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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Toulouse Tarbes : sacrée lacune

Publié le 30 Novembre 2013 par Canaille Lerouge in Cheminots et luttes - l'avis duraille, Coup de gueule

imaginez les dégâts quand c'est 1m qui manque

imaginez les dégâts quand c'est 1m qui manque

Quand les cheminots annonce se mettre en grève pour obtenir des embauches et les moyens d'assurer le service public la déferlante médiatique se met en route avec toujours cette rengaine martelée à longueur de flash et journaux: "ils prennent -encore- les usagers en otages". Vous allez voir pour le 12 décembre, cela va repartir.

 

Rappelons à notre  ami Persan debarquant à  Marseille pour prendre un pot avec son pote Montesquieux et donc passant par Toulouse, qu'un usager est une variété de clients à épanouissement circonstancié n'existant que les jours de mouvements sociaux. 

 

Interêt du statut d'usager, c'est le seul temps où il a droit d'exiger d'en avoir pour le prix (trop cher) de son billet, seul moment ou par une touchante convergeance, les responsables de ce dysfonctionnement, et que celui-là, sont identifiés.

 

Pour les autres cas, il y a des lacunes dans la circulation de l'information.

 

Justement, les lacunes, parlons en.

 

 

TOULOUSE, 29 nov 2013 - Les cheminots CGT de Midi-Pyrénées s'alarment de l'état du réseau après la découverte d'un rail cassé sur la ligne entre Toulouse et Tarbes et estiment que la SNCF est passée à côté d'une "catastrophe ferroviaire".

Réseau ferré de France (RFF), qui gère les infrastructures ferroviaires, reconnaît un incident "sérieux" sur une ligne assez "vétuste" mais qui pour cette raison doit faire l'objet d'un vaste programme de modernisation.

Des cheminots qui travaillaient sur une installation électrique près de la gare de Carbonne, en Haute-Garonne, ont fait la découverte fortuitement mardi, a expliqué à l'AFP vendredi Frédéric Konefal, élu CGT au comité d'entreprise. Il manquait un "tronçon d'environ un mètre" de rail. Il s'agit du deuxième incident sur cette ligne en moins d'une semaine après la découverte d'un autre rail cassé dans le secteur de Montréjeau (sud de la Haute-Garonne), selon la même source.

"Des rails cassés, ce n'est pas exceptionnel en soi, ça arrive régulièrement", ajoute l'élu, "mais là, on a une lacune d'un mètre et on a frôlé la catastrophe". La catastrophe de Brétigny-sur-Orge, dans l'Essonne, qui avait fait sept morts et de nombreux blessés en juillet "résonne toujours dans la tête des cheminots", a-t-il ajouté.

Une quarantaine de trains, TER, trains intercités, TGV et trains de fret, empruntent quotidiennement la ligne, qui fait l'objet d'une surveillance régulière. La CGT demande l'avancement du programme de travaux de rénovation et en attendant, que la vitesse soit limitée sur la ligne. "Là on a eu de la chance mais on ne peut pas s'en remettre toujours à la chance", a ajouté le syndicaliste.

"Dire qu'on a frôlé la catastrophe est exagéré", dit Christian Dubost, directeur régional de RFF. Mais il s'agit "quand même d'un incident sérieux" et RFF est en train de l'expertiser, a-t-il souligné.

Cette ligne est ancienne, en particulier dans le secteur où s'est produit l'incident, avec des rails d'une cinquantaine d'années. "C'est le bon âge pour procéder à leur remplacement", a ajouté M. Dubost.

Un programme de modernisation de plus de 300 MEUR a été arrêté pour la partie Midi-Pyrénées de cette ligne (de Toulouse à Saint-Pé de Bigorre) qui va jusqu'à Bayonne et les travaux doivent commencer en 2016-2017 pour se poursuivre jusqu'en 2025. D'ici là, RFF, qui a réalisé 15 MEUR d'investissements sur la ligne en 2013, n'exclut pas de "faire un certain nombre de travaux déjà significatifs". "Cet incident témoigne d'un état général pas totalement satisfaisant de la ligne et on a besoin de prendre un certain nombre de décisions plus rapides que celles qu'on imaginait", a ajouté M. Dubost.

Par agence Bip Bip 

Revenons un instant sur cet insupportable terme d'otage à la lumière de ce qui précède.

 

Quand un(e) cheminot(e)s subit des pressions de sa hierarchie pour ne pas ralentir voire stopper les circulations devant des dysfonctionnements, ou pour ne pas exercer son droit de retrait dans des situations dangereuses, qui est pris en otage ? Quand la SNCF effectue des retraits sur la paie de ceux qui débrayent pour avoir outils fournitures et personnels pour que le Service public soit assuré, qui prend qui en otage ?

 

La continuité du SP, ce n'est pas que les jours de grèves.

 

Dans le cas ci dessus, ne sont-ce pas les directions de la SNCF et de RFF qui prennent les cheminots en otage ? 

 

Vous noterez la littote conclusive du papier : un mètre de rail en moins  "témoigne d'un état général pas totalement satisfaisant de la ligne ".

 

Question : que faut-il pour que cela devienne innadmisible ? Quelle unité de mesure ? le mort au mètre ? 

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