Programme, élu.e.s,.
respect des engagements.
Contrôle des mandats.
Et si on mettait
tout cela sur la table ?
Premier enseignement politique de cette crise, la faillite d’un gouvernement qui n’avance qu’en empilant mensonges sur reniements qui l’éloignent par effets cumulatifs et torsion du vocabulaire des intentions promesses et engagements qu’ont naïvement crus ou aidés à croire celles et ceux qui l’ont porté au pouvoir.
Cela conduit obligatoirement à poser la question de la place de la parole donnée, de son respect dans un système réellement démocratique, mais surtout du moyen de s’en assurer et sanctionner celles et ceux qui passeraient outre afin que ces mensonges et torsions ne soit pas possible.
Ce qui le permet réside en un point nodal : la loi mise en place par la classe dominante structurent le fait qu'élu.e.s et mandaté.e.s n’ont aucune obligation de rendre compte de leur choix et décisions une fois en place. Le retour devant l’électorat étant la seule sanction possible à son terme.
Si les « en place » savent organiser, la présence d’une menace « un pantin hochet dangereux » leur assure par la peur une continuité par le choix du moins pire.
Regardez bien, c’est la stratégie qu’un homme d’extrême droite en complet rose nommé François Mitterrand a finalisé en s’adossant à la constitution monarchique que De Gaulle s’était taillé sur-mesure.
A des moments variés mais convergents TOUS les partis politiques ayant pignon sur rue ont avalisé ce système. C’est même ainsi que le qualificatif de partie hydroponique ou hors sol qu'ils ont pu gagner leurs lettres de créance devant la constitution de l’UE : juste un peu de terre élective pour lancer la germination et très vite la nourriture par en haut pour être sûr de ne pas - plus - n'avoir de lien avec la glèbe cette plèbe. Tous les mandats électifs sont fait pour pouvoir être déclinés sur ce modèle.
Devant la façon dont consciemment le gouvernement et les forces politiques qui le soutiennent ou ne le combattent pas, celles qui prêchent une 6e république dont ils se réservent la définition du contenu par leur choix de ses rédacteurs, une colère aussi diffuse que profonde roule en profondeur dans le pays.
Poser cette question de l’impérativité du mandat et donc l’obligation de ne pas déroger, ainsi que sa révocabilité par ceux qui le donnent durant sa durée, c’est-à-dire faire que celui ou celle qui ne le respecterait pas serait immédiatement renvoyé.é au guichet d'un « pôle emploi » des assemblées élues, avec obligation de reconversion et irréversibilité du cheminement, porte en soi un des points d’appui des garanties démocratiques pour une issue positive à ce régime présidentiel et des tares qui le maintiennent en place lui permettant de se reproduire.
Qu'en pensez vous ? la politique, un métier comme actionnaires, rentiers, ajusteur de ruban de paquet cadeau pour think tank ? Ou plutôt un outil de citoyenneté ?