♫ M'en voudrez-vous beaucoup
si je vous dis un monde ...♫
Comme bien souvent, cet article de Frédéric Lordon est long (il est le plus souvent bien plus long que le sont ceux de Canaille le Rouge)
Comme bien souvent Frédéric Lordon a des phrases compliquées, (mais bien plus lisibles que certaines p@ges de La Canaille)
Comme toujours, un peu à la façon dont Bourdieu - souvenons nous de 95 - explosait les cadres imposés, Fredéric Lordon fait mouche.
Avec sa dernière parution dans le Monde Diplomatique, il nous emmène à bord du Potemkine de 2019 et montre combien la mutinerie est un art qui tout compte fait, comme toutes les éruptions de colère populaire, est le fruit de la suffisance et du mépris enduits consciencieusement sur le mur de l'injustice.
Finalement, arrivé au bout du texte, c'est une invite à le faire partager et surtout, tels les révolutionnaires d'après le 14 juillet 89, de s'en servir comme brûlot et soufflet pour attiser les braises incandescentes afin d'élargir le champ des flammes de la colère.
La dernière phrase de Frédéric Lordon, tend vers le sublime :
" Le moment Potemkine, c’est celui où, sous un abus de trop, la légitimité est détruite par le sentiment du scandale, et avec elle le consentement et ce qui restait de respect. Alors les matelots jettent les officiers à la mer et prennent collectivement les commandes du bateau".
C'est un peu et même beaucoup - avec, sans ou contre le P"c"F - le sens du choix communiste de celui qui depuis maintenant quelques temps aime à vous emmener ici sur ses p@ges.