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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

La Commune n'est pas morte

Publié le 18 Mars 2010 par canaille le rouge


http://www.fluctuat.net/blog/IMG/la-commune-paris-2.jpg




Toujours
jeune !

Toujours là !


139 ans qu'elle empêche le bourgeois de dormir.

139 ans qu'elle éclaire l'espoir même au plus profond du trou.

Oui, La commune n'est pas morte !! 


 



    

 
La Canaille au format MIDI 
 

Dans la vieille cité française 
Existe une race de fer 
Dont l'âme comme une fournaise 
A de son feu bronzé la chair. 
Tous ses fils naissent sur la paille, 
Pour palais ils n'ont qu'un taudis. 
C'est la canaille, et bien j'en suis.

Ce n'est pas le pilier du bagne, 
C'est l'honnête homme dont la main 
Par la plume ou le marteau 
Gagne en suant son morceau de pain. 
C'est le père enfin qui travaille 
Des jours et quelques fois des nuits. 
C'est la canaille, et bien j'en suis.

C'est l'artiste, c'est le bohème 
Qui sans souffler rime rêveur, 
Un sonnet à celle qu'il aime 
Trompant l'estomac par le cœur. 
C'est à crédit qu'il fait ripaille 
Qu'il loge et qu'il a des habits. 
C'est la canaille, et bien j'en suis.

C'est l'homme à la face terreuse, 
Au corps maigre, à l'œil de hibou, 
Au bras de fer, à main nerveuse, 
Qui sort d'on ne sait où, 
Toujours avec esprit vous raille 
Se riant de votre mépris. 
C'est la canaille, et bien j'en suis.

C'est l'enfant que la destinée 
Force à rejeter ses haillons 
Quand sonne sa vingtième année, 
Pour entrer dans vos bataillons. 
Chair à canon de la bataille, 
Toujours il succombe sans cris. 
C'est la canaille, et bien j'en suis.

Ils fredonnaient la Marseillaise, 
Nos pères les vieux vagabonds 
Attaquant en 93 les bastilles 
Dont les canons 
Défendaient la muraille 
Que d'étrangleurs ont dit depuis 
C'est la canaille, et bien j'en suis.

Les uns travaillent par la plume, 
Le front dégarni de cheveux 
Les autres martèlent l'enclume 
Et se saoûlent pour être heureux, 
Car la misère en sa tenaille 
Fait saigner leurs flancs amaigris. 
C'est la canaille, et bien j'en suis.

Enfin c'est une armée immense 
Vêtue en haillons, en sabots 
Mais qu'aujourd'hui la france 
Appelle sous ses drapeaux 
On les verra dans la mitraille, 
Ils feront dire aux ennemeis : 
C'est la canaille, et bien j'en suis.

Paroles et musique de J. Darcier et J.B. Clément (1871). 
 

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S
<br /> Il y a cent ans comme un comme une<br /> Comme un espoir mis en chantier<br /> Ils se levaient pour la Commune<br /> En écoutant chanter Pottier<br /> Il y a cent ans comme un comme une<br /> Comme une étoile au firmament<br /> Ils faisaient vivre la Commune<br /> En écoutant chanter Clément<br /> <br /> C'étaient des ferronniers aux enseignes fragiles<br /> C'étaient des menuisiers aux cent coups de rabot<br /> Pour défendre Paris ils se firent mobiles<br /> C'étaient des forgerons devenus des moblots<br /> <br /> Il y a cent ans comme un comme une<br /> Comme artisans et ouvriers<br /> Ils se battaient pour la Commune<br /> En écoutant chanter Pottier<br /> Il y a cent ans comme un comme une<br /> Comme ouvriers et artisans<br /> Ils se battaient pour la Commune<br /> En écoutant chanter Clément<br /> <br /> Devenus des soldats aux consciences civiles<br /> C'étaient des fédérés qui plantaient un drapeau<br /> Disputant l'avenir aux pavés de la ville<br /> C'étaient des forgerons devenus des héros<br /> <br /> Il y a  cent ans comme un comme une<br /> Comme l'espoir mis au charnier<br /> Ils voyaient mourir la Commune<br /> Ah laissez-moi chanter Pottier<br /> Il y a cent ans comme un comme une<br /> Comme une étoile au firmament<br /> Ils s'éteignaient pour la Commune<br /> Ecoute bien chanter Clément<br /> <br /> JEAN FERRAT<br /> <br /> 1971 Productions Alleluia<br /> <br /> <br />