la force de travail
dans une subliminale évaporation
Une bien curieuse affaire qui conduit à se poser des questions qui sauf erreurs ou ommissions ne sont pas reprise par la presse .
"Mercredi dernier, des salariés d’une entreprise sous-traitante ont disparu des chantiers navals de Saint-Nazaire. La direction des Chantiers de l'Atlantique n’a même pas été prévenue.
Un massif abandon de poste. À la mi-journée du mercredi 14 novembre, pas moins de 250 salariés ont discrètement abandonné leur poste, sur le chantier naval deSaint-Nazaire, en Loire-Atlantique, l’un des plus grands du monde."
250, évaporés.
Cela ne se fait pas comme une génération spontanée par ailleurs démontrée comme une fausse idée par pasteur.
Stupeur, mercredi dernier, 14 novembre, aux Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire. Les salariés du sous-traitant Litana se sont évaporé. « Ils étaient tous là le matin comme d’habitude, et l’après-midi, plus personne ! ». et hop, 48 heures plus tard, les revoila.
La garande curiosité à deux têtes dans cette affaire, c'est de savoir ce que d'une part tous le monde dit : il s'agit certainement d'une coïncidence, mais cette sublimation temporaire serait liée à une enquête menée par l’Office central de lutte contre le travail illégal.
Que les patrons s'arrangent pour ne pas se faire pincer à industrialiser le travail au noir dans les vergers du midi, tout comme dans les grands chantiers du BTP, on a l'habitude. Mais dans un fleuron de haute technologie objet de toutes les prévenances de la part de Manu El monarc et surtout du secrétaire général du Château, c'est déjà moins fréquent.
La seconde tête de cet hydre est, pour plus discrète qu'elle soit, de savoir par qui et comment la direction d'une boite ayant pignon sur rue, spécialiste du trafic officiel de main d'oeuvre qualifiée à bas coût, d'une part peut craindre ce type d'inspection, sa réaction valant aveux de culpabilité, et surtout par quel circuit a-t-elle été prévenue de cette descente de justice ?
Imaginez la presse ...et la droite parlementaire comme extra parlementaire si une descente de police pour un coup de filet pour trafic de drogue avait été ainsi éventé. Mais pour du trafic de main d'oeuvre (et donc quelque part de l'esclavagisme de notre temps=, cela n'indigne pas trop.
D'autant qu'il faut bien mesurer qu'un tel déploiement dans un tel endroit n'a pas pu se faire sans avoir reçu des feux verts en cascade, chacun des commutateurs offrant une possiblité de s'affranchir de la discretion impérative avant même que le procureur et le préfet pour la part qui leur revient donne le signal du débarquement sur zone.
Quand on voit le chiffre d"affaire, on mesure que nous ne sommes pas en face d'un artisant maladroit (250 salariés sur UN de SES chantiers) :
un chiffre d'affaires de 20 780 200,00 €
LITANA FRANCE, société par actions simplifiée à associé unique est active depuis 11 ans.
Localisée à PARIS 14 (75014), elle est spécialisée dans le secteur d'activité de la construction de navires et de structures flottantes. Son effectif est compris entre 10 et 19 salariés.
Sur l'année 2016 elle réalise un chiffre d'affaires de 20 780 200,00 €.
Le total du bilan a augmenté de 12,45 % entre 2015 et 2016.
Societe.com recense 2 établissements actifs et le dernier événement notable de cette entreprise date du 10-04-2014.
Dmitri CHIROKOV, est président de la société LITANA FRANCE.
Même un journal comme "Capital" qui n'est pas la NVO, loin s'en faut, prend des distances avec les pratiques patronales dans sa façon de présenter les choses :
Mercredi dernier, des salariés d’une entreprise sous-traitante ont disparu des chantiers navals de Saint-Nazaire. La direction des Chantiers de l'Atlantique n’a même pas été prévenue.
Un massif abandon de poste. À la mi-journée du mercredi 14 novembre, pas moins de 250 salariés ont discrètement abandonné leur poste, sur le chantier naval deSaint-Nazaire, en Loire-Atlantique, l’un des plus grands du monde. Tous sont employés d’une entreprise sous-traitante : Litana, spécialisée dans la construction de bâtiments navals. Ils participent au pré-montage de deux paquebots, le Celebrity Apex et le MSC Virtuosa, tous deux censées être achevés en 2020. Alors que les employés sont réapparus 48 heures plus tard, Ouest France, qui rapporte l’information, précise que la direction des Chantiers de l'Atlantique n’avait même pas été prévenue de ces désertions.
Toujours d’après le quotidien régional, cette disparition inattendue est en fait liée à une enquête réalisée par l’Office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI). Ce service de la Gendarmerie nationale chasse les infractions au travail illégal, comme l’exploitation et les fraudes aux prestations sociales. Sont principalement traquées les heures supplémentaires non payées et les cotisations sociales non reversées. Et justement, l’entreprise Litana n’y est pas tout à fait étrangère. En 2009, 11 de ses salariés avaient organisé une grève de deux mois pour des problèmes de congés payés, de prise en charge de leurs voyages et d’ajustement de leurs salaire, vis-à-vis de leurs qualifications.
Litana, qui est basée en Lituanie, intervient sur la plupart des navires en construction à Saint-Nazaire depuis 2007, avec ses 1.300 salariés en Europe, principalement Lituaniens et Bulgares. Pour la CGT, la direction des Chantiers de l'Atlantique fait appel à des sous-traitants comme Litana et aux travailleurs détachés afin de “baisser les coûts à tout prix”. “Elle se met en situation de fragilité, comme le montre la défaillance de cette entreprise”, dénonce le syndicat. De son côté, la direction du siège français de Litana à Paris n’a pas souhaité répondre aux sollicitations des médias. La direction des Chantiers de l'Atlantique, qui n’est officiellement pas informé du contenu de l’enquête de l’OCLTI, elle, précise de son côté que la perte soudaine des 250 salariés n’a pas engendré de problèmes dans la construction des navires.