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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Le glaive et la balance

Publié le 1 Septembre 2009 par canaille le rouge in Coup de gueule

Conti ; la haine de classe.

 

Le juges picards, sans haine apparente mais habillés comme déjà Daumier les voyait : veules ou d'un légitimisme qui honnerera plus tard le "maréchalisme", ont dit le droit. Celui du département où les grandes fortunes fleurissent sur le terreau d'une misère galopante.

Un verdict de classe pour une justice du même nom.

Comme l'a dit X. Mathieu, condamné parce que responsable de la cgt : les salariés seuls sont dans le box. 
 

Des patrons, certainement à des degrés divers tous membres du comité de soutient à Fa#, dans le département voisin de celui où le secrétaire du parti du président s'esbaudit, sont absouts de toutes responsabilités. 

Parmis d'autres de ces patrons, certains en 2007, auront donné leurs oboles pour la candidate qui ne remettait pas en cause leur pouvoir. Nous sommes ici à mi chemin de Paris et de Bruxelles.Tous aujourd'hui dénoncent une "violence sociale inqualifiable"  et feront corps derrière "la justice de notre pays ".
 

Passé ce moment qu'ils diront certes regrettable, les casseurs de vies, les exploseurs de famille se retrouveront en frac aux courses à l'hippodrome (ils ne manquent pas dans l'Oise) où monsieur le substitut conduira madame et les enfants en attendant Chantilly et le prix de Diane où ils piqueniqueront ensemble avec le président de la CCI et les représentants consulaires: l'amicale des bénéficiares de niches fiscales et de son bouclier, de ceux qui imposent à leurs salariés le travail du dimanche et la multiplication des CDD au nom d'une mondialisation qui sait contourner les grandes propriétés.


Terre picarde où se multiplie le nombre des glanneurs dans les champs de patates, où on pose ses congés pour aller se louer comme vendangeurs dans la Champagne voisine.

2009. Ces juges ont condamné des travailleurs à de la prison. Avec sursit. Clémence ? Non Epée de Damoclès : Taisez-vous ou la prochaine fois, c'est le trou. Non seulement on vous casse mais on va vous tenir plié.
 

Sans interruption aucune depuis l'ancien régime jusqu'à aujourd'hui, ils sont constants: "salaud de pauvres, racailles de rouges, vos gueules".
 

Du Grand Ferré à Catelas en passant par Jeanne Hachette, l'imagerie et la réalité des luttes picardes hantent les nantis. Une obsession : les faire taire.
 

L'Opéra de Compiègne, ses ors, ses bals et spectacles où se retrouve le gratin des trois ordres du département, magnifique salle, est non loin du camp de Royallieu (le Compiègne de la répression d'alors et ses cortèges d'ignominies) Napoléon, débarrassé de ce qui pouvait subsister de Bonaparte ne s'y est pas trompé : c'est ici qu'il a construit les bases politiques de l'Empire bourgeois et tenter la conjonction de l'aristocratie et du capital. Ce premier septembre, trois jours avant l'anniversaire de la proclamation de la République et ses valeurs, le jugement de ce jour démontre les beaux restes....de l'ancien régime.

Dans ce pays de luttes et résistances sociales, les ouvriers de Conti étaient en droit d'attendre plus et mieux en matière d'aides et de soutients.
 

Les militants, les syndicalistes étaient en droit d'exiger autres chose qu'une solidarité distanciée qui a conduit à des expressions aussi drues que légitimes de la part de ceux qui luttent.

J'ai le souvenir en 86-87 d'un métallo secrétaire général de la CGT embarquant la presse, de nuit, en hivers, arrivant dans le centre ferroviaire où je travaillais pour montrer les luttes et les conditions des cheminots et des gars de la Ratp. je me souviens de la pêche que cela nous à donné et qui nous a permis ...de gagner.

Les métallos et gars de la chimie en luttes ne sont-ils pas dans le même cas et en droit d'attendre la réciproque de la part de la direction actuelle de LEUR confédération ? En plus cela donnerait de l'air aux luttes. Mais est-ce ce que ces dirigeants cherchent et sinon que veulent-ils hors des accords de sigles qui sont à l'unité ce qu'est un concile œcuménique rassemblant les vicaires intégristes de la planète?

Cela mériterait d'être débattu dans le cadre des rendez-vous statutaires qui attendent le mouvement populaire politique et syndical au travers des organisations qui persistent à se réclamer de lui. Cela sera surement plus fécond que de chercher qui sera candidat aux élections et comment réussir à faire voter pour des gens qui se sont désintéressés des causes, formes et objectifs de luttes dans les entreprises et les citées.

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