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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Que les faits (à propos des deux précédents)

Publié le 11 Février 2010 par canaille le rouge in se coltiner au quotidien

Mes commentaires souvent bavards devant de tels errements risqueraient d'affaiblir la simple relation des faits

Menottés à 13 ans pour un ticket de bus

Nabil et Alan ont été conduits dans la salle de vente de la TCAT et menottés, avant d'être emmenés au commissariat 

Nabil a eu peur, Alan un peu moins. Tous deux ont été menottés et conduits au poste pour un simple contrôle d'identité.

Deux collégiens de 13 et 14 ans menottés à un banc de l'hôtel de police. C'était lundi, à Troyes.
L'histoire démarre vers 15 h, dans un bus. Nabil et Alan ont décidé de passer l'après-midi au bowling. « Deux contrôleurs sont entrés pour venir directement vers nous », confie Alan. Les collégiens présentent un titre de transport qui n'est valable que pour le seul temps scolaire. « L'un des deux nous explique que nous allons devoir payer une amende. » Et tout aurait pu en rester là. Mais le deuxième employé de la TCAT fait montre d'une certaine agressivité vis-à-vis des jeunes. « Il m'a dit "ton adresse" et, c'est vrai, j'ai répondu que c'était indiqué sur ma carte. » Pas d'insulte ni de geste déplacé, juste un insolence dans le ton qu'Alan ne nie pas.


Traumatisés


L'employé, pourtant aguerri au comportement violent de certains passagers, décide d'alerter les fonctionnaires de police. Dans son coin, Nabil ne dit rien. « Pour l'une des personnes, tout s'est bien passé », indique le directeur de la TCAT. « La seconde, en revanche, a refusé de décliner sa situation. Un contrôle d'identité à la station de vente a donc été sollicité », avance encore Christian Juhel. Un manque de discernement évident, qui ne justifie en rien les minutes qui suivent. À deux pas de la Fnac, les enfants sont donc conduits à la station de vente, où les attendent plusieurs fonctionnaires de police.
Le reste ne sera qu'excès de zèle. « J'ai été fouillé et les policiers m'ont demandé de mettre les mains dans le dos », explique Nabil, scolarisé en classe de 5e. « J'ai été menotté devant tout le monde. » Les policiers procèdent de la même manière pour Alan. Et les gamins patientent quelques minutes, jusqu'à l'arrivée d'une seconde patrouille. Direction le commissariat central.

Il est alors question de prévenir les parents. Et simplement de prévenir les parents. Il n'y a là aucun outrage, ni aucune plainte. C'est pourtant à un banc, au contact direct des délinquants, qu'Alan et Nabil vont être attachés. « J'ai eu peur lorsque la personne qui se trouvait attachée comme nous s'est approchée de moi. »
Une trentaine de minutes plus tard, les enfants retrouvent leurs parents. Traumatisés par une situation à laquelle ils n'ont rien compris. Choqués par la tournure d'un événement sans importance. Choqués, tout comme le sont leurs parents. « Ils auraient pu être sermonnés et je l'aurais parfaitement compris. Mais le menottage et le reste m'apparaissent extrêmement démesurés. » La mère d'Alan n'en revient toujours pas. « J'ai beaucoup d'estime pour le travail des policiers, mais ce que certains ont fait est pitoyable », ajoute son beau-père.
Même écho du côté des parents de Nabil. « S'il avait insulté, j'aurais compris et même accepté. Mais là, c'est tellement incompréhensible et dégradant pour les enfants… Je n'en reviens encore pas. »
Les familles de Nabil et Alan envisagent sérieusement de porter plainte dans les jours à venir. « Simplement pour que de telles choses ne se reproduisent plus. »

Je ne m'autorise que ceci :

Qu'en dit le filleul de Chirac (Baroin), maire UMP de Troyes, et par ailleurs se disant contestatatire des approches publiques du parti au pouvoir?
Devant ces faits dans sa ville et la société de transport où il n'est pas sans leviers de décisions, quelle est sa réaction devant ses instances? Les citoyens à qui il demandera les suffrages sont en droit de savoir.


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