déplacement disciplinaire. pour “Un regard menaçant” envers un dirigeant.
La direction aime les syndicalistes ...consensuels. Ceux qui signent plus vite que lucky luke. Ceux qui paraphent et vont négocier ensuite, ceux qui rencontrent les directions en catimini. Pas ceux qui gardent le regard droit dans les yeux.
Pour un regard de travers, Canaille le Rouge aurait du 100 fois être révoqué pour cela.
A croire que quand Pepy va faire son marché pour fleurir son comité stratégique, ce qu'il recherche comme compétence, ce sont les méthodes de tueurs qui ont fait leur preuves chez ses voisins et qu'il s'échine à importer pour briser toute résistance à ses projets.
Les luttes n'auront pas besoin de rendre son honneur à Edouard ; il ne l'a, lui, jamais perdu.
Mais elle finiront de déshonorer celles et ceux qui l'ont tué.