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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Quand les vieux réflexes remontent en surface

Publié le 15 Mai 2009 par canaille le rouge in Nouvelles du front

A l'époque du brillant passé colonial de la France défendu par droites et ses idéologues, il était un autre sport national que pratiquait la bourgeoisie de notre pays et les gouvernements à son service : la traque aux syndicalistes et aux militants ouvriers. Pratique si habituelle qu'il paraissait quasi normal à nombre de militant(e)s d'avoir une "résidence secondaire" à la Santé ou au Cherche-midi, qui donnera à Blanqui le surnom d'"enfermé".

Tandis que Besson traque les victimes présentes des passés coloniaux des pays de l'UE et ceux qui veulent empêcher les ratonnades, Hortefeux et Dati articulent leurs moyens pour organiser des charters de syndicalistes vers les commissariats qu'Alliot-Marie met à leur disposition.

L'histoire ne se répète jamais mais en situation de crise le capital ressort toujours ses vielles recettes et pratiques : criminaliser l'exigence de liberté; pareil avec les luttes qui s'opposent à leur politique.

Au 19ème et 20ème siècle, les lebels tiraient ici sur les ouvriers et là bas sur les peuples à asservir outre mer sans faire de différence.
Au début du 21
ème, Taser, Charters de la honte, CRS pour protéger les actionnaires, investissement des usines en grève par les gardes mobiles et maintenant rafles de syndicalistes construisent un sinistre tableau gris brun impressionniste de la réalité française.

Les militants de GDF interpellés luttent contre la casse du Service Public de l'énergie et les choix inscrit dans les directives de l'UE de privilégier les dividendes produits par la pression financière sur les clients plutôt que de mobiliser les moyens pour qualité du service public et la sécurité des usagers. Choix de société inscrits dans les textes que le traité de Versailles prétend imposer contre la volonté des français.

Cliquer ici pour avoir le  COMMUNIQUÉ DES SYNDICATS CGT et CGT UFIC Energie de PARIS   

Tout se tient.

Répressions, privatisations et spoliations des peuples. Acceptation des règles iniques du système et refus de rassembler pour s'en affranchir, il est des silences politiques et même syndicaux qui montrent le degré des reniements de ceux qui se taisent.

Mais même parmis ceux qui dénoncent l'execices d'équilibre est complexe : On enchriste ici et on part manifester à Bruxelles sans contester sur le fond le capital qui organise l'espace économique à son profit exclusif, qui harmonise socialement par le bas pour stimuler les profits vers le haut. Comment agir dans un cadre qui admet cela ?

Toutes les forces politiques y compris celle qui à l'époque ont dénoncé la forfaiture de Versailles participent le 07 juin à un simulacre de démocratie qui a pour objectif donner une pseudo légitimité à cette trahison et de contourner les suffrages universels des peuples qui ont dit NON.
Cela en dit long sur la pertes de repères de ceux qui prétendent porter nos interêts. Ils composents.

La capitulation de toutes les forces progressistes balise un terrain au nom d'un pragmatisme qui est l'accompagnement de tous les abandons. Elle trace le boulevard qui permet à Sarkozy de rester et au capital de s'en mettre plein les poches.

 On ne peut qu'être d'accord avec Jacques broda quand il conclu sa tribune dans l'Huma de la semaine dernière par :

"...proposer de construire une alternative qui révolutionne les rapports sociaux et les finalités de l'être tous ensemble. Ici chaque un est concerné, interpellé, dans sa capacité de résistance et d'innovation. Le pouvoir joue l'usure, nous devons inventer une culture. Elle nous projette dans le temps de l'utopie et dans l'espace de l'internationalisme. Le plus grave n'est pas Sarko, mais la dépolitisation des mouvements sociaux.

Il serait bon que les propriétaires du journal et ceux qui l'ont en référence, se retournant vers Jaurès et Vaillant Couturier traduisent en actes concrets cette idée de fond. Mais en sont-ils encore capable ?

 

 


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