De Rouen à Paris, les services de secours ont été submergés d'appels dans la nuit du 21 au 22 janvier. En cause, une forte odeur de gaz ressentie en Haute-Normandie et dans toute l'Ile-de-France.
La Canaille ose y ajouter (personne n'en parle), les salariés de l'usine présents sur le site et le cumul du stress industriel et des suites sociales possibles pour tous les personnels. Là où la colère monte d'un cran c'est ensuite dans le traitement du dossier.
Toute la presse (tout mode confondu) reprend une dépêche d'agence disant en substance :
"Le match Rouen-Marseille des 16e de finale de la Coupe de France programmé ce jour est reporté à une date ultérieure non encore définie sur décision de la préfecture de Seine-Maritime", a annoncé la FFF.
"Il s'agit d'une conséquence indirecte de l'incident qui s'est produit (...) dans l'usine chimique Lubrizol située à Rouen", a précisé la Fédération.
Un porte-parole de la Fédération française a indiqué à l'AFP que "la FFF s'est conformée à la décision de la préfecture", soulignant que le stade Robert-Diochonde Rouen était "très proche" du lieu de la fuite de gaz.
La date de report du match sera arrêtée "très rapidement, peut-être dans la journée" de mardi, a précisé la FFF.
Soit les footballeurs sont comme les purs sangs yearlings de la proche Deauville des animaux aux bronches très, très, mais vraiment très fragiles ; soit les populations des villes, zup et autres bases industrielles des 130km de rives de Seine indisposées par les délicieuses d'effluves de mercaptan (méthanethiol -formule CH3-SH)* soit selon les pistes retenues sont ultra résistantes, ou sont le dernier souci des autorités préfectorales et leur vallseur de tutelle.
"C'est un produit qui est non toxique", a expliqué au micro de France 2 Nathalie Bakaev, chargée de communication de Lubrizol. Soit l'INRS est un repère d'incapables, soit cette dame est une menteuse. Canaille le Rouge aurait tendance à rejeter la première hypothèse (voir en bas de p@ge).
Il n'est pas indifférent de savoir que "Lubrizol Corp" propriétaire du site chimique est le plus grand manufacturier mondial de produits lubrifiants. Il a été acheté au comptant le 14 mars 2011 par Berkshire Hathaway, le fond d'investissement d'un certain Warren Buffet que connaissent bien ceux qui visitent régulièrement le c@rnet de Canaille le Rouge. Une transaction évaluée à environ 9 milliards de $ US, la deuxième plus grande acquisition au comptant depuis les cinq dernières années.
Les représentants en France de Warren Buffet ("le grand gagnant le lutte des classes") annonçaient régler rapidement le problème. A 14h30 on nous annonce l'arrêt de l'ensemble de l'unité de production de l'usine.
La jonction de l'évènement, la masse des indispositions plus ou moins importantes qu'il génère tout le long de la vallée de la Seine et le principe de précaution de la FFF permet de mesurer ce qu'on appelle pudiquement un traitement différencié.
Certainement qu'une erre capitaliste complète d'exposition des populations des bassins industriels normands et ceux d'Ile de France pour les suites liées aux vents dominant ont du produire des mutations génétiques qui leur permet de mieux résister que les propriétaires de l'écurie de course OM. Sinon nul ne doute que monsieur Valls n'aurait pas dit l'absence de danger quand la FFF annule le match.
Point de vue des risques industriels et leur environnement, La Canaille à l'impression que là aussi le maquignon de Matignon ZapatAyrault nous mène en Batho.
*Le mercaptan, qui s'est échappé lundi d'une usine chimique du groupe Lubrizol à Rouen, est un gaz nauséabond couramment utilisé pour "parfumer" le gaz de ville, inodore, afin de repérer les fuites et éviter ainsi les accidents. Un produit classé officiellement comme "toxique par inhalation" et "dangereux pour l'environnement". Selon l'INRS, des cas d'intoxication aiguë ont été rapportés chez des travailleurs directement exposés à l'inhalation de méthanetiol, se traduisant par une irritation pulmonaire, des nausées, des vomissements et diarrhées, voire des troubles de conscience et de la respiration pour les plus graves.