Pisa, grille indiciaire, statistiques : miroir d'une société

Une statistique, cela aide à comprendre un phénomène.

Plusieurs, de sources différentes tournées vers le même objet, l'éclaire totalement au point de le montrer sous toutes ses facettes.

Jouons les naïfs.

Curieuse coincidence ne trouvez vous pas ? 

La courbe du haut ci dessus (source FSU publié par l'Huma.fr) n'est pas celle de l'évolution de la qualité de l'enseignement en France, mais celle du pouvoir d'achat de la fonction publique et donc des enseignants. La seconde est celle de la part des salaires en général dans la richesse produite.

Pour autant leur similitude est frappante.

A partir de ces deux premiers graphiques, Canaille le rouge vous propose une balade dans le maquis des statistiques

Celles qui suivent (illustrées par leur présentation graphique) vont aider à avancer dans la recherche des causes de la crise durable de la société française.

Ci dessus les dividendes et excédent d’exploitation en France, base 100 en 1993 (1993-2006) (source IRIS), ci dessous les courbes comparatives du désormais célèbre rapport PISA.

Le graphique suivant, même s'il ne parait pas en prise directe avec les autres présents sur cette pa@ge présente trop de similitudes pour ne pas participer à la réflexion.

Quelles relations entre tous ces graphiques ? 

Faisons comme si ce n'était pas des données connues : avoir froid en sortant le matin et lire "-4°" au thermomètre ce n'est pas pareil, avec le thermomètre, on prend la mesure exacte du froid.

Pas sur des impressions ou sentiments mais à partir des faits ...qui sont têtus et rendent les conclusions incontestables.

Des faits qui situent bien les causes travail, salaires, profits.

Ils mesurent les conséquences : Chômages, suicides, echecs scolaires.

Si les graphiques intermédiaires aident à écolocaliser (on arrive bien maintenant à géolocaliser, pourquoi ne pas "écolocaliser" ?)  la source des problèmes, la solutions n'est pas dans les statistiques mais bien dans l'intervention politique. 

Révélateur de la spirale de crise : quand la part des salaires baisse, quand les salaires des enseignants est dans la logique de tous les salaires, les écarts se creusent économiquement et culturellement et entre la partie la plus favorisée du pays et celle qui ne l'est pas ou de moins en moins.

D'où l'urgence d'augmenter massivement et en urgence tous les salaires (et pensions de retraites)pas que pour ce qu'il y a dans l'assiette (même si il y a urgence) mais aussi pour ce qui pourra aider à ce que cela aille mieux dans les têtes.