Ou de l'opportunité du virus
pour brider les libertés
et de l'action indispensable
pour battre les liberticides
Il faut y revenir en permanence tant l'évidence affichée a du mal à se transformer en conscience du besoin d'agir sur ce terrain-là : les mercenaires du Capital siégeant au gouvernement et tenant les rennes des assemblées tant régionales que nationales ont vite compris l'usage qu'il pouvait faire de la crise sanitaire.
D'un côté à partir d'un blanc-seing donné par le Parlement, le cap est pris et ils avancent : encadrer puis resserrer jour après jour tous les espaces sociaux de libertés, simultanémént libérer l'espace pour le capital au nom de l'effort de guerre sanitaire et d'une union sacrée pour la mener.
Il leur faut parfois tirer quelques bords pour éviter de frôler de trop près des écueils telle la question des librairies sur laquelle ils ont dû composer. Mais globalement toute la culture, sa diffusion comme sa création est soit vitrifiée soit, pour ce qui a droit de survivre, est enfermée et mise sous perfusion des cliniques privées de la grande distribution avec la bénédiction des cultes qui peuvent sans problème fonctionner voire user des équipements sportifs fermés.
Il en de mêmes de l'organisation de l'éducation où le pouvoir avance ses pions : universités mises dans l'impossibilité d'assurer leur mission, écoles collèges et lycées lâchés dans la tempête sans assistance aux équipages devant conduire chaque navire-école. Le pouvoir et son ministre dédié faisant de chacun d'eux, pour prendre le mot qu'ils ont mis à la mode, des clusters d'échec scolaire programmé malgré tous les efforts des personnels de l'éducation nationale sur le terrain. Par contre l'argent coule à flots vers le patronat pour encadrer un apprentissage déconnecté du système éducatif général, permettant au capital de sélectionner selon ses critères et formater la main d'œuvre dont il a besoin avec toutes les dérogations du droit social possible y compris pour les très jeunes travailleurs.
Mise sous curatelle de la vie scolaire et universitaire, censure de leur vie sociale, culturelle, sportive et même affective, toute une génération, est sous le coup - ici proposons à son tour un néologisme aussi horrible à l'oreille que l'est sa réalité - d'un "juvenilicide" de masse, pédoassassinat dont seuls les enfants des catégories les plus économiquement favorisées, disposant des moyens réseaux et relais, pourront y échapper
Anecdote significative : alors que les pratiques sportives sont camisolées, voir pour nombre de disciplines, si non-professionnelles interdites, nous apprenons qu'hier le trafic ferroviaire avait du être totalement interrompu sur la ligne traversant la foret de Chantilly parce qu'une chasse à cours traquait un cerf jusque dans les emprises ferroviaire, l'animal venant se réfugier dans la gare. Des milliers de salariés empêché de rentrer chez eux (entassement dans las gares et les trains aggravés, streess pour récupérer les enfants, angoisse des controles de police à 20h00 etc...). Éclairage de l'anecdote, nous apprenons le même jour, profitant de la pandémie et de l'absence de contrôle de l'O.N.F. que le gouvernement - avec ou sans crise sanitaire continue de démanteler - ou de gendarmerie occupée à verbaliser les non re-pénatisés à 20 h 00, que plus de 5 000 (cinq mille) kilomètres de clôtures ont été posées sans autorisation par de riches propriétaires de Sologne et du Berry pour enclore et totalement se privatiser les forêts de leur chasse.
Pendant ce temps, les piscines sont fermés et le gouvernement cisaille la vie sociale par un couvre feu qui préserve la production industrielle, entasse les salariés dans des "pré-cluster roulants" véritable bases d'offensives pour foyers d'infection.
Toujours dans ce même temps, Blanquer suspend dans les établissements scolaires l'éducation physique et sportive considérée, comme la musique, le théâtre, le cinéma ,comme des disciplines à risque et non essentielle.
Les projecteurs sont à juste titre braqués sur les événements se déroulant aux USA. Mais en quoi les idées sous-tendues par la déferlante de violence à Washington se différencient-elles des idées qui guident ici les offensives des mercenaires du capital au pouvoir ?
Une fois retirés d'une pensée de droite les scories liées aux contingences historiques régionales, le fond ressort. Structuré sur le socle de leur pensée commune pour la rendre si possible irréversible, une dictature économique disposant d'un cadre politique coercitif interdisant toute émancipation populaire. une stratégie qui pour mener la part idéologique de son action use au besoin des ressorts de complotistes tant de droite que d'autres se disant à son opposé, les deux donnant au talon de fer le temps d'entretenir la couche de silicone qui à la fois le protège et lui donne une image d'ordre policée.
Cela s'est à chaque instant de chaque jour du moment. Mais pendant ce temps là, dans notre pays, la confrérie des hors-sols persiste à garder le regard fixer sur l'horizon 2022 en refusant de voir que les garroteurs de libertés sont entrain de façonner le paysage à leur main pour garantir qu'en 2022 rien ne pourra en les entraver pour continuer.
En octobre 1944 (notez la date!) le PCF réédite en brochure pour une diffusion de masse dans ses rangs , dans la collection éléments du communisme, le célèbre "Salaires prix et profits" de Karl Marx.
En annexe2, pour clore la brochure, on y trouve ce rappel de la résolution de l'association internationale des travailleurs (1e internationale) rédigés par K Marx et adopté par le congrès :
"considérant :
Que l'émancipation de la classe productrice est celle de tous les êtres humains sans distinction de sexe et de race
Que les producteurs ne serait être libre qu'autant qu'ils sont en possession des moyens de production (erre usine navire banque crédit etc) ;
Qu'il n'y a que des formes sous lesquels les moyens de production peuvent leur appartenir :
1)La forme individuelle qui n'a jamais existé à l'état de fait général et qui est éliminé de plus en plus pour le progrès industriel ;
considérant
2)La forme collective dont les éléments matériels et intellectuelles sont constituées par le développement même de la société capitaliste ;
Que cette appropriation collectif ne peut sortir que de l'action révolutionnaire de la classe productrice – ou prolétariat – organisée en parti politique distinct ;
Qu'une pareille organisation doit être poursuivie par tous les moyens dont dispose le prolétariat, y-compris le suffrage universel transformé ainsi d'instrument de duperie qu'il a été jusqu'ici en instrument d'émancipation,
Les travailleurs socialistes français, en donnant comme but à efforts leretour à la collectivité de tous les moyens de production, ont décidé comme moyen d'organisation et de but d'entrer dans les élections avec le programme suivant :…."
Avouez que cela a une autre tenue, un autre souffle, une autre ambition que de savoir qui sera le prochain battu par la coalition des champions de la réaction.
N'a-t-on pas besoin d'un parti politique distinct (KM), calé sur de telles positions de classe ?
Et si c'était là où résidait le problème de fond ? A chacun d'en juger et d'en tirer ses conclusions.
12 janvier 2022
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