Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Ce que dit l'abstention : place au terrain social et ses luttes

Publié le 14 Mars 2010 par canaille le rouge in Nouvelles du front

Dimanche 14 mars 22h30

Des militants sincères sont certainement ce soir dans le désarroi. Comment avec la colère qui est à ce niveau avoir un tel pourcentage d'abstention? Un électeur sur deux qui ne va pas voter. Plus dans les citées populaires et ouvrières.
 

Un FN qui dans les régions les plus brutalement frappées par la crise, parce que le populisme et la démagogie de l'extrême droite sait mobiliser, est moins que d'autres frappé par cette abstention.
 

Mais surtout pourquoi la gauche même en tête ne capitalise pas le rejet de cette droite de plus en plus honnie?
 

Pour une raison simple que la social-démocratie n'a jamais comprise et que le PCF a perdu de vue:
 

Plus que jamais, il ne peut y avoir de transfert mécanique de la colère sociale vers la mobilisation politique surtout quand les politiques ont accumulé tant de bourdes au mieux, de trahison souvent, de non écoute toujours.
 

La semaine dernière ici même l'idée d'isoler les fauteurs de crise et ceux qui acceptent sa gestion alternative était avancée :
 

"… le seul comportement politique cohérent est de poursuivre la marginalisation des causeurs de crise et leurs complices qui acceptent de la gérer, de travailler à faire s'exprimer la colère populaire qui monte et qui doit subvertir leur pacte de non conflictualité de fond…."  (Aviaire ou porcine laquelle voulez-vous? Du 12 mars)
 

Il apparaît que le premier terme se soit produit : 52.5% de non votants sans compter les bulletins blancs ou nuls.

La droite est massivement condamnée et le peuple n'a pas donné de blanc-seing à des forces dites de gauche qui les ont trahis, à chaque fois, depuis 15 ans et plus.
 

Maintenant, rien de plus urgent que de construire le second terme : que s'expriment les revendications.
 

Le calendrier pointe un 23 mars qui ne fera pas tout mais qui doit tout faire pour ne pas freiner brider ou détourner la colère qui monte surtout si le bras séculier du Medef, l'UMP sort affaiblie le 21 mars.
 

La responsabilité des dirigeants syndicaux nationaux est engagée pour ne pas baliser des impasses. Ne pas reproduire les "…….." (Autocensure pour rester poli) de ces dernières années.
 

Ce 23 mars doit être dans sa vigueur son ampleur et son contenu le point de départ d'une vague que les compromis de couloir ne puissent affaiblir. Ensuite prendre confiance dans la capacité de peser là où on est : entreprises, services, bureaux, labos, établissements, à partir des exigences revendicatives partagées sur les lieux de travail, d'étude, d'activité.
 

Plutôt que d'espérer un nouveau 36, ou un 45, un remake de 68, la construction d'un 2010 peu prendre de la maturité. C'est aussi une question de confiance pour y arriver. C'est à mettre en débat. Personne n'aura de droit d'auteur...

Commenter cet article