Le dimanche de la st Pétain dit fête des mères nous laisse de marbre.
Vieille pratique vite instaurée par consensus parental, dans la famille, de même que le premier mai est manif, que La Canaille peste à propos du muguet et fait campagne pour l'éclantine, on ne fêtait et ne célèbre toujours pas ni saints ni béatifiés. Canaille, Philippe, ou autre, on ne fête pas.
Les fleurs toutes sortes et couleurs étaient et sont de saison et offertes avec autant de plaisir.
Pétain faisait et fait rager en mai ou en juin.
Seul Glinglin aussi célèbre que la vignette pour les vieux faisait rire et s'affichait aux cotés des promesses gouvernementales rappelées rituellement à la table familiale le 31 octobre puisqu'il arrivait et au soir du dit jour de Toussaint dont Glinglin, le paternel (pas plus fêté non plus) disait sentencieux : "Ces curés, incapable de tenir leurs promesses même s'ils les écrivent dans leur Livre".Nous passions à autre chose pour un an.
Glinglin était le seul pour qui nous triquions. Vermouth ou grenadine.
Yorre était parfois sur la table plus rarement Emilion ou Pourcain le premier trop cher le second trop rare. Estèphe n'était pas encore dans le champ des connaissances.
Paulin accompagnait le pain tout comme Marcelin. Nous en restions là du point de vue de notre connaissance des sanctifiés.
Et la cellule familiale n'était pas plus distendue que celle du reste de l'escalier HLM parisien ou pourtant la voisine du dessus grenouillait autour des bénitiers et mettait ses filles à "l'école des soeurs" pour les préserver disait-elle. De quoi ?
Cela dit, si cela continue, la canaille va proposer de faire du 1er avril la fête des cocus teint en rose par les socialistes. Et à voir la queue de ceux qui s'échinent à dire qu'avec eux l'horizon s'illumine, cela va faire de la concurence déloyale à la Gay Pride.
Concernantpère, mére, sanctifiés et autres béatifiés (entorse pour Noël) la tradition perdure.