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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

USA : canada dry ou pas canada dry ?

Publié le 7 Janvier 2021 par Canaille Lerouge in politique, fascisme, violence, racisme, Du côté du capital, Nouvelles du front, Pour réfléchir ensemble, démocratie, histoire, impérialisme, société

Ce que révèlent

les évènements de Washington

de ce 6 février 2021

dans une société présentée

comme modèle.

USA : canada dry ou pas canada dry ?

D'abord affirmer ici que ce n'est pas une surprise tant depuis des jours depuis son golf ou le bureau ovale le tambour major donnait la cadence pour le moment de la mise en marche. 

Si c'est une nouveauté de l'autre côté de l'Atlantique, du moins au nord du tropique du cancer, la méthode - la "marche sur" a été utilisée par Mussolini en Italie en 1922, en France en 1934 quelques tentatives ailleurs en Europe dans la même période(en comptant à part Fraco et Salazar ayant l'appui de l'armée) . De Gaulle en 68 avec sa mobilisation de "la majorité silencieuse" sur les Champs Elysée a fait de même.  

Le sujet d'étonnement réside plus dans le fait que ce qu'on appelle la classe politique américaine (lire des USA) était persuadée que comme les attentats, les bains de sang par les armes en vente libre, cela était impossible chez elle.

Reste à qualifier l'événement. Faire converger des milliers de personnes dans un pays où le port d'armes est libre pour tenter de s'emparer par la force d'un bâtiment officiel, lequel de plus accueille le cérémonial constitutionnel de validation d'une élection, si ce n'est pas une tentative de Putsch, alors la marche des ligues factieuses de février 34 n'étaient que l'organisation d'une randonnée pédestre conviviale pour admirer les quais de Seine au crépuscule.

D'ors et déjà, le contre-feu idéologique se met en place : un des Zexperts du Figaro convoqué en urgence dissèque à vif le corps exposé sur sa table pour rassurer le chaland : 

"Ce n'est pas vraiment un coup d’État", "ils sont là pour prendre des selfies"(sic) ,"la démocratie survivra" (re sic) parce que "les institutions sont fortes." (reresic)

Coté Potomac, le but de l'opération s'est vite affiché : non pas s'emparer du pouvoir, mais "seulement" s'emparer des documents officiels permettant Etat par Etat la validation pour semer la suspicion tant sur la validité du scrutin que sur la légitimité du pouvoir. Les affrontements physiques dans le bâtiment se sont cristalisés autour de ce fait. Si ce n'est pas une pratique fasciste de Golpe, la méthode Gaino au Venezuela ou Maiden à Kiev, cela y ressemble bigrement.

Ce qui affole les chancelleries ce n'est pas tant qu'à la face du monde cela ait pu se passer sous les projecteurs et caméras, en direct, dans la vitrine du monde dit libre, mais aussi une autre signification dont il faut bien mesurer ce dont elle est porteuse.

Nous venons de vivre ici dans sa partie la plus négative une irruption populaire. on ne peut nier ce caractère àun tel évènement même si nous mesurons cobien il a été bien préparer. Cette irruptio, si elle peut ainsi peser et modifier les choses, ce n'est pas parce qu'elle est populaire qu'elle est porteuse de valeurs de progrès.

Les peuples font l'histoire, mais toujours en fonction des repères idéologiques qui les guident. Et ces repères pour les fascistes d'hier sont, dit rapidement pour les qualifier, ceux des suprémacistes, du KKK du Tea Party et l'édifice religieux qui leur sert de charpente. Il ne s'agit pas d'une génération spontanée mais bien de l'éruption d'un volcan dont la lave a savamment été maintenue sous pression par des forces dont le partant de la Maison Blanche s'était fait la spécialité de fournir de quoi attiser les feux. 

Le sanctuaire de l'impérialisme mondial vient ainsi d'afficher à la fois sa faiblesse, mais aussi sa capacité à s'appuyer sur un courant d'opinion qu'il sait bien entretenir,  porteur des valeurs génocidaires de son installation durant des siècles, taraudé par un racisme qui se vitrifie au point d'en faire la charpente.

Dans un pays où n'est essentiel que ce qui est marchandisable, où l'individualisme et la compétition pour vivre est la norme voilà ce que ces valeurs produisent. 

Cela éclaire d'une façon singulière ce qui est en jeu aujourd'hui en France pour que le peuple fasse son histoire en s'extirpant des valeurs porteés par le modèle américain que le contexte sanitaire tente ici de faire fortement agresser.
 

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