Les envolées et les accents
d'un tweet digne de père Ubu
conduisent à revisiter
les grands classiques littéraires
illustrant le genre
Il se voyait Bruant ... n'était que Déroulède
D'après Paul Déroulède,
feuille de match tiré du " Clairon "
L'air est pur, la route est large,
Mélenchon sonne la charge,
Les coréens vont chantant,
Et là-haut sur la colline,
Dans la forêt qui domine,
La manschaft les attend -
Mélenchon est un vieux brave,
Et lorsque la lutte est grave,
C'est un rude compagnon ;
Il a vu mainte bataille
Et porte plus d'une entaille,
Depuis les pieds jusqu'au front.
C'est lui qui guide la fête
Jamais la fière compett'
N'eut un accent plus vainqueur;
Et de son souffle de flamme,
L'espérance vient à l'âme,
Le courage monte au cœur.
On grimpe, on court, on arrive,
Et l'empoignade est vive,
Et la manschaft est adroite - (variante " à droite ")
Quand enfin le cri se jette:
" En marche! Leur faire la fête !"
contre l'autre aux abois
A la première décharge,
Mélenchon sonnant la charge
Tombe frappé sans recours;
Mais, par un effort suprême,
Menant le combat quand même,
Mélenchon tonne toujours.
Et cependant le sang coule,
Mais sa main, qui le refoule,
Suspend un instant la mort,
Et de sa note affolée
Précipitant la mélée,
Brave Mélenchon sonne encor.
Il est là, couché sur l'herbe,
Dédaignant, blessé superbe,
Tout espoir et tout secours;
Et sur sa lèvre sanglante,
Pendant la compett' ardente,
Il tonne, il tonne toujours.
Puis, dans la forêt pressée,
Voyant la charge lancée,
Et les coréens bondir,
Alors Mélenchon s'arrête,
Sa dernière tâche est faite,
Il achève de mourir.
© Canaille le Rouge juin 2018
La version originale pour se fendre un peu la pipe.
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