Toute pratique est pratique
d'une théorie.
les rites républicains
n'y échappent pas
Pour celles et ceux qui se félicitent de voir un catafalque l’emprunter, les raisons qui ouvrent les portes du Panthéon ne sont pas forcément les mêmes ; la bourgeoisie française, le capital ont toujours su honorer les leurs.
La loi de 1975 sur l'IVG fait majoritairement consensus (encore que la droite et son extrême ne l'ont jamais admise)
Il y a des raisons que le discours de Manu El Monarc s'est bien gardé d'évoquer concernant les patriotes algériens comdamné.e.s à mort exfiltré.e.s pour empêcher le massacre programmé par l'armée si la guillotine devait être enrayée. Reconnaissons la place qu'y a prise la nouvelle entrée.
Et puis, outre l'habitation ensuite en coloc avec les Papon, Hersant et autres nazis, il y a aussi ce dont raffole la bourgeoisie française dès lors qu'il faut intensifier l'exploitation des salarié.e.s et récupérer pour le profit la part socialisée des salaires qui lui échappe. Cela vaut aussi ticket d'entrée dans la nécropole sanctuarisée.
Un décret publié sans bruit un matin de fin de mois d'aout 1993 au Journal Officiel ; une véritable petite (contre) révolution pourtant.
C’est la fin de la retraite à 60 ans. En 5 mois, le gouvernement Balladur aura fait aboutir discrètement cette "réforme" exigée par le patronat depuis plusieurs années et que les gouvernement n'osaient pas trop lancer. Une réforme préconisée déjà par le Livre blanc de Michel Rocard.
Deux mesures essentielles. D’abord, l’allongement de la durée de cotisation pour une retraite à taux plein. Il faudra à terme avoir cotisé 40 ans au lieu de 37 ans et demi et donc, le plus souvent, aller au-delà de 60 ans.
Suite au “livre blanc” sur les retraites de 1991 relatif à la situation financière des régimes et aux perspectives d'évolution, la loi de juillet 1993 et son décret d'application modifient les paramètres de calcul pour le Régime général et les régimes alignés : augmentation progressive de la durée d'assurance pour obtenir une pension à taux plein de 37,5 ans à 40 ans, et du nombre d'années pour calculer le salaire moyen des 10 aux 25 meilleures années (pour rappel : salariés agricoles, artisans, commerçants). Le décret dans la foulée officialise la revalorisation des pensions sur l'évolution des prix qui remplace l'indexation sur l'augmentation des salaires moyens. Là commence la chute du pouvoir d'achat des retraites.
La Ministre de la santé du gouvernement Balladur se nomme Simone Veil.
Est-ce la même que celle de la loi de 1975 ?
Le MEDEF peut applaudir à tout rompre une entrée au Panthéon. Et vous vous continuer à vous en féliciter ?