Le tiers état est officiellement de retour à l'école,

Ainsi, ces gens de la haute s'horrifient à l'idée (certes discutable par ailleurs) de voir contingentée la fréquentation des grandes écoles avec 30% de boursier(e)s,

C'est ben vrai ça, Où va-t-on si l'argent des pauvres (impôts taxes diverses dont TIPP et TVA) qui participe à leur financement pouvait prétendre ouvrir aux rejetons de ces mêmes pauvres l'accès à leurs palais de la connaissance ciblée pour assurer la pérennité de leur système ?

Il y a juste un p'tit truc que je voudrait bien éclaircir : Ces 30% de places réservées sous conditions, quel pourcentage de la population concernent-ils? Si on en croit le Credoc et les barèmes fiscaux, environs 60% de la population du pays, sachant que plus de la moitié des jeunes qui pourraient prétendre être boursier(e)s ne le seront jamais : Elles et ils sont pour des raisons de ZEP, de ZUP, de ZAC et autres  ZIG ou ZOLL exclus des éventuels accès aux SUP, SPE et autres qui ouvrent à l'enseignement supérieur.

Comment çà, il faudrait accepter que les 15% de gosses d'héritier du capital et leur major-d'homme et commis tolèrent de cohabiter avec ceux, certes contingentés et contenus par une norme ferme, avec ceux des 85% du reste du pays ?

Ça risque de sentir la sueur à Jouy en Josas!! Mais je vous le dit, où va-t-on ? Et pourquoi pas l'égalité de traitement en tout points du territoire avec des services publics offrant des garanties sociales pour les personnels tant que vous y êtes?

Ceux qui rejettent ces 30% font partis des 15% de ces moins défavorisés ou plutôt des plus nantis, aux parents souvent vaillamment défendu par le bouclier fiscal de leur pouvoir gouvernemental , n'ayant que peu souvent subit les affres du transport scolaire en zone rurale, ne connaissant ni le LEP ni les collèges des ZEP ci dessus évoquées.

Faisons actes de citoyens.

Proposons que 30% des places de ramasseurs d'ordures ménagères, de techniciennes de surfaces, de cueilleurs de fruits et primeurs soient réservés à ces 15% de fils et filles de bourges qui ne verront pas ainsi dévalorisés leurs diplômes. Veillons à leur offrir des emplois de régaleurs de macadam ou de conditionneuses en pharmacie ou de le. Les places universitaires qu'ils et elles libéreront seront efficacement occupées par ceux dont la proximité semble les déranger. Parce que si leur parent agissent, eux causent (sauf quelques courageuses et courageux trop rares démocrates à féliciter) pour justifier la campagne venue de Neuilly, St Cloud, Monceau ou de St Maur et autres quartiers économiquement sinistrés.

Je sent que je vais encore recevoir des messages (anonymes) me taxant d'intolérant et sectaire. Mais bon que voulez vous, je n'ai pas fait HEC ou l'ESSEC pour bien maitriser le politiquement correct et la seule fois où j'ai failli rentrer à Centrale cela aurait été celle de Fleury Mérogis sur proposition de leur justice pour ne pas avoir accepté les injustices.

Cela dit j'ai eu dans ma famille un polytechnicien : mon père en est sorti en mai 68, le 7, juste après avoir fini de réparer un des escalier. Il repris le travail après avoir acquis la quatrième semaine de congés payés et une augmentation de 50% des salaires de sa branche, le droit de se syndiquer officiellement pour dire merde au fils de son patron qui emprunterait plus tard, sabre et bicorne, le dit escalier. J'en suis très fier.