Tandis qu'Hugo traçait la route
Blumollet maintenait le doute
Et donne ordre à Ayrault surtout de ne rien faire
quand Hugo combattant déjà brisait les fers
Ce sont deux ou trois éléments dans l'actualité qui conduisent à cette réflexion de La Canaille :
Petit rappel : des militants de la CGT passent en correctionnelle pour des faits autrement plus légers voir inconsistant que des rétro-commissions sur des ventes d'armes. D'autres depuis des mois sont trainés devant les juges pour solidarité dans l'entreprise. D'autres encore pour des faits liés à leur activités de syndicalistes ou responsabilités militantes alors que les assassins avérés, tueurs par l'amiante, coulent des jours heureux sur leur matelas de capitaux accumulés sur la mort de dizaines (centaines ?) de travailleurs.
Depuis la Commune, à l'occasion des rendez-vous électoraux, il est une pratique liée à l'idée de gauche d'exiger des gouvernements une amnistie des condamnations pour des faits de ce genre et le classement sans suite des dossiers en cours.
La CGT en faisait un axe de bataille et le PcF (quand son "c" central portait encore du sens) déposait systématiquement un projet de loi motivé allant dans ce sens.
Le garde des sceaux, ministre de la Justice,
Sont également amnistiés les délits commis dans des circonstances particulières. Toutefois, afin de prendre en compte la correctionnalisation, par le nouveau code pénal entré en vigueur le 1er mars 1994, de nombreux crimes, cette amnistie de droit n'est pas applicable aux délits passibles d'une peine de dix ans d'emprisonnement (article 2, alinéa 2).
Les délits concernés par cette amnistie de droit sont :
les délits commis à l'occasion de conflits du travail ou à l'occasion d'activités syndicales et revendicatives de salariés ou d'agents publics, y compris au cours de manifestations sur la voie publique ou dans les lieux publics (article 2 [1°]) ;
les délits commis à l'occasion de conflits relatifs aux problèmes de l'enseignement ainsi que ceux commis en relation avec la production d'œuvres ou de logiciels à des fins exclusivement pédagogiques (article 2 [2°]) ;
les délits commis à l'occasion de conflits à caractère agricole, rural, industriel, artisanal ou commercial, y compris au cours de manifestations sur la voie publique ou dans des lieux publics (article 2 [3°]) ;
Sauf cécité de Canaille le Rouge, en 2012 pas de loi d'amnistie.
Pas vu de projet venant des bateleurs solliciteurs de voix au nom d'un Front dit de Gauche et pas de campagne engagée par ma confédération.
Il est vrai que le débat s'est focalisé sur l'amnistie des PV sur la route qui sont à n'en pas douter électoralement parlant plus sensible que le fait de subir la répression patronale et policière.
Mais comme des ministres socialistes théorisent sur l'existence ou non, même fragmentée, de la lutte des classes (qui de toute façon n'existerait pas dans les PME)… Quand on n'en arrive là, le fond quoique atteint depuis bientôt un siècle libère de l'espace pour continuer de creuser.
là aussi la continuité de l'état de droite est assurée, le Medef se frotte les mains et continuera de solliciter juges et gendarmes pour réprimer et intimider.