Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Hep, les cheminots, vous aviez cette info ?

Publié le 18 Mars 2010 par canaille le rouge in Cheminots et luttes - l'avis duraille

http://img.ozap.com/01980718-photo-la-bataille-du-rail.jpg

Jetez un oeil sur l'article ci après.


Pour ma part , je ne l'avais pas, et ce n'est pas faute de chercher à me tenir au courant.
GSM « réseau ferroviaire » : R.F.F. privatisé par P.P.P. !

par Rémi AUFRERE
www.miroirsocial.com/

 

Réseau Ferré de France a besoin d’argent et de technicité. Le réseau de téléphonie mobile ferroviaire (technologie GSM-R) vient d’échapper à la maintenance de la SNCF, l’opérateur public historique.
 

R.F.F. a signé un contrat de Partenariat Public privé (P.P.P.) avec la société SYNERAIL, entreprise privée détenue par Vinci, SFR, AXA Private Equity (fonds infrastructure) et TDF.


C’est un contrat important puisqu’il est évalué à 1 milliard d’euros. Il a une durée de 15 ans et consiste en l’exploitation et la maintenance du réseau téléphonique cellulaire GSM-R (Rail) utilisé par la SNCF pour ses besoins spécifiques de communication le long de 14 000 kilomètres de voies (sur un réseau qui en compte 29 500 fin 2009).
 

Le financement de l’investissement sera supporté par les actionnaires de Synerail et par un groupe de banques piloté par le Crédit Agricole.(le C.A. qui vient de racheter le crédit agricole de Grèce et mène la bourre pour laminer les acquis sociaux des salariés grecques- note de Canaille le rouge)


En 2025, selon les termes contractuels, R.F.F. sera propriétaire du réseau.
Précisons que la norme GSM-R a été adopté par 17 pays européens et comportent diverses particularités techniques propres à l’utilisation pour le réseau ferré. Elle permet aux agents de conduite de communiquer en mode conférence avec les différentes équipes ferroviaires : régulateurs, équipes de manœuvre… Cette technologie gère la priorité des appels en permettant, notamment, de signaler un obstacle sur la voie. Les informations et les renseignements de signalisation entre les trains et les postes de régulation sont accélérés. Les trains communiqueront leur position et vitesse. Le déploiement de cette technologie permettra de transporter et de diffuser les données de l’ETCS (European Train Control System), le système de transmission voie-machine (TVM) normalisé au niveau européen.

 

Le réseau téléphonique fixe ferroviaire n’est, pour l’instant, pas concerné par cette privatisation ni les fibres optiques mutualisées par la signalisation.

 

Toutefois, et devant un retour potentiellement important sur investissement, certains syndicalistes cheminots redoutent une accélération de cette forme de privatisation sur l’ensemble du réseau téléphonique. Précisons que plusieurs syndicats cheminots français comme d’autres organisations affiliées à la fédération européenne des transports (salariés) ont déclarés leur opposition aux P.P.P. dans le secteur ferroviaire en dénonçant une privatisation du patrimoine public.


Bien sûr, nous étions affranchis sur les principes de gestion et la responsabilité de tous les gouvernements qui ont mis en oeuvre la directive 91/440, on savait.

Certains encore aujourd'hui ont du mal à reconnaître l'écrasante responsabilité depuis Maastricht jusqu'au traité de Lis bonne en passant par l'ex ministre colistier de Frèche de tout ceux qui malgré les engagements locaux ou nationaux n'ont pas supprimé RFF on voté et amplifié les dégâts de la loi SRU qui a tracé le cadre légal des conditions de la privatisation des TER (c'est dans le même paquet).

La fédération CGT des cheminots, dès la privatisation annoncée de la Plate forme Télécom nord-est et son réseau en fibre optique en 1996 (privatisation qui a servi de cheval de Troie pour privatiser France Télécom),avait alerté, dénoncé et impulsé des luttes très importantes dans les télécoms de la SNCF pour garder un outil intégré de télécommunication pour le Service Public de1995 jusqu'à 97 qui avaient été des temps très forts. La gauche politique, volontairement pour les uns par un autisme de supériorité avait refusé d'entendre.

Le nouveau, c'est d'une le financement de RFF par des abandons de souverainetés technologiques contre des entrée de capitaux privés et de deux qu'à partir de maintenant pour faire rouler ses trains, à partir de la technologie qu'elle à créée et développée, la SNCF va subir un second racket pour alimenter en dividendes les embusqués de l'accès aux trafics rentables, (pas ceux qui répondent aux attentes réelles de l'économie et aux populations sauf si les fonds publics en assurent la rente, ce qui est à méditer dans le cadre des élections régionales et la réflexion citoyenne).

Dit autrement, c'est la SNCF qui officiellement via les pactes d'actionnaires et les mandats d'administrateurs du CAC 40 est piloté et ...régulé par son donneur d'ordre CFTA, pardon Véolia, dont la patron dirige aussi EDF.

En plus, d'un point de vue financier, le gouvernement actionnaire unique de RFF en quelque sorte privatise la rente permise par le paiement de sa dette et l'adosse aux technologies de la sécurité ferroviaire qu'il livre ainsi aux critères de la rentabilité financière des accédants   potentiels aux réseaux (aujourd'hui partiellement tenus à l'écart par les luttes des cheminots et des populations) tout en gardant cette dette elle même dans l'espace public à financer par la SNCF et donc les usagers par la location des sillons.

Et Pepy, la main sur le coeur, dira " c'est pas moi, c'est RFF". Quand je pense que d'aucun parlait (y compris parmi des responsables) de ce liquidateur et de Gallois comme des patrons de Gauche...

Si n'est Georges Valbon qui veut, l'histoire regorge hélas de Gayssot et ses sous fifres.

Pepy, même si ce n'est plus un bleu, en est un des avatars.


Plus que jamais l'exigence de la reconstruction d'un service public intégré du transport ferroviaire sous la responsabilité total d'une SNCF 100% publique est d'actualité.

La SNCF appartient à la Nation reste toujours le mot d'ordre rassembleur. Depuis 1993, il n'a pas pris une ride, il a besoin de souffle, les cheminots seul n'y suffiront pas.

A mes camarades cheminots actifs et leur relais associatifs, politiques, sociaux locaux, voici cet article.

A eux de le faire connaitre pour dénoncer ce fait avec la même vigueur qu'ils tiennent bon le front revendicatif dans l'entreprise.


Commenter cet article