Terrible de devoir rappeler une évidence.
Un accident sur un passage à niveau,
ce n'est jamais le train
qui n'avait pas à se trouver là.
"Pour faire bonne mesure", 8 jours plus tard, bis repetita.
Un nouvel accident sur un PN.
24 octobre, à l'autre bout de la France, la diagonale du
Troisième accident en trois mois pour la SNCF. Et à chaque fois, les trois mêmes composantes : un train express régional (TER), un passage à niveau et un véhicule qui y reste coincé. Ce jeudi matin, sur la ligne Angoulême-Saintes, une rame de modèle AGT a heurté un camion immobilisé sur un passage à niveau situé sur la commune de Varzay. Cinq passagers étaient à bord en plus du conducteur et d’un contrôleur, «non formé à la sécurité», a précisé un syndicaliste sur place.
Aucun d’entre eux n’a été blessé. Ce convoi circulant sur une voie unique, pas de risque de suraccident par train croiseur comme cela à failli être dans les Ardennes. Mais sous la violence du choc, le train a déraillé».
Pour le journaliste qui rend compte, cela "pose une nouvelle fois la question des passages à niveau, «gros points noirs de la sécurité ferroviaire»."
Et là, Pas d'accord, mais pas d'accord du tout. Pas par esprit de chapelle mais par souci de clarté.
Quand un véhicule tombe d'un pont sur une péniche , ce n'est pas un problème sécurité de la navigation fluviale.
Quand un avion percute un véhicule sur un aéroport ce n'est pas un problème de sécurité aérienne.
Il en est de même sur un passage à niveau.
Non, ce n'est pas un problème de sécurité ferroviaire mais de sécurité routière.
Si les cheminot.e.s prennent des mesures d'alertes c'est qu'alors que le risque est croissant, il est en permanence ignoré par un état major de direction qui nie l'évidence pour continuer à saigner les effectifs.
Pour réduire au maximum les risque, il faut y mettre des moyens ce que non seulement le gouvernement et son adjudant de semaine refusent en pillant l'entreprise mais mieux, ou pire quand de droit d'alertes en démonstrations la vulnérabilité du matériel, par choix technologique lowcost, par manque de moyen pour entretenir un parc toujours en extrême tension est nié que cela conduit les cheminot.e.s à refuser de travailler dans ces conditions, c'est menaces, sanctions, calomnies, répression.
L'entretient des infrastructures (dont la suppression des PN), l'encadrement humain au sol comme dans les trains est laminé et conduit à des suppressions de trafic et des circulations dont la sécurité est fragilisée.
Rappelons que le cahier des charges de la SNCF , service public appartenant à la nation est d’assurer l'égalité de traitement (accès et tarification) en tout point du territoire et cela en permanence.
La bataille du rail du 21e siècle pour la reconquête du service public est engagée ; cette semaine, elle vient de faire brutalement irruption dans l'espace public.
Il y a parfois des moments de doute devant la déferlante ultralibérale qui tend à tout laminer . Mais bon sang ce que cela fait du bien de voir ce que les actifs d'aujourd'hui, dans des conditions tellement plus difficile qu'il y a 20 ans, parviennent à réaliser.
Canaille le Rouge est fier de ce que font celles et ceux qui mènent aujourd'hui ce combat. Mais si le service public c'est certes celles et ceux qui le mettent en oeuvre, il demande que ceux qui en ont besoin rejoignent le combat de celles et ceux combattent en première ligne.