Pour ceux qui n'ont pas le moral

La Canaille a hésité à deux fois avant de mettre cette p@ge en ligne. 

Il a des amis et camarades dont les engagements spitituels n'en font pas des matérialistes purs et durs et il ne voudrait pas allumer des guerres aussi stériles qu'inutiles quand par ailleurs les combats partagés dans le même camp, y compris sur la laïcité, contiennent ce débats dans un espace strictement privé.

Mais que l'ultra réaction se frictionne avec le conservatisme séculaire au point que celui qui n'a pas été d'une...disons grande clairvoyance dans la défense des persécutés pour crime de communisme dans son Argentine d'origine en soit à publiquement à se disculper face aux attaques de l'ultra réaction américaine, avec ce surréaliste "non le pape n'est pas marxiste",  montre que même momentanément à terre, Marx et Engels avait raison d'ouvrir leur manifeste avec cette phrase « Un spectre hante l’Europe : le spectre du communisme » .

Écrit fin 1847 et début 1848 avec la participation de son complice FriedrichEngels et publié en février 1848, il a été diffusé à l'origine sous le titre Manifeste du Parti communiste, et il a ensuite été republié sous le titre de Manifeste communiste..

Voila de quoi avoir du beaume au coeur et réver de venir tirer par les pieds tous les socio-démocrates qui depuis hier rêvent voire s'entraînent pour des gallipettes échevelées avec la fine fleur des ultra libéraux.  

Certes, en politique moins qu'ailleurs, il ne faut pas croire au père noël.Mais sa houlelande étant rouge, les faux nez de Bretagne et les calottes vaticanes ont raison de se coaliser contre cette idée qui comme le bonheur en Europe reste une idée neuve.

Si un a un, avec leurs pragmatiques d'abandons des repères idéologiques "dépassés", les dirigeants ex-communistes se converstissent piteusement au dogme "de l'horizon indépassable du marché", les princes des églises tiennent bon sur les leurs : le pape n'ira pas à la prochaine réunion de cellule du PCV qui n'est pas un isolant chimique mais l'hypothétique parti communiste du Vatican. 

Voila le débat selon la presse du moment :

Le pape va-t-il une nouvelle fois être traité de « marxiste et de néo-socialiste » par les néo-cons américains ? (pourquoi "néo"? -note de CleR) Après son texte programmatique du 26 novembre, qui lui a valu ces accusations, et dans lequel François dénonçait « la main invisible du marché » et « la culture du déchet », le pape renouvelle sa charge contre les méfaits de la crise financière dans son premier message pour la paix, publié jeudi 12 décembre et qui sera lu dans toutes les églises le 1er janvier.

Rush Limbaugh, un animateur radio américain conservateur méthodiste très écouté, a qualifié ce texte de « marxisme pur ». Un membre du Tea Party, Jonathon Moseley, a jugé utile de préciser que, selon lui, « Jésus était un capitaliste prêchant la responsabilité personnelle, pas un socialiste ». Un autre commentateur de la chaîne conservatrice Fox, Stuart Varney, de religion anglicane, a lui accusé le pape d'être un tenant du « néo-socialisme ».

DOCTRINE SOCIALE DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE

Au-delà d'affirmer qu'il n'était pas marxiste, le pape a par ailleurs déclaré qu'il connaissait de nombreux marxistes qui étaient « des gens très bien », bien que selon lui« l'idéologie marxiste [soit] erronée ». Le souverain pontife a indiqué que sa condamnation des inégalités engendrées par le système économique global actuel ne prétendait pas être une analyse d'expert, mais qu'elle s'inscrivait dans la doctrine sociale de l'Eglise catholique.

Selon ses biographes, Jorge Mario Bergoglio n'a rien d'un marxiste, bien au contraire : sans être jamais un hyper-conservateur, il s'est heurté frontalement aux prêtres jésuites d'extrême gauche tentés par le marxisme. Face à la théologie de la libération, très en pointe en Amérique latine dans les années 1970, il propose une « théologie du peuple » non marxiste. Sa famille italienne avait été ruinée par la crise de 1929 et il a vu aussi dans les rues de Buenos Aires les ravages du libéralisme dans l'Argentine des dernières décennies.

Qu'un tel débat ne soit pas fiction, c'est déjà quelque chose.

Un débat quasi déjanté, tellement grandiose, que lire cela en ce moment fait presque du bien. Canaille le Rouge ne résiste pas au plaisir de vous en faire profiter. 

C'est comme un de ces chocolats qui font gourmandises en période d'étrennes, une friandise idéologique qui ne se déguste pas tous les jours ni même tous les ans.

Vous noterez que monsieur pape (La Canaille n'est pas assez intime pour l'appeler par son prénom), comme certains ont leur bon nègre, juif, arabe ou (choisissez ...), a lui ses bons marxistes "qui sont des gens très bien", (l'article ne dit pas s'ils sont d'origine judéo-palestinienne élevés à Harlem et travaillant à la chaîne chez Fiat, mais tous les espoirs sont permis.