La liste s'allonge;
Chaque semaine, la pression de la crise voulue par le capital et ses bras politiques fait des ravages.
Quelle riposte ?
Le Parisien
Service économie |
Publié le 04.05.2011,
Le syndicaliste n'a pas survécu à sa chute du 5è étage.
Mercredi matin. Luc Beal-Rainaldy, secrétaire national du syndicat SNUTEFE-FSU du ministère du Travail s’est suicidé dans des locaux de la Direction de l’administration générale et de la modernisation des services (DAGEMO). Les faits se sont déroulés dans locaux de sa permanence syndicale qui se trouve dans la tour Mirabeau, quai André Citroën dans le XVe arrondissement à Paris.
L’homme âgé d’une cinquantaine d’année, marié et père de deux enfants, s’est donné la mort en se jetant dans les escaliers depuis le cinquième étage. Le directeur de la DAGEMO a informé l’ensemble des organisations syndicales du drame. Quant aux causes de ce suicide, elles restent encore à déterminer.
«Nous sommes encore sous le choc. Il y a des éléments multiples pouvant expliquer son geste mais je suis persuadé que c’est lié en partie à son travail», nous confie une syndicaliste CGT du ministère du Travail qui le connaissait personnellement. Il semble qu’il ait laissé un mot adressé à son épouse et ses enfants.
«Le rythme effréné des réformes» en cause
L'inspecteur de 52 ans s'est jeté dans la cage d'escalier de la direction de l'administration générale et de la modernisation des services (DAGEMO), qui regroupe les services du ministère chargés du travail à Paris. Son syndicat, qui regroupe des agents chargés du travail, de la formation et de l'emploi, dénonce par ailleurs «l'incessant simulacre de dialogue social» et ajoute que «la dureté des relations sociales au sein de ce ministère l'affectaient profondément».
Le syndicat souligne qu'«au-delà de l'immense peine et de l'incompréhension ressenties, ce geste intervient dans un contexte où le rouleau compresseur de la RGPP [révision générale des politiques publiques. NDLR] déstabilise les individus et les missions du ministère du Travail».
L'inspecteur a laissé une lettre à son épouse et à ses deux enfants, mais Lise Rueflin, membre de son syndicat, a indiqué à l'AFP que selon les informations dont elle disposait, il n'y avait «pas donné d'indications précises» sur les raisons de son geste. Mais, a-t-elle souligné, «le fait qu'(il) soit parti dans les locaux mêmes du ministère, c'est loin d'être anodin».
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