Le 29 mai 2005, 69,34% % des électeurs inscrits ont participé au référendum sur le traité de l'UE,
2 votants pour une abstention.
Quatre ans plus tard, selon les sondages, environ 70 % des électeurs inscrits annonce leur intention de ne pas aller voter pour l'élection du parlement de l'UE le 07 juin 2009.
1 votant pour 2 abstentions.
Chercher l'erreur.
Quelle erreur ? Il n'y en a pas. 54.68% de votant de 2005 ont dit Non.
Si une majorité de votants a rejeté le traité, c'est qu'ils n'en veulent pas. Alors pourquoi aller élire des représentants pour une structure que la majorité ici
rejette et dont les décisions accumulent les conséquences néfastes pour tous les peuples des états y participant?
Peser sur les choix ? En dernier ressort le parlement est court-circuité par la jurisprudence et par la commission (voir directive Bolkestein et les autres textes qui cassent un à un les droits
sociaux des états membres et servent ici d'alibi au pouvoir et au patronat pour casser le code du travail).
Mais alors la question devient tout autre : ne faut-il pas demander des comptes à ceux qui foulent aux pieds la volonté sortie des urnes en nous maintenant dans un
cadre rejeté par le suffrage universel.
Ce terrain de rassemblement n'est-il pas plus fécond que les marais du lobbying bruxello-strasbourgeois ?
Quant à ceux qui acceptent ce dénie de démocratie en participant à l'opération, devant l'Histoire, quel est leur niveau d'
irresponsabilité ?