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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Quand la privatisation coordonne les provocations : maintenance des centrales nucléaires en France attention dangers

Publié le 11 Juin 2011 par canaille le rouge in Coup de gueule

 

http://owni.fr/files/2011/04/nucleairesante-300x200.jpg Allez allez on ne traîne pas on se dépêche

Comme par hasard, l'information est rendue publique durant un grand weekend. Raison de plus pour la relayer et appeler à ce qu'elle le soit. La Canaille attend la réaction des OS des salariés de la filières pour les mettre en lignes.

On le mesure bien, il ne s'agit pas seulement de la sécurité des salariés intervenants mis en première ligne mais de celle des populations et des usagers : la première ligne non confortée voire rendue vulnérable c'est toute la sécurité qui est en jeu.

La Direction joue les apprentis Tepco.

Dans l'immédiat nous devons affirmer soutien et solidarité aux salariés du nucléaire. Et sans attendre 2012 exiger que la production et la distribution d'énergie la maintenance et la gestion des outils indusriels reviennent à 100% sous autorité publique. Ne pas dire aux actionnaire de s'n aller (comme le "coupdementonne" Mélenchon) mais d'appeler à un rapport de force politique pour les expluser mettre l'outil industriel et les comptes sous séquestre pour les rendre en totalité à la Nation.


Centrales nucléaires : des salariés inquiets d'une hausse des cadences

LEMONDE.FR | 11.06.11 | 18h20


 

Dans un bâtiment réacteur en maintenance de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly, dans le Loiret.

Dans un bâtiment réacteur en maintenance de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly, dans le Loiret.Le Monde.fr

 

Dans les centrales nucléaires, les arrêts de tranche sont essentiels à la sûreté des installations. En France, ils ont lieu au moins une fois par an pour les arrêts simples, tous les dix ans pour les visites décennales. Ces arrêts d'une durée de un à trois mois permettent d'effectuer des opérations de maintenance, de renouveler une partie du combustible présent dans les réacteurs et de contrôler l'ensemble des installations.

Une note interne d'EDF, révélée samedi 11 juin par Le Parisien - Aujourd'hui en France, préconise d'augmenter les cadences pendant les arrêts de tranche, afin d'en réduire la durée. Car un arrêt de tranche signifie un arrêt de la production d'électricité. Dans un courrier daté du 10 mai, signé par le directeur adjoint de la production nucléaire d'EDF, Philippe Druelle, il est demandé aux directeurs de centrale de "demander des dérogations aux durées maximales de travail auprès des inspecteurs du travail" ou de la Direction régionale du travail.

"Il a été convenu que les périodes d'arrêt de tranche sont des périodes de surcroît d'activité (...). Ce surcroît d'activité nous permet de justifier des demandes de dérogations aux durées maximales du travail (journalières et hebdomadaires)", relève ce courrier. Cette préconisation qu'EDF souhaiterait appliquer "d'ici l'été 2011" provoque l'inquiétude des salariés, qui estiment qu'elle pourrait nuire à la sûreté des installations. "EDF s'organise pour légaliser des dérives horaires inacceptables et dangereuses pour les salariés et donc la sûreté nucléaire", met en garde la CGT.

Pour EDF, "il s'agit d'un malentendu". Bernard Lassus, directeur des ressources humaines du groupe, interrogé par Le Parisien, assure que l'objectif d'EDF est de"clarifier l'organisation du travail", de façon à "permettre aux cadres de prendre leur repos journalier de 11 heures".

 "LE RACCOURCISSEMENT DES DÉLAIS NE SE FAIT PAS SANS PRIX"

En avril, un mécanicien sous-traitant travaillant dans la centrale de Dampierre – qui avait souhaité garder l'anonymat – avait confié au Monde.fr son inquiétude face à l'accélération des rythmes de travail pendant les arrêts de tranche. "Il y a vingt ans, ces arrêts duraient trois mois. Aujourd'hui, ils durent trois semaines en moyenne. Et ce raccourcissement des délais ne se fait pas sans prix. EDF met la pression sur les sous-traitants. De plus en plus, nous travaillons les week-ends et enchaînons les semaines sans prendre de repos. Il arrive parfois que nous maquillions nos heures pour ne pas dépasser la limite légale des quarante-huit heures de travail hebdomadaire."

Le directeur de la centrale de Dampierre, Elian Bossard, avait alors justifié le raccourcissement des arrêts de tranche par une amélioration de l'expertise des équipes. "Forts de notre expérience, nous améliorons nos pratiques de gestion et nous impliquons nos prestataires dans la préparation des arrêts, expliquait-il. Il faut compter entre six et huit mois de travail en amont pour préparer toutes les interventions." Mais une vidéo du comité central d'entreprise d'EDF tournée en 2002 lors d'un forum sur les conditions de travail dans les centrales, et publiée par Mediapart, soulignait les risques des arrêts de tranche "optimisés" : "On multiplie le nombre de prestataires à l'intérieur du bâtiment réacteur et tout le monde se marche dessus", notait un délégué syndical CGT de la centrale de Cattenom, en Moselle.

Le Monde.fr
http://www.mavieauboulot.fr/blog/wp-content/uploads/2011/03/interimaire_centrales.jpg
Ce qui est d'un comique innénarable sur un sujet qui pourtant ne l'est pas tellement , c'est de voir les différents papabiles du PS dans le marathon élyséen proposer tous une piste différente (alors qu'il viennent d'adopter un programme à l'unanimité)...pour sortir du nucléaire.
Il s'agit certes d'un débat à regarder en fonction des besoins et des possibilités de substitution en prenant en compte tous les paramètres. Mais aucun qui ne pose la question de la propriété publique.
Comme le PC avec son "pôle publique" (qui laisse une place au privé qui ne peut vivre que par les critères justement dénoncés par l'article), s'enlise dans la même ornière, là aussi il va falloir faire du neuf pour renationaliser.
Juste une anecdote: les socialistes et les verts et pas mal d'autres qui se battent pour avoir le TGV à Brest et à Quimper ne veulent d'aucune sources locales de production d'énergie. Comme il est compliqué de planter des éoliennes sur les rames et qu'on n'a pas encore inventé les bidons à transporter le courant, comment fait-on sans unité de production d'électricité pour fairte rouler ces TGV ? A force de démagogie voila comment on se plante. 
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