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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Masques et vie quotidienne, masques et lieux de travail

Publié le 15 Août 2020 par Canaille le Rouge in pandémie, masques, santé, Du côté du capital, Histoire, Mémoire et Histoire, Pour réfléchir ensemble, démocratie, justice, luttes, politique, polémique, se coltiner au quotidien, social, société, solidarité

L'Etat et les patrons

doivent fournir... et payer

Masques et vie quotidienne, masques et lieux de travail

Ainsi donc selon la latitude, la longitude et la nature des lieux fréquentés, dans une République une et indivisible ayant dans ses principes fondateurs l'égalité de traitement en tout point du territoire, et maintenant en fonctions des états d'âme et harmonies des fonctions glandulaires des préfets de régions et de départements, selon votre âge, il vous faudra être masqué pour sortir et déambuler dans l'espace publique*.

Qu'on s'entende bien. Il ne s'agit pas ici d'alimenter une fausse querelle. Dès lors que des autorités sanitaires effectivement compétentes arrêtent une décision dont l'intérêt pour l'ensemble de la population est fondé, elle devient force de loi et doit être respecté par tous. 

Reste ensuite la question des conditions nécessaires et suffisantes pour pouvoir respecter cette réglementation et pourquoi de telles différences dans la sélection des lieux.

La question du coût dans le budgets des familles est cruxiale : qui doit le supporter ? 

Tant qu'il s'agit d'espace public ou péri publique, c'est à l'Etat de faire face à ses obligations. Il faut le réaffirmer haut et fort au nom des principes avancés d'entrée dans cette p@ge : " une république une et indivisible ayant dans ses principes fondateurs l'égalité de traitement en tout point du territoire". 

Ensuite faire supporter à une famille des quartiers populaires le poids financier des masques revient à lui condamner l'accès aux pratiques sportives, culturelles, l'accès aux espaces de loisir. Ce poids financier dans les zones et milieux les plus défavorisés va alimenter des choix d'âges et de genres qui vont exacerber les inégalités.

Donc 2 masques gratuits par jour et par personne de plus de 12 ans (pour les plus jeunes, on attend avec intérêt un avis des pédiatres pour voir quelle disposition prendre.) plus 2 masques lavables renouvelables chaque mois. Si obligation il doit y avoir, voilà la norme à respecter.

Arrive maintenant la question des espaces de travail. D'entrée le patronat qui active les feux pour remettre au travail la totalité de ses subordonné.e.s appelée salarié.e.s, dans les conditions de droits sociaux équarris par le pouvoir en matière de salaires et de durée de droits à se défendre, les patrons ne veulent pas entendre parler de leur responsabilité dans la protection des "leurs" salarié.e.s , charges négative pour eux de ce lien de subordination. 

Or il faut le leur rappeler, tant encore en droit français qu'au sein de l'Organisation internationale du travail dont la France est signataire, où le MEDEF représente avec ses 1 % de la population active à égalité de droit les 99 % représentés par les organisations syndicales, les conventions ratifiées par la France donc les lois et règlements qui en découlent stipulent la responsabilité de l'employeur pour l'état sanitaire et de sécurité des salariés. 

Dès lors, imposer au patronat qu'il ait la responsabilité de fournir gratuitement des masques homologués en fonction de la nature du poste de travail ET de l'activité de l'entreprise s'impose et cela à raison d'un pas séquence continue de travail donc deux par jour compte tenu de la coupure pose obligatoire conduisant les salariés à quitter et revenir de leur espace de travail, augmenté des masques indispensables pour garantir la santé sur les trajets domicile travail.

Ce qui est à la fois révélateur et dramatique concernant l'état des mentalités dominantes dans ce pays, c'est que ces données pourtant élémentaires doivent être rappelées, ce qui est encore plus graves, c'est que des organisations se disant syndicales soient prêtes à entendre les pleurs des crocodiles patronaux et accepte de débattre des abaissements de ces seuils.

 

 

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• Quel élu parisien, voire le Prefet de région ou encore le Papon de Macron pourra expliquer pourquoi il y a moins de risque de subir une attaque de COVID-19 en piqué place du Trocadéro ou avenue de la Grande Armée que Place de la République et boulevard Richard Lenoir ?

Qui pourra expliquer pourquoi la carte "COVID19- 2020" à Paris ressemble comme fratrie à celle de la tuberculose 1880 ? 

À moins que cela soit révélateur d'un état sanitaire général révélé par la pandémie demandant dès lors des mesures d'urgence pour tout l'est parisien.

La question sera-t-elle seulement évoquée dans ces termes dans tous les hémycicles ayant compétence sur la question ?

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