imposons la paix
UNION DEPARTEMENTALE |
|
85 rue Charlot 75003 Paris 01 44 78 53 31
|
21 septembre : journée internationale de la paix
La CGT, avec 36 autres organisations françaises, s’inscrit dans la journée internationale de la paix du 21 septembre 2014. Elle résonne très particulièrement cette année en raison du centenaire du début de la première guerre mondiale et des 70 ans de la Libération de la France.
L’Union Départementale CGT de Paris revendique haut et fort son engagement pour la paix. Il s’est manifesté à chaque fois que, malheureusement, des guerres et des massacres ont été perpétrés. Et il s’exprime en permanence par l’exigence de révolutionner les relations internationales.
Après les récentes atrocités subies par les populations afghane, tchétchène, libyenne, malienne, centrafricaine, ukrainienne, gazaouie, ce sont désormais les territoires irakiens et syriens qui sont sous le feu de l’actualité : les populations y subissent la terreur de groupes armés.
C’est à l’initiative des USA et avec des forces de l’OTAN qu’une intervention militaire a été décidée. Nous condamnons à la fois les petits groupes armés qui sèment la terreur parmi la population et l’armada occidentale qui a commencé à procéder à des frappes aériennes. Or nous savons par expérience que ces frappes seront source d’une plus grande instabilité.
Le chef de l’État, François Hollande, a décidé que l’armée française allait participer à ces frappes aériennes, sans avoir consulté les parlementaires.
Pour la CGT Paris, d’une part, ce déni de démocratie est inacceptable !
D’autre part, nous estimons que le seul acteur légitime à s’interposer afin de protéger les populations, c’est l’ONU. Or l’incapacité trop souvent répétée de l’ONU à tenir son rôle montre bien qu’elle doit être réformée, dans le sens d’un fonctionnement plus démocratique, notamment plus représentatif de la communauté internationale telle qu’elle est en 2014.
Nous dénonçons la responsabilité des pays, dont la France, qui favorisent l’apparition de conflits armés, par la vente inconsidérée d’armement, qui conduit à la prolifération des armes.
Nous dénonçons la vision paranoïaque de la politique internationale inscrite dans la doctrine Bush et qui conduit au chaos.
Nous nous élevons contre les stratégies irresponsables des pays occidentaux. Après avoir armé des milices dans le but de faire tomber les régimes autoritaires de Kadhafi et de Bachar El Assad, les pays occidentaux se sont retrouvés confrontés au Sahel et au Moyen-Orient aux monstres qu’ils ont eux-mêmes fabriqués. D’autant que le chaos instauré en Irak, résultant de l’invasion de ce pays en 2003 par une coalition de près de 50 pays menée par les USA, en violation du droit international, constituait un terrain favorable à la haine entre communautés.
Nous exprimons notre opposition à cette intervention militaire en préparation et la participation de l’armée française.
Nous ne sommes pas dupes sur le fait que, partout dans le monde, les conflits sont attisés voire provoqués par des intérêts capitalistes : contrôles des hydrocarbures, de l’eau potable, des matières premières, néocolonialisme.
Plus que jamais, nous affirmons haut et fort notre conception des relations internationales fondées sur la coopération et sur l’autodétermination des peuples.
Notre solidarité internationale est indéfectible. Elle se concrétise en particulier par nos manifestations en faveur de la paix, par notre implication dans le syndicalisme international, et par notre combat pour la dignité de la situation des migrants.
Paris, le 19 septembre 2014