♫Sur l'pont de Gênes
un bal va être donné♫
Actionnaire majoritaire du groupe italo-espagnol Atlantia (30,25 %) – maison mère d’Autostrade per l’Italia –, Benetton est plus ou moins en prise directe sur la gestion et de l’entretien de la moitié des 6000 kilomètres du réseau routier italien.
Sur les 6 premiers mois de l'année 2018, le groupe Atlantia a déjà versé 654 millions d'euros de dividendes à ses actionnaires, et 994 millions d'euros en 2017 (source investing.com repris par "La Provence).
Be(net)ton, c'est le capital : sans coeur et sans pudeur mais soucieux de ses dividendes.
Les recherches étaient à peine engagées pour réussir à sortir des victimes des décombres, qu'Atlantia réagissait à l'idée que sa responsabilité pouvait faire annuler la concession. Sortie d'un communiqué menaçant déclarant que le lancement de ces procédures était prématuré et opéré «sans aucune vérification des causes matérielles de l’accident».
Le groupe – qui outre les autoroutes chiliennes et brésiliennes gère les aéroports de Rome (Fiumicino et Ciampino) et ceux de la Côte d’Azur française (Nice, Cannes, St Tropez) – a aussi immédiatement communiqué à ses actionnaires qu’il se battrait pour défendre ses intérêts.
Premier contre feu à la mode capitaliste : Benetton fait savoir au italien gouvernement que la concession court jusqu’en 2042 (elle a été prolongé en 2015) et, qu’en cas de rupture de contrat, Atlantia entend bien réclamer 15 à 20 milliards d’euros, la valeur résiduelle de ce dernier selon ses propres estimations." A moins que ne soit prouvée l’existence de négligences dans l’entretien des 200 mètres de pont qui se sont effondrés" ; tous les termes sont pesé pour une bataille juridique pluri-décennale lui laissant le temps de provisionner en douceur et d'attendre que l'émotion se tasse.