Les tomates hors sol comme les fraises du même terroir sont rouges ...et on le même goût ; de flotte épicée de rien relevée de néant.
On peut ou pas ne pas être d'accord avec l'Humanité (et vous savez qu'ici, dans la période, le solde de la colonne des accords est nettement moins élevé que celui des désaccords) mais il faut reconnaitre à certains de ses journalistes un esprit de synthèse qui fait gagner un temps considérable pour aider à y voir clair.
L'auteur(e) de la présentation du congrès du "PGE" dans l'huma.fr est à ranger dans cette catégorie. Merci à elle ou à lui.
En une quinzaine de ligne, tout est dit:
Le PGE travaille dans le cadre de cette UE. C'est le postulat.
A l'interieur de celui-ci, vers quoi aller ?
Le but est de garantir une meilleure répartion des richesses en faveur du travail (vous qui les produisez vous aurez droit a en avoir un peu plus). Pas d'affirmation de la maitrise publique des leviers de l'économie, interdit par le traité de Lisbonne et alors plus de pépettes pour financer les structures.
"L'égalité et les droits démocratique pour tous les citoyens européens" (une phrase écrite ainsi qui ne fera pas trembler les autres groupes parlementaires jusqu'au fond à droite et laisse Schengen de coté) mais alors, quoi pour les non européen ? Ces milliers de travailleurs et leurs familles qui vivent travaillent et participent à la prospérité des coffres forts sertis dans cette UE.
La reprise de cette vieille pratique de la Social-Démocratie (que le mouvement communiste avait tenté -dirait-on vainement, à lire ce texte, d'abandonner) la courroie de transmission ou la résine d'adhesion se fait avec une SG qui n'a jamais signée un seul contrat de travail même en tant que haut fonctionnaire de l'UE.
Problème : le pivot de l'UE étant "la libre circulation des capitaux dans un espace de concurence libre et non faussée" (principes fondateurs) peut-on tendre vers "une alternative socialiste, une civilisation libérée de l’exploitation, de l’oppression et de la violence capitalistes" à l'intérieur de ce cadre ou la réalisation du second n'éxigent-il pas la destruction du premier ?
Du haut d'une chaire d'un lieu de culte, un dimanche où le capital n'oblige pas à aller travailler pour augmenter les dividendes, ayant été frappé par l'esprit saint, on peut y croire.
Mais "une alternative socialiste, une civilisation libérée de l’exploitation, de l’oppression et de la violence capitalistes" peut-elle passer par la candidature à la présidence de la commission de la dite UE ? Sauf à prendre le-la citoyen(ne) moyen(ne) de chacun des pays mis en cage par cette UE pour un(e)imbécile, c'est vouloir éteindre l'Etna à l'eau de source avec une cuillère à café ; chacun sait que la seconde hypothèse est irréaliste.
Que 33 délégations (honneur aux absents) se revendiquant continuateurs des travaux de Marx et Engels et des théoriciens les ayant enrichis et souvent (mal) vulgarisés, montrent qu'au mieux ils n'ont eu que la version imprimée par selection du Reader Digest* pour préparer leurs discours ou, pire, que derrière les reliures ne se trouvent que les fascicules des cours de "terminale B" vantant la libre entreprise, est révélateur de la nature réelle de leurs ambitions.
Merci à l'huma pour cet éclair de lucidité.
* Mais qu'est-ce qu'ils fabriquent à espace Marx. Les textes originaux, ils les ont. Pourraient pas organiser des cours du soir et du soutien scolaire ?
"La gauche européenne travaille à « une alternative socialiste, une civilisation libérée de l’exploitation, de l’oppression et de la violence capitalistes, garantissant une répartition des richesses en faveur du travail, un modèle de développement social et environnemental, l’égalité et les droits démocratiques de tous les citoyens européens », précise son document politique. Dans cette perspective, les confluences des luttes avec les syndicats et les forces sociales sont elles aussi primordiales (voir ci-dessous). D’où la présence au congrès – une première – du président et de la secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats (CES), José Ignacio Fernandez Toxo (également secrétaire confédéral des Commissions ouvrières espagnoles) et Bernadette Ségol. « Nous avons identifié plusieurs grandes transformations indispensables : sortir de l’austérité et donner la priorité au développement social soutenable, libérer l’Europe des marchés financiers et créer de l’emploi, rendre le pouvoir aux peuples et aux instances élues, promouvoir la paix, la sécurité et la coopération mondiale », avance Pierre Laurent, président du PGE et reproposé à cette fonction. Autre débat du congrès : une éventuelle candidature à la présidence de la Commission européenne que pourrait porter Alexis Tsipras, président de la coalition grecque Syriza."