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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

100 ans du traité de Versailles. Derrière le ciel bleu horizon, les nuées brunes.

Publié le 29 Juin 2019 par Canaille le Rouge

Quand l'Humanité

avait une vision politique

internationaliste et lucide

Un traité qui annonçait 1933, 38 où ceux qui affamaient le peuple allemand et sauvaient les hobereaux et nobles d'outre Rhin serait, 21 ans plus tard, les premiers à se vautrer dans la collaboration.

Traité de Versailles : l’éditorial de l’Humanité du 24 juin 1919 
"La paix impérialiste et le socialisme". Daniel Renoult
La paix impérialiste et le socialisme (extraits).

On pouvait espérer un peu de mesure et de sagesse… Il n’en fut rien : les velléités wilsoniennes n’aboutirent à aucun résultat pratique. La paix qu’on impose au peuple allemand est celle de la force, celle de Bismarck, et le seul droit qui triomphe ici est le droit du poing.

Nous avons insisté ici, au jour le jour, sur les stipulations relatives à la Sarre, à la frontière occidentale de l’Allemagne, au rapt des colonies allemandes, aux exigences économiques démesurées, pour qu’il soit besoin d’y revenir. La paix, que nos gouvernants imposent au peuple allemand est analogue à celle que Guillaume II eût imposé au peuple français si la fortune militaire eût tourné autrement : c’est tout dire.

Et nous prétendons que cette paix, précisément parce qu’elle est injuste, est dangereuse pour la France.

D’abord elle accumule contre notre pays des haines terribles. Elle aiguise, outre-Rhin, l’horrible désir des revanches. Elle frustre nos populations dévastées des réparations qui, mesurées et raisonnables, eussent été facilement et immédiatement exigibles. Elle nous impose enfin le fardeau du militarisme maintenu, la nécessité de l’occupation militaire prolongée avec, pour conséquence, des charges écrasantes pour les finances qui plient déjà. Non, cette paix à la fois odieuse et maladroite, n’est pas la nôtre, celle du peuple français, et de ses héroïques soldats.

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