Quand l'UE
pousse la Grèce à aller de l'avant
Embusqués à gauche de la
photo, Nicolas Strauss kahn et Dominique Sarkozy sont la main dans la main.
La Canaille, pourtant
blasé reste admiratif devant tant de cynismes :
Le premier acte, que
relève "Le Monde" du 3 mai (surligné par nos soins) et à suivre le second dans la foulée, qui frise l'obscénité économique et humaine du gouvernement français, sur le même
sujet.
Le Monde
pour commencer:
"DSK "admiratif de l'extrême rigueur choisie à Athènes"
LE MONDE | 03.05.10 | 14h28
Ce sont donc 30 milliards d'euros, sur un total de 110 milliards, que le Fonds monétaire international (FMI) va finalement apporter à la Grèce.
Dans un entretien au Monde, son directeur général, Dominique Strauss-Kahn, salue "cet incroyable effort de solidarité". "Tout le monde a
participé, souligne-t-il. D'abord la zone euro où, par exemple, le Portugal va prêter à la Grèce à un taux inférieur à celui auquel
il emprunte pour son compte, mais le FMI aussi, puisque des pays pauvres comme le Mali sont parties prenantes de ce sauvetage. Le Fonds va
prêter à la Grèce 32 fois son quota de prêt, un niveau jamais atteint."
M. Strauss-Kahn met en avant le rôle joué par son institution pour parvenir à cet accord et vaincre les résistances. "J'ai convaincu les Européens qu'il fallait cet effort massif pour
éviter à la Grèce d'avoir recours au marché pendant dix-huit mois, assure-t-il. La situation s'est débloquée quand j'ai persuadé les différents groupes parlementaires allemands, mercredi 28
avril, que ce n'était pas seulement la stabilité de la zone euro qui était menacée, mais son existence même et aussi les comptes de l'Allemagne."
Le patron du FMI tient aussi à saluer l'attitude d'Athènes. "Je suis admiratif de l'extrême rigueur choisie par le gouvernement Papandréou qui
a préféré de durs sacrifices immédiats pour sortir au plus vite son pays de la crise." Y avait-il une alternative ? Non, affirme M. Strauss-Kahn. "Il n'y avait pas
d'autre moyen que de baisser drastiquement les coûts, puisque le défaut de compétitivité grecque est d'environ 25 %, ce qui est énorme. C'était ça ou
les salaires des fonctionnaires et les retraités n'étaient plus payés le mois prochain."
Il précise que le FMI a fait pression pour limiter les dégâts sociaux de l'austérité. Notamment pour allonger de 2012 à 2014 le retour à 3 % du produit intérieur brut du déficit. "Le
Fonds a obtenu que les baisses des salaires des fonctionnaires et des pensions épargnent les plus bas revenus. Enfin, il va aider Athènes à mettre en place un système fiscal digne de ce nom
pour faire payer les plus hauts revenus. Je pense qu'il y a là une marge de manoeuvre et que le redressement de la Grèce pourrait être plus rapide qu'on ne le croit.""
Article paru dans l'édition du 04.05.10
Les pays les plus pauvres, étranglés par les plans de chasse du FMI contraints de venir combler les trous creusés par les
armateurs et autres ploutocrates et au passage de garoter le peuple Grec. Le Portugal que les mêmes marchés financiers tentent de bouffer à la même sauce (soce?) contraint de creuser sa tombe
pour alimenter ses assassins.
Qui maintenant se disant de gauche va pouvoir voter DSK en 2012, ou pour le champion qu'il soutiendra ?
Le gouvernement français ensuite
:
Ce gouvernement qui foule au pied toutes valeurs de solidarité se comporte comme ces propriétaires fonciers qui en 40
vendaient l'eau de leurs puits durant l'exode.
Relayé par les médias, il se vante de prêter à 5% à la Grèce des fonds levés à 3% sur des marchés et donc de non
seulement ne pas "creuser nos déficits" mais même, sur le dos des grecs de le renflouer.
Il y a un an et demi, le gouvernement, ici, a renfloué sans intéret les organismes financiers à qui aujourd'hui il emprunte
pour peser sur la Grèce afin qu'elle étrangle son peuple et ne demande pas de compte à tout ceux qui l'ont conduit à cette situation.
la mécanique est odieuse : je te prête à l'oeil puis tu me prêtes à intérêts bas de l'argent que je vais prêter à mon tour à
intérêts forts à des peuples que tu as ruiné et qui doivent te rembourser l'argent que mes copains au pouvoir là bas ont laissé te transfuser.
Le gouvernement de notre pays cherche le moyen de louer au peuple grec l'air qu'il
respire et lui facturer sa réoxygénation.
Oui, obscénité, au sens propre du terme.
Les peuples prêteurs et emprunteurs sont spoliés, les gouvernements manipulent.
Ils sont tartuffes et escrocs aux services des marchés financier qui vampirisent les États et anémient leur souveraineté en
leur coupant les mains.
Ils ne s'agit pas que de choix de droite mais de choix pro-capitalistes : l'accord annoncé du PS pour les avaliser, la
personnalité de DSK et la nature du gouvernement de Papandréou montre où doit être placé le trait de rupture et l'urgence de faire voler en éclat cette UE qui pousse à l'opposition des peuples
pour satisfaire le capital qui la commande.
A ceux qui disposent de moyens d'existence un peu moins anémiés que la moyenne, laissez tomber les vacances dans l'Italie du
populisme montant ou la Tunisie de Ben Ali, les pays baltes refascisants.
La Grèce et l'Islande, leur peuple ont besoin de toute les formes de solidarité... et parce qu'ils se battent, voyage possible
ou pas; hélas pour le plus grand nombre pas, elle leur est acquise.