C'est dimanche, aller hop, tous à la messe.
Le néo poujadiste patron de la CCI de l'Indre s'entremet pour récupperer le foncier des sabreurs pour les mettre à disposition des astiqueurs de goupillons.
Les trois grâces du capital réunies, on se croirait devant une carricature de presse du XIXème siècle :
.
Canaille le Rouge n'aurait pas forcément tiqué plus que de raison tant la chose est hélas banale de voir comment droite et certains rouages réactionnaires de l'appareil d'état (pléonasme, truisme , tautologie?) prennent des libertés certaines avec la Constitution et les principes républicains ainsi qu'avec la loi de 1905. Oui, ne pas s'attarder à pointer les choses si la conjonction de faits n'éclairait la méthode. Démonstration berrichone que toute pratique révèle l'idéologie qui la sous-tend.
A Compiègne on met les service de l'état et un UMP maire réac au service de de l'amélioration de la chevaline.
A Chateauroux c'est un maire UMP réac qui se met au service des Torquemada maquillés benoitement derrière l'amour de la sixtine.
Là où le rapprochement est prend tout son sel, c'est de noter que simultanément le maire de Chateauroux met les moyens de son mandat et relations au service d'une structure notoirement fascisante et dépense sans compter crédits et énergie pour expulser la CGT de la Bourse du Travail.
Photo prise sur site lors de la présentation du projet sur les emprises du 517ème RT
Nous somme une nouvelle fois devant une de ces perversions politicardes cadrées comme dans les lois de la tragédie classique : unité de lieux , unité de temps, et unité d'action.
- un lieu unique : au coeur du Berry terre d'affrontement historique entre une partie de la population à traditions républicaines et des hobereaux toujours historiquement compromis avec la pire réaction
- une seule intrigue : aider les idées les plus réactionnaires
- l'action se déroule sur la durée d'un mandat du maire.
Le prix d'acquisition des locaux et des terrains (26 hectares avec internat, gymnase et piscine) a en effet de quoi surprendre, puisque l'école catho privée Saint-Michel de Niherne qui a fondé le lycée Philibert Vrau sur l'ancienne base militaire désaffectée de La Martinerie n'a eu à débourser que 450 000 €, ce qui, comme le fait remarquer Siné Mensuel, équivaut à un prix moyen de 1,73 € le mètre carré contre 7 en moyenne dans la région. Cette somme paraît d'ailleurs d'autant plus dérisoire quegrâce aux dons défiscalisés et aux niches fiscales des cathos, le coût réel de cette juteuse opération immobilière est évidemment beaucoup plus bas...
Acquérir 26 hectares de terrain avec locaux prêts ou quasiment prêts à l'emploi, et pouvant accueillir plusieurs centaines d'élèves... pour moins cher (après déductions fiscales) que beaucoup de maisons individuelles, et ce au prix de mécanismes financiers très discutables, cela peut faire désordre en période de crise et à l'heure même où l'on ferme des établissements publics (et des casernes) !
Site internet de la très réac Fraternité sacerdotale Saint-Pie X à laquelle est rattachée l'école Saint-Michel de Niherne, le portail intégriste de « la Porte Latine » se félicite naturellement de la situation et nous offre d'ailleurs une édifiante "visite guidée" du lycée Philibert Vrau avec plan des lieux, photos des ateliers, du théâtre, de la chapelle... et bien entendu appel aux dons et publicité pour la défiscalisation qui les accompagne (2)...
Tout en remerciant la « Providence » et la « bienveillance divine », les disciples de Monseigneur Lefèbvre y rendent un hommage appuyé aux pouvoirs publics qui se sont pieusement conformés à la « volonté du bon Dieu »et congratulent en particulier le Préfet de l'Indre et le Sénateur-maire (UMP) de Châteauroux pour le soutien qu'ils leur ont apporté, soutien d'autant plus choquant que les valeurs et motivations de certains protagonistes de l'affaire ne semblent pas très républicaines.
Car l'école Saint-Michel de Niherne s'est fait remarquer depuis plusieurs années pour des activités qui n'ont rien à voir avec l'éducation, mais beaucoup plus avec l'agitation politique et la remise en cause des valeurs de la République: elle a en effet à plusieurs reprises mis ses locaux à la disposition des fondamentalistes du mouvement Civitas, organisation qui fait figure de bras politique de la FSSPX et dont les manifestations, parfois violentes, ont défrayé la chronique ces derniers mois: c'est ainsi à l'école Saint-Michel de Niherne qu'ont été organisées les manifestations de Civitas contre des événements artistiques jugés blasphématoires comme le Piss Christ d'Avignon ou Golgota picnic à Paris, manifestations auxquelles des religieux de la FSSPX avaient aussi pris part.