Ils doivent préparer les appels d'offre
voir les Partenariats Public-Privé,
fonctionnement compris,
pour faire tourner
ce machin liberticide.
Ce matin, passé l'aube, la campagne avait à peine fini de blanchir que Canaille le Rouge vous proposait le texte des modifications de la Constitution proposées par môssieurs LaValls à nos parlementaires état-d'urgençophiles.
Obnubilé par la durée de l'état d'urgence et la déchéance de la nationalité (ce qui en soit est déjà un solide contentieux à examiner) La canaille, il l'avoue sans honte, allait passer à côté d'un petit bijoux de volapuck administrativo-juridique qui une fois décrypté a de quoi dresser de frayeur et colère les cheveux pour qui en a conservé et les poils épars ou groupés du lecteur de ce texte.
Voilà posé à plat le problème tel que le Fouché de Valls le soumet au conseil d'Etat pour se prémunir :
"Chef, on a des gars peu recommandables si on en croit nos tablettes. Vu c'qu'on voit, sachant c'qu'on sait comment faire pour les enchrister dans attendre qu'un tribunal les ait condamné ?
- Oui mais il n'ont jamais été condamnés !
- Ben dame, c'est bien pour ça qu'on vous en cause, des fois que vous nous laissiez régler le problème !
"Chers messieurs les conseillers, La preuve qu'ils ne sont pas nets c'est qu'on les a en fiches, classées "S".
-Et ses fiches, qui les établit ?
- Ben, c'est nous ?
-Qui les contrôle?
- Ben, nous ! Répond le choeur de ces vierges du kit trousseau de clés-judas.
Mais ça risque de faire mavais genre, voir inquiéter jusqu'à nos voisins les mieux intentionnés.
Alors ils y vont avec douceur et matois, ils questionnent :
"la loi peut-elle autoriser une privation de liberté à titre préventif ?" , sans avoir besoin de déranger ces pov' juges déjà submergés de travail? (Notons de suite que les juges en question ne sont pas chauds du tout pour voir ainsi s'installer les étriers de Pinochet devant les portes des tribunaux).
Cela a un nom : c'est l'arbitraire policier.
Nous ne somme plus à l'ombre de ce paravent déjà peu sûr appelé "l'état de droit".
Et fraise des bois sur la purée de pois cassés, le texte précise : "et prévoir leur rétention dans des centres prévus à cet effet"
Qui donc mettre en villégiature administrativement imposée ?
Sont titulaire de fiche "S" toutes sortes de gens qui s'ils sont répréhensibles doivent passer par la case prétoire, pédalant en tandem avec un avocat, avant d'aller éventuellement par celle prison (mais sans passer par la case Châteaubriant ou Beaune la Rollande).
Bref Cazeneuve sans y toucher, nous propose une version française de Guantanamo.
Le premier qui dira son accord avec cette pratique se verra ici gratifié du doux épithète de stalinien, étiqueté partisan du Goulag matignonisé ou d'assistant des Béria potentiels de Beauvau, de Bush du pont de l'Alma, de Néron l'internement arbitraire.
Au fait, quelqu'un a-t-il en magasin une réaction de dame Taubira la démocrate ?
Voila pourquoi le maquignon de Matignon avait averti qu'il s'affranchissait des impératifs de la convention européenne des droits de l'Homme.
Mmais là, faute avoué ne peut être à moitié pardonnée et devra être sanctionnée.
Monsieur René Cassin, revennez vite, très vite ils sont devenu fous!