CONTINENTAL, Les absents ont tort

   Ecrit sur le vif et sous réserve d'informations nulle part reprises dans la presse qui contrediraient ce qui suit 

Quand le pouvoir se sert de la justice pour criminaliser toute contestation des choix que la pérennité du système exige, il est bon que les forces politiques qui contestent cet ordre social (pour certaines avec de grandes précautions centenaires) viennent témoigner leur solidarité à ceux qui sont trainés devant les tribunaux.
 

Quand le pouvoir criminalise les luttes sociales, il est bon que toutes les forces sociales qui se battent dans le champ et camp démocratique soient présentes pour dire leur solidarité avec les criminalisés.
 

Quand des travailleurs en lutte sont traînés devant les tribunaux pour avoir défendu leur outil de travail, leur emploi, l’avenir de leurs enfants, il est regrettable que les directions nationales des organisations syndicales (toutes) n’aient pas été plus présentes.
 

Concernant mon organisation, un communiqué sur le site de la CGT ne suffira pas.
 

On me dira que des mots durs ont été dits. Oui. Outrancier, certainement. Mais pas plus historiquement que d’autres appels aux secours dans d’autres luttes de ce niveau où la direction de la CGT et son SG se sont alors déplacés. Un appel au secours à la hauteur de l’affrontement dans l‘usine pas entendu par ceux à qui déjà les salariés de Conti s’étaient adressés sans avoir le retour escompté.
 

Ce contentieux est-il plus irréductible que la trahison de Notat et Chérèque sur les retraites et la sécu ?
 

Est-il plus facile de décommander le même Chérèque à Nantes que d’aller porter devant les juges la solidarité de toute la CGT aux victimes de la répression organisée par l’État et les actionnaires de  Continental ? 

Pour ma part je n'aurai aucune hésitation à trinquer avec Xavier Mathieu,le secrétaire du syndicat CGT de Conti. Si Chérèque m'invitait à déjeuner (pour quelle raison?), j'aurai aussi certainement que curieusement un rendez vous dans l'Oise.
 

Être dirigeant syndical n’est pas être une icône à protéger mais être le représentant d’orientations de principes et de valeurs. Dont celle d’être toujours aux cotés des victimes des choix et pratiques du patronat.
 

Sachant que si des aigreurs perso et j’entends bien la dureté des mots, ne les partage pas forcement, (cela dit assis au chaud devant mon écran et loin de la pression de ceux qui sont au cœur du réel de l’affrontement, mais aussi pour avoir vécu des situations similaires) font blocage, je comprends la réaction de ceux qui sont en première ligne : les victimes immédiates des choix du capital.
Sur le fond, leur colère est juste*.

Une réelle direction collective aurait du permettre à Montreuil de dépasser ce genre de gamineries et trouver un membre du bureau confédéral pour faire le déplacement. Mais à trop resserrer l’exécutif que pourra-t-il exécuter ? (autre débat).
 

Oui, devant le procureur et son dossier monté par le MEDEF et sa droite, pour la justice de la République, les absents ont eu tort.

C-le-R 10 01 13 21h30

*En 1986, combien j’ai apprécié, cheminot en grève, la venue d’Henri Krasucki dans ma boite pour non seulement apporter la solidarité politique et matérielle de la CGT, mais aussi d’avoir réussi le « coup médiatique » d’y avoir entrainé la presse , coup qu’il renouvellera un peu plus tard lors de graves intempéries pour remmener les mêmes (à la RATP et la SNCF) voir la réalité des « nantis » assurer la vrai continuité du service public malgré (déjà) les carences du pouvoir et des directions.