Pourquoi un tel accident ?
Sur le réseau sud-ouest d'alors où travaillait Canaille le Rouge , quand on avait évité une grosse tuile qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques, la bande de mécréants qui sévissaient dans les gares, postes, dépôts et brigades avaient coutume de dire "on a Lourdes". Il semble que la protectrice des bords du gave devait être en excursion dans les Ardennes et que le conducteur du train accidenté lui a donné un fier coup de main pour redorer son blason.
La Canaille vous propose de reprendre la page qu'il avait consacrée à l'articulation "accident et ses causes", singulièrement la partie concernant les transports exceptionnels et leur réglementation. L'enquête interne à la SNCF n'a pas rendu ses conclusions mais celles croisées des journalistes permet d'y voir plus clairs sur les causes : c'est bien un détournement intempestif du convoi exceptionnel qui a poussé ce dernier sur un parcours inadapté ayant conduit à son blocage sur les voies.
A ce stade , qui a orienté le chauffeur sur cette piste n'est pas clairement établi, il serait possible que ce soit les forces de l'ordre qui sécurisaient un grave accident en aval qui auraient indiqué ce chemin sans que la SNCF soient informée, sachant que rien ne dit qu'elle l'ait été concernant la traversée de voie prévue par l'itinéraire initial. Et en suite c'est la logique qui prévaut dans l'article en lien qui reprend hélas la main.
Equipement des trains à agent seul, fermeture des gares postes et établissements désertifiant l'espace ferroviaire, confiance aveugle et unilatérale dans les substituts technologiques à la réactivité de l'intelligence humaine, les ingrédients, comme pour le cuistot de l'Elysée pour servir un brouet infâme, là accidentogène, sont réunis.
La panique qui a saisi pouvoir et direction de la SNCF s'explique alors : la démonstration se fait que comme pour le plus grand nombre d'accidents ferroviaires, c'est l'empilement de choix et leur conséquences qui conduit aux catastrophe.