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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Histoire et révisionnistes

Publié le 3 Janvier 2010 par canaille le rouge in Mémoire et Histoire

Reprise d'un édito de Politis, une citation de Jean-Christophe Defraigne professeur de l’université belge de Louvain. Elle vibre comme flèche plantée en coeur de cible :  

« La science permet de savoir comment faire fonctionner un train,
l’histoire de savoir qu’il peut parfois aller à Auschwitz. »
 




"Hors de l'Eglise, point de salut".
 

Ce vieil adage chrétien de Cyprien, évêque de Carthage au IIIe siècle, sert à M. Ratzinger de manche à son épuisette à ramasser les saints.
 

Tant qu'il s'occupe de sa paroisse, pas de problème. 
 

Par contre, s'il se mêle de chose qui regarde non pas son magistère mais la communauté des hommes, stop. Cela nous regarde.
 

Surtout quand l'objet de sa sollicitude est plus que controversé. C'est que ce monsieur Pacelli, quant il se fait élire sous le nom de Pie XII en 1939, n'est pas un perdreau de l'année et la somme de ses choix politiques, puisqu'il dispose d'un statut de chef d'état, le place indéniablement plus du côté des forces de l'axe que de celui des alliés.
 

Ambassadeur auprès d'Hitler, dans les années 30, il incite le parti religieux catholique, puissant en Bavière, à joindre ses forces aux Nazis contre la République de Weimar.
 

S'Il est communément admis que Pacelli, futur Pie XII fut un des principaux rédacteurs de l'encyclique de Pie XI "Mit brennender Sorge"  publiée le 10 mars 1937 condamnant la doctrine nazie, les mots “juif” ou “judaïsme” ou encore même “antisémitisme” n’apparaissent à aucun moment dans le texte alors que la vulgate hitlérienne était déjà la Bible officielle en Allemagne.

http://www.fonjallaz.net/Film-Amen/Infographie_Amen/Pacelli-sort-Chancellerie.jpg
 

Il s'engage à fond au coté de Franco, il soutient la Révolution nationale de Pétain et n'est en Italie pas loin s'en faut, l'histoire le démontre, un opposant déclaré à Mussolini.
 

Durant la guerre, s'il s'indigna contre les bombardements de l'Allemagne ou dès 1942 de ceux possible en Italie, il n'eu pas la même sollicitude lorsque les bombes et V1 ou V2 tombaient sur Varsovie Londres ou Coventry. Chrétienté sélective?
 

Durant la fin de la guerre et jusqu'à la fin de son pontificat, se mettant hors des lois de l'humanité, le Vatican n'a eu de cesse de mettre ses moyens matériels, financiers et ses réseaux au service des criminels de guerre en fuite. Il est responsable des exfiltrations de criminels de guerre recherchés par les tribunaux de Nuremberg …

http://correcteurs.blog.lemonde.fr/files/2009/02/2mhtufk.1235669946.jpg  


Sauf erreurs ou omissions, ce ne sont pas les armées du Vatican qui ont libérée Auschwitz et les autres camps d'extermination. Et ce ne sont pas ses gardes suisses qui étaient dans les maquis des Cévennes ou dans la 2
ème DB.
 

Klarsfeld a la mémoire courte ou son anticommunisme préhistorique le rend sourd. Il reprend ainsi à son compte la sordide équation "nazisme = communisme", il donne des gages voire une légitimité  aux croisades anticommunistes qui ont traversé tout le 20ème siècle et sert de fond de commerce à toute les régressions de ce début de 21ème.
 

Annie Lacroix-Riz rappelle comment avec l'appuie de Pie XII "l'Église s'engagea activement à l'Est de l'Europe dans l'extermination et ses avantages matériels : franciscains de Croatie massacreurs des juifs et des Serbes, prélats ukrainiens, slovaques, hongrois, roumains, etc., hérauts de la croisade contre les « judéo-bolcheviques ». Tous dirigèrent et bénirent à tour de bras les tueurs, ces fameux « auxiliaires » dont Hilberg a expliqué le rôle essentiel dans l'extermination. Tous furent directement impliqués dans le pillage des biens des massacrés, auquel le Vatican donna son aval écrit (en latin, notamment via le nonce en Croatie « indépendante », Marcone)."http://medias.lepost.fr/ill/2008/10/15/h-20-1288672-1224048638.jpgl'image, pour petite qu'elle soit, est parlante.
 

Sauf méprise de la quasi-totalité des historiens civils et militaires, personne n'a souvenance que la lutte contre les Nazis ai conduit Pie XII  à retirer clergé et aumôniers bénisseurs de SS.

Mgr Saliège, à Toulouse, n'avait pas l'appui de Rome lorsqu'après sa rencontre avec le communiste Lederman qui lui dit la réalité des rafles et des déportations, de l'extermination, il eut le courage d'appeler à s'opposer à la déportation des Juifs et à les aider et protéger.
 

Quand Tiso, Prince de cette église, qui organisa le massacre des Juifs et des communistes en Tchécoslovaquie, fut livré par les anglo-américains à la justice tchécoslovaque, qui prit la tête de la croisade pour sauver la tête du génocidaire? Le sieur Pacelli ci devant Pie XII. Alzheimer attaque Klarsfeld?
 

L'Eglise de ce pape comme celle de son prédécesseur et certains de ses successeurs a été, sera et reste un des fers de lance de l'antisémitisme de l'Espagne à la Pologne...comme pour les mêmes raison elle fera de Louis un saint, comme partout ailleurs elle bénira toutes les armées coloniales.
 

Rappelons enfin qu'il fut le pape qui organisa et mis tout son poids dans le refus de rendre à leur familles les enfants que les Justes avaient soustraient à la répression nazie. Certains de ces justes subissant les foudres de l'église pour ne pas l'accepter. Et là, Klarsfeld, le défends-tu toujours?

 

 

 

 



La politique du concordat entre l’Eglise et les différents états européens est appliquée à l’Allemagne par Pie XI et son secrétaire d’Etat Eugenio Pacelli, futur Pie XII, qui a été nonce en Allemagne. Signé avant la montée au pouvoir des nazis, ce concordat est accusé d’avoir permis de rallier le vote des catholiques au national socialisme et favorisé leur accession au pouvoir. 
 

Le pape Pie XII déclare,  le 16 avril 1939, la victoire de Franco étant acquise, que l’Espagne franquiste est la « patrie élue de Dieu ». Le  31 mars 1939, dans un  message adressé à Franco qui vient d’écraser définitivement la République avec l’aide de l’Allemagne et de l’Italie,  Pie XII lui dit  :

” Elevant notre âme vers Dieu, Nous Nous réjouissons avec Votre Excellence de la victoire tant désirée de l’Espagne catholique. Nous formons des vœux pour que votre très cher pays, une fois la paix obtenue, reprenne avec une vigueur nouvelle ses antiques traditions chrétiennes qui lui ont donné tant de grandeur. C’est animé par ces sentiments que Nous adressons à Votre Excellence et à tout le noble peuple espagnol Notre bénédiction apostolique.”

 

In  "Pacelli-Pie XII et « la destruction des juifs d'Europe »"Polémique artistique autour de l'affiche d'Amen -Annie Lacroix-Riz

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