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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Quand la fédération CGT des cheminots met les pendules à l'heure

Publié le 2 Mai 2010 par canaille le rouge in Cheminots et luttes - l'avis duraille

Cela ne surprendra personne parmi les visiteurs de ce blog de noter ici une certaine satisfaction de voir mettre les pendules à l'heure.

 

La ponctualité est une des vertus de la SNCF. Fierté des cheminots, elle est gravement entamée par les choix politiques du pouvoir et de sa direction, de tous ceux qui se rendent complices de leurs choix.


Reprise ici de la dépèche de l'AFP qui fait état d'un courrier adressé par Didier Le Reste au ci devant "syndicaliste" Chérèque.

J'avoue, alors en responsabilité, ne pas avoir versé de larme et ne pas avoir couru pour retenir les manifestants qui ont viré Notat du cortège en 95. (avec deux ou trois camarades, nous l'avons même arrosé, e je n'ai pas honte.)

J'avoue que la pointe de ma chaussure me démange quand je vois passer en tête de manif le liquidateur de 2003 et 2007, celui qui met à l'ordre du jour de son congrès la prolongation de la durée du travail au cela de 60 ans (si si, ça y est il l'a fait inscrire aux débats), le dirigeant de l'organisation qui se félicite "que soit enfin ratifié le traité de Lisbonne".

J'avoue ma satisfaction quand Bernard Thibault a décommandé Chérèque pour le congrès de Nantes et ma satisfaction aurait été plus grande s'il n'avait point été convié à y participer.

On ne se refait pas, la Canaille est comme ça. Encore une fois c'est l'adversaire qui confirme: les barricades n'ont que deux côtés. La direction de la CFDT et son S.G. ont choisi le leur. 

C'est le  théorème d'Etienne Fajon : l'union est un combat : Unité des travailleurs pour leurs revendications ou union des sigles pour faire croire à un front de résistance?

C'est comme tout les fronts, gérés par les états majors, il sont fait pour être enfoncés par la rupture d'un des maillons prétendument indispensable. Dès avant Maginot en 39 à celui de gauche en 2010 les exemples historiques s'empilent.


La dépêche AFP en question:

 

AFP - Le secrétaire général de la CGT-Cheminots Didier Le Reste a estimé vendredi "scandaleux et offensants" des propos de François Chérèque (CFDT), qui avait estimé que les 15 jours de grève en avril d'une partie des cheminots de la SNCF avaient été "inutiles" et avaient nui à l'image du syndicalisme.

Dans un courrier de trois pages envoyé vendredi au secrétaire général de la CFDT dont l'AFP a obtenu copie, M. Le Reste juge "incompréhensibles et intolérables" les propos de M. Chérèque le 25 avril.

Indigné que M. Chérèque ait "poussé la délicatesse jusqu'à mettre en cause l'honneur des cheminots en grève, qui auraient dû cesser le mouvement pour pallier aux déficiences de l'aviation, suite à l'irruption volcanique en Islande", M. Le Reste estime que le leader de la CFDT a "franchi le Rubicon".

"Qu'un dirigeant de votre niveau se mette à hurler avec les loups, (...), c'est purement scandaleux et offensant pour ceux qui se battent sur le terrain revendicatif et utilisent légitimement leur droit constitutionnel de faire grève", ajoute-t-il.

Alors que M. Chérèque avait jugé que la grève n'avait "rien apporté", M. Le Reste répond que "les effectifs supplémentaires gagnés par l'action sont loin d'être négligeables", avec "2.300 à 3.000 jeunes" recrutés "cette année". Il a également cité des acquis en matière d'organisation du travail.

Le cégétiste juge également "incohérent" le discours de la CFDT qui a "tenté de démobiliser les cheminots en argumentant qu'il fallait garder des forces dans la préparation d'une bataille à mener sur les retraites".

"La CGT n'a aucun conseil à recevoir de votre part", affirme M. Le Reste, rappelant que "ce ne sont pas l'attitude et la stratégie syndicale de la CFDT en 1995, en 2003 et en 2007 qui nous serviront d'exemple".

"De telles déclarations nuisent grandement à l'image de tout le syndicalisme et à notre capacité de nous rassembler pour servir la cause de tous les salariés", conclut M. Le Reste.

La CFDT-Fgaac et l'Unsa s'étaient retirés de l'appel à la grève après avoir obtenu un accord salarial auprès de la direction et la création de 450 emplois.

 

On attend les détails du courrier,  et avec curiosité une éventuelle réponse, mais ce remontage de bretelles plus que justifié arrive fort à propos.

Qui sera surpris ?

Hugo, le grand, déjà nous l'annonçait, visionnaire.

Dans sa célèbre "Retraite de Paris", il annonçait le désastre

pour qui aux réformistes accordait trop de place:

"Le soir tombait ; la lutte était ardente et noire.
Le peuple à l'offensive et presque la victoire ;
Ils tenaient Sarkozy acculé dans un coin,
GPS à la main, ils écoutaient au loin
Le centre du combat, point obscur où dévale
La grève, incroyable et vivante cavale,
ils scrutaient l'horizon, solidaires aussi des grecs.
Soudain, joyeux, ils disent : "l'Unef!" - C'était Chérèque"

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