
Ci dessous, la première approche des communistes Rouges-Vifs Île de France de ces élections régionales:
"Le monde du travail ne se sent plus représenté dans les institutions, la preuve dans l'abstention.
Avec 53,5 % d'inscrits ne votant pas (geste revendiqué pour une partie d'entre eux), le décalage entre l'offre politique et les aspirations du peuple se manifeste une fois de plus de manière éclatante.
A ceux là doivent s'ajouter
- les non-inscrits sur les listes (n'y voyant pas d'intérêt),
- les travailleurs immigrés avec ou sans papiers (qui créent des richesses dans notre pays et n'ont pas le droit de décider politiquement de leur répartition)
- et les votes blancs ou nuls (dont le décompte n'est pas connu ce soir).
Pour en rester aux chiffres "exploitables", prenant en compte l'abstention, cela donne :
- L'UMP à moins de 13,5 % des inscrits. Un argument pour contester la légitimité des décisions du gouvernement Sarkozy/Fillon notamment en matière de retraites.
- Le PS à moins de 14,25 %
- Les Verts à moins de 6,25 %
- Le FN à moins de 5,85 %
- Le Front de Gauche (comprenant l'intégralité des voix PCF) à moins de 3,1 %
- Le MODEM à moins de 2 %
- Le NPA à moins de 1,25 %
Ces résultats ainsi que le contenu des campagnes des uns et des autres doivent pousser le monde du Travail à chercher dans ses propres ressources pour construire l'outil politique pour le représenter dans des institutions nouvelles qui donnent le pouvoir de décider de la répartition des richesses à ceux qui les créent.
Commentaires sur le forum
« Rouges vifs »"
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Ce ne sera pas une surprise ici de savoir que la canaille partage totalement cette première approche.
Cette abstention a du sens. Les électeurs ne se retrouvent pas dans les formes d'une représentativité bornée par le cadre d'une alternance qui préserve le capital.
Des questions nouvelles sont posées par le peuple sur les formes de représentation, le contrôle des mandats leur nature impérative et révocable.
Pour ramener les citoyens aux urnes il faut qu'ils aient la certitude que leur vote ne sera pas dévoyé. Que les engagements pris seront tenus.
Les institutions craquent. Le résultat d'hier en est la première expression forte.
Lié aux luttes sociales pour contrer les mauvais coups, obtenir
satisfaction aux attentes et revendications, un chantier nouveau s'offre au mouvement populaire pour se redonner les moyens de sa souveraineté : par les luttes et le rejet des pièges
institutionnels, sortir du piège des alternances pour construire une réelle alternative.
La rédaction de ces quelques lignes à peine réalisée, la confédération cgt dans une expression de ce jour appelle les travailleurs à voter dimanche en disant :"le premier tour des élections régionales du 14 mars 2010 est marqué par un fort taux d’abstention, qui n’est pas un signe de bonne santé pour la
démocratie."
S'il s'agit de dénoncer les comportements des politiques qui tournent le dos aux attentes du monde du travail , comment ne pas être d'accord?
S'il s'agit de culpabiliser les mêmes de ne pas s'être déplacés, à coup sur il s'agit d'une méconnaissance grave des raisons de fond du rejet des institutions corsetées au plan national et
européen qui ne peut pas ne pas interpeller la CGT et ses propres orientations.
Il n'y a pas d'autres issues pour qui veut se placer du point de vue du peuple et de ses attentes que de se mettre à l'écoute et à la disposition des exigences qui montent là dans les entreprises
et établissements, et ici dans les quartiers populaires, cette abstention massive en est un signe.
Toute autre grille de lecture aggravera les déconvenues et élargira le fossé les attentes populaires entre ceux qui pourtant ont mandat d'aider à gagner des moyens de vivre mieux.
L'avertissement envoyé à la représentation politique s'adresse aussi dans la période à tout ceux qui au-delà ne voudrait pas entendre la part qui leur revient. Si la suite du communiqué de la
CGT montre que c'est perçu, une affirmation plus clair n'aurait pas été superflue.
Pour autant, une analyse étroite des causes de l'abstention qui stigmatiserait ceux qui ont ainsi condamnés à la fois une politique antisociale et ceux qui ne prennent aucun
engagement clair de rupture avec celle-ci ; l'expérience est encore vive du congrès à Versailles, n'aidera pas le mouvement à se déployer efficacement.
15/03/2010 22h30
Et parcequ'il faut aussi savoir rire ou sourire, ce coup de crayon de l'ami Burki qui donne la vision d'outre léman de ce 15 mars :
