les primaires pour ôter toute primauté au mouvement populaire

      Les primaires ou comment vous épater

Bon, maintenant un peu de sérieux et de régularité dans les publications de La Canaille  d'autant que l'accélération de l'actualité y pousse.

Le calendrier égrène des rendez-vous revendicatifs qui gagneraient en cohérence et efficacité si les mots d'ordres étaient nettement tournés contre les responsables de la crise : le patronat et ses organisations et relais, les forces politique qui servent ses intérêts ou annoncent ne pas vouloir remettre en cause sa domination.

Chasser la droite est un objectif louable et même indispensable, pas question de faiblir pour y parvenir.

Mais quoi d'autre à la place qui ne permette pas à une extrême droite officielle de s'agglomérer à une droite extrême aux manettes depuis cinq ans et aux mallettes depuis des lustres?

Quoi d'autre parmi les prétendants aux postes mais qui annoncent ne pas changer la donne fixée par les règles de l'OMC, du FMI et de l'UE  et leur direction qui oscille de la droite à l'internationale socoialise sans que le cap soit en quoi que ce soit modifié ?

A ce jour, pas de rassemblement opérable autour d'une alternative anticapitaliste; le PCF s'est employé à l'interdire avec une inscription dans la présidentialisation du régime au travers de son gonfalon mélenchonesque.

Mais nous sommes aussi dans le moment de bataille politique où des idées peuvent cheminer dans les consciences et féconder le terreau des luttes sociales et sociétales. Quelles idées ? Pas des trucs à prendre clés en main ou en dosettes. Un mouvement de réflexion politique à ancrer sur les exigences sociales.

La meilleure façon de battre durablement la droite et interdire que la déception de demain ne fasse pas l'alternance brune musclée d'après demain, c'est de poser les questions de fond : quelle place au peuple pour définir ses choix? Quelle organisation de la société qui garantisse ceux-ci. Faire que les indignés monte de plusieurs crans leur indignation pour qu' enfin ils subvertissent le jeu institutionnel pour lui en substituer d'autres qui sortent le pays de la crise et participe au mouvement des sociétés humaines pour s'affranchir de l'exploitation.

Va-t-on réussir à enclencher ce mouvement avant les échéances de mai 2012? Rien n'est moins sur. Mais qui aurait prédit le 1^er mai 1968 ce qui allait se mettre en mouvement moins de dix jours plus tard ?

De toute façon, le ou la successeur de Fa# doit s'attendre à ce que les salariés exigent que les promesses soient tenues. C'est d'ailleurs pour cela que les débats autour des "primaires" sont organisés pour que les questions des mesures immédiates soient confinées comme secondaires. C'est pourquoi cette pantalonnade antidémocratique doit être boycottée, La Canaille y vient plus en détail par ailleurs.

Mais surtout assurer le succès des rendez-vous de lutte et exiger des engagements de ceux qui vont s'escrimer à se faire voir sur les bords voir dans les cortèges : interdire les licenciement pour raison économique, retraite à 60 ans, augmentation massive des salaires , Smig à 2000# net, réquisition des logements vides reprise de la gestion de la sécu et des retraites par les salariés, déprivatisation des service public en réseaux en voila déjà des interpellation et cette liste inventaire succincte n'en fait pas le tour. Mais exiger des engagements fermes, consignés par  écrit et faire savoir qu'on les obligera à les tenir. Bon moyen de lancer en grand ce débat proposé plus haut