Un nombre non négligeable d'avis, appels, interpellations, sillonnent la toile, glissent d'un bout à l'autre des comptoirs ou s'échangent autour de la machine à café sur le thème "attention vous avez chassé l'ex mais le travail n'est pas fini, allez voter aux législatives".
Qui, militant politique cartésien, ne partagerait pas ce propos ? Pour autant et si le droit de vote est un des outils majeur de l'intervention politique encore faut-il que l'outil ne soit ni émoussé ni rouillé.
Comment faire pour que le chasse mouche ne se transforme pas en ramasse miettes à glisser vers la poubelle ?
Ce que La Canaille (pas que lui mais aussi lui) disait dès la montée en puissance du piège institutionnel de la présidentielle se confirme : "parce que vous avez chassé "un-bleu brun " vous devriez soutenir "deux-rose " prêt dans certaines conditions à s'allier directement ou avec une ou deux bandes avant avec "trois-moins rose " et /ou "quatre-orange " pour maintenir "un bleu brun " dans les cordes et ôter le brun du paysage".
Sauf que c'est autour du projet de "deux" que se structure l'organisation politique par un projet dont les grandes lignes du projet économique qui permet la rupture sociale et sociétale n'a au delà de la violence du ton que peu de différences avec ce que les "un" prédécesseurs faisaient et proposent de poursuivre et qui est proposé comme base unique à soutenir en directe ou en deux bandes.
Retirez tous les cosmétiques, passez la crème démaquillante, et les projets de deux portent les mêmes rides : privatisations maintenues, rigueur sociale, à peine un coup de plumeau pour drainer les électeurs mais les rides les plus profondes, celle qui structurent le visage montre la marque de la famille UE. Pas des jumeaux, c'est sûr, mais la même fratrie.
Pour faire face, s'interrogeant sur des concessions à faire, et lesquelles ? La Canaille se posait la question du vote pour les candidats du FDG même si ici ses préventions sont connues quand une info locale est venue encore plus embrouiller la capacité à faire un choix clair, portant sur la question clef du service public et de ses moyens, des choix pour l'organiser :
Dans le coin de Paris où il a historiquement ses quartiers d'hiver depuis 55 ans bientôt, ça compte, les élus PCF du conseil d'arrondissement (dont la présidente du groupe CRC au Sénat), si on en croit les débats dans l'arrondissement et les votes dediverses motins et résolutions (les PV sont publiés avec sept à huit mois de retrad) ne s'opposent plus à la vente des terrains de l'Hôpital de la Salpetrière (vous lisez bien) à la SEM présidée par le maire.
C'est toute la partie droite de la photo, les emprises de la Salpé qui sont dans le colimateur des promoteurs, la mairie de Paris
fournissant la lunette de visée et les munitions.
Celle-ci les refile aux promoteurs qui vont y construire sièges sociaux et hôtellerie de luxe à côté de la gare d'Austerlitz que les luttes menées par les cheminots de façons convergentes ou communes avec les hospitaliers ont menées sans relâche.
Nous n'avons pas lutter pour que le CAC 40 ait à ses pieds de quoi partir pour ces weekend à Venise mais pour desservir tous le massif central pour assurer l'égalité de traitement de tous les habitants du pays et déconcentrer les trafic des autres gares parisiennes qui engorgées ne peuvent plus faire face à ces mêmes obligations de SP.
Il fut même un temps où toute la majorité actuelle à Paris faisait de ces idées le tapis rouge de sa campagne pour accéder aux mairies de Paris et d'arrondissements.
2012, grâce à la municipalité d'union de la gauche, exit l'école d'infirmières, les ateliers d'entretient, la blanchisserie qui va rejoindre la kyrielle d'activités et services déjà sous-traités ou privatisés. Casse des emplois statutaires, profits pour les concessionnaires ou sous traitant qui paient au SMIC maxi dans des conditions de travail insupportables et empêche le jackpot par le pillage des fonds publics affectés à la santéet comblés par la sécu.
Le fait que la doublette, candidate FdG, affiche une proximité syndicale avec les engagements de La Canaille ne suffit pas à lui faire admettre ce croc en jambe à ce que 30 ans de luttes revendicatives avait empêchée, sachant que le député sortant socialiste du coin, coorganisateur de cette grande braderie, le très Strauss-Kahnien J M Leguen est conseiller de Paris et président de l'Assistance Publique qui casse l'hôpital du même nom.
Il fut une époque où à cause de ses votes et choix, avec l'UL CGT nous allions le murer dans sa permanence ce qui l'avait conduit à téléphoner à Montreuil qui l'avait renvoyé vers ses électeurs pour mesurer la justesse de leur courroux.
Avec ces mœurs politiques comment dire à son voisin "voila pour qui tu devrait voter".
Et comme à part les héritiers du jeteur de militants communistes par les fenêtres (l'ex OCI du FBG st Denis) et autres machin aussi peu crédible, personne ne dénonce ce scandale, pour qui dès lors appeler à voter ?