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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

8 mars et coups de projecteur sur quelques propos d'ambiance [♫ ♫]

Publié le 8 Mars 2012 par canaille le rouge in polémique

 

http://img.over-blog.com/528x264/1/40/46/97/10/12/13/14/15/16/Martha-Desrumaux-3.JPG

Une photo très représentative de ce qu'est l'ancrage du combat féministe en France.

Pour ce qui concerne Martha Desrumaux ce lien conduit à une page qui esquisse la réalité de tout un combat qui ne se coupe pas en tranche:link


Certes, il n'est pas besoin d'en faire le centre des motivations de la journée mais dire dans un coin les origines du 8 mars, pourquoi la date, comment elle est décidée ne fait de mal à personne. Et dans la presse, toute la presse c'est silence sur ce point.


La Canaille remet ici en ligne le lien  link avec l'article du 8 mars 2010. A sa relecture il n'y a rien à retrancher. 


 Par contre, il y a à ajouter. La France et ses partenaires qui en ce jour battent les estrades avec une approche d'un 8 mars devenu incontournable ont des gouvernements qui mettent en place des succursales permettant des régression de droits déjà minimes pour les femmes à l'exemple de la charia, polygamie en Libye ou en Tunisie ou encore les ultra libéraux qui lamine les droits sociaux des femmes en europe centrale ou dans les pays baltes, adossés à des églises qui les poussent à n'avoir aucune retenue en la matière, avec la bénédiction des pères et pairs du chanoine de Latran. 


Ce sont ces gouvernements qui au service des forces obscurantistes religieuses organisent ici la régression des droits et des moyens de la maîtrise du corps et la liberté sexuelle sanctionnent professionnellement la maternité, laisse l'inégalité salariale perdurer. 


http://img.over-blog.com/500x325/2/52/88/26/Avent-2011-BIS/Religieuses-Victimes-du-Sacre-Coeur-de-Jesus-2.jpg

version Latran de la condamation faite aux autres


 

Ce sont des révolutionnaires qui ont porté ce mot d'ordre aussi simple que juste qui traduit la maxime des révolutionnaire "un peuple qui en opprime un autre ne peut être un peuple libre" avec cette version qui reste au coeur de l'actualité "une part de l'humanité qui en ségrégue une autres ne peut elle aussi être libre".


Coïncidence ? dans la presse à armure pipolo-idéoligique on nous présente Olympe de Gouge comme une prostitué hystérique qui a bien cherchée ce qui lui arrive, dans la mythologie de la "Geste française" Jeanne d'arc et ses armures compte plus que Jeanne Hachette et que dire de la vision réductrice de la place des femmes dans la Résistance, l'éteignoir manié par l'idéologie dominante sur les grandes luttes des femmes dans les usines et ateliers du capitalisme industriel triomphant. 


Parce qu'il faut donner des gages de bonne volonté, l'idéologie dominante fait repentance avec des mensonge par omissions volontaires. 7h45 ce 8 mars, Thomas Legrand éditorialiste de France inter trouve le moyen, outre de contourner la dimension révolutionnaire de cette journée de lutte et d'émancipation de réussir le tour de force de travestir l'histoire d'une façon qui ne peut être involontaire. Parler du 8 mars sans parler de Rosa Luxembourg ou Clara Zetkin, la première qui en terme d'égalité bénéficiera du droit de se faire assassiner par l'union sacré de la social-démocratie et la réaction allemande, faut le faire. France Inter, mais pas seul, y parvient.


Dire que la droite et la gauche ont toujours en France jusqu'en 1944 se sont opposées au vote des femmes est faire l'impasse délibérée sur La Commune (le site des amis de la Commune), La Canaille ne résiste pas à vous montrer ce extrait du Figaro de mai 1871:

 "En voyant passer les convois de femmes insurgées, on se sent, malgré soi, pris d'une sorte de pitié. Qu'on se rassure en pensant que toutes les maisons de tolérance de la capital ont été ouverte par les gardes nationaux qui les protégeaient et que la plupart de ces dames étaient des locataires de ces établissements"

La réaction sait garder ses titres et leur ligne éditoriale.


C'est aussi masquer aux jeunes générations qui ne l'apprendront pas dans les programmes scolaires la réalité des campagnes du jeune PCF qui dès sa création fait élire des candidates que la bourgeoisie à coup de tribunaux puis de gendarmes invalideront et poursuivront. C'est falsifier l'histoire du mouvement ouvrier et sa CGT qui invente et travaille à imposer le "à travail égal salaire égal", un mot d'ordre qui n'est pas né dans les beaux quartiers ou dans les cercles littéraires. Cerise sur le gâteau ; on devrait dire pustule sur l'exéma tant cela les démange, Legrand annonce le vote des femmes comme un acquis du CNR ce qui est faux.


Rappelons pour ceux qui ne le saurait pas. Les décisions du CNR doivent être prises à l'unanimité. La composante "radicale" et part de la SFIO s'y opposent. La Maçonnerie qui a structuré en son sein la ségrégation homme-femme (non mixité institutionnelle des loges et, comme pour la SFIO, affrontement en son sein sur le soutien à Pétain qui fait condamner à mort les "avorteuse") fait blocage.


C'est une proposition de Fernand Grenier représentant du PCF auprès de De gaulle puis au CFLN à Alger le 21 avril 44 qui porte le projet, De Gaulle demandant à ses représentants au CFLN de faire corps avec la proposition des représentants communistes qui ainsi sera adoptée contre l'avis d'une partie de la SFIO et des Radicaux.


C'est donc à Alger que la résolution est adoptée  pas dans le CNR et les forces qui dans le CNR s'y sont opposées tenteront sans succès d'en retarder la mise en oeuvre au nom de l'attente du retour des prisonniers (hommes) pour contrecarrer un vote annoncé comme clérical par les opposants au vote des femmes.


C'est à l'occasion des élections municipales de 1946 qui marquent la reconstruction de la légitimité municipale dans la République que les femmes feront leur première entrée dans les conseils municipaux.


Les délégations qu'elle auront dans les exécutifs municipaux montre le chemin qui restera et reste à parcourir pour que la reconnaissance d'un droit ne soit pas contingentée à une conception sexiste de l'organisation politico sociale. Cela montre un des espaces du chemin qui est toujours à parcourir.



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