Pour décoder ce qui suit, ne pas oublier que la délocalisation de l'activité d'Amiens vers la Pologne se produit au sein de cette UE dans son "espace de concurrence libre et non faussée" où l'emploi et la vie de ceux qui produisent les richesses sont la variable exclusive d'ajustement. Dans un pays de cette Union des capitalistes d'Europe où tous les candidats avec ou sans aménagements proposent de rester ou refusent de répondre clairement en manipulant des concepts aléatoires de renégociation.
L'argument utilisé par la direction de la multinationale pour justifier cette restructuration au nom "de la sauvegarde de (sa) compétitivité" dans cette région, dans un contexte "de plus en plus concurrentiel" (souligné par La Canaille), en particulier avec Siemens entreprise sise dans la même UE.
Rappelons aussi qu'en 2005, notre peuple par voie de référendum a dit non à cette Europe et que ce non ne pouvait être confondu avec la vision rance raciste et xénophobe du f-haine.
Le patron de Whirlpool France précisait en mars 2012 «que tout ce qui permet d'améliorer la compétitivité va dans le bon sens». Il cite les "effets bénéfiques du crédit d'impôt-recherche et de la nouvelle assiette de la taxe professionnelle". Quant au «transfert du coût de la protection sociale sur la TVA, pourquoi pas?».
Pour le siège de Whirlpool et ses actionnaires, il s'agit d'une stratégie de rapace pour forger un monopole industriel majeur en courant systématiquement dans les pays les moins disant au plan social et fiscal mais au plus près de la demande solvable.
Fondée en 1911, Whirlpool rachète, au début d'avril 2006, la société Maytag, un concurrent direct, pour 2,6 milliards de Dollard. Le 10 mai 2006, à la suite de cette acquisition, elle annonce qu'elle réduit ses effectifs de 4 500 personnes en Amérique du Nord. En 2006, elle emploie environ 68 000 personnes.
Whirlpool a racheté le département électroménager de Philips. Également propriétaire de la marque d'électroménager Laden et de la marque Bauknecht, elle fabrique aussi les appareils électroménagers vendus dans la chaîne de magasins Ikea (fours, réfrigérateurs, etc.).
En juillet 2014, Whirlpool acquiert 60,4 % de l'entreprise italienne Indesit pour 758 millions d'euros
Les chiffres ont leur importance.
Le site d'Amiens dit la direction, emploie 290 personnes (trois plans de "départs", lire casse pour profitabilité, depuis 2002, ont ramené les effectifs de 1300 à 290 personnes en quinze ans).
Le groupe américain déclare avoir pourtant investi 35 millions d'euros ces cinq dernières années sur le site d'Amiens. Vous noterez au passage que le beau mot usine est devenu un gros mot tant il induit la présence d'ouvrier(e)s venant usiner et donc de rappeler que la richesse, celle qu'ils s'accaparent n'existe que par le travail des dit ouvrier(e)s. Le but était d'améliorer la productivité de l'usine picarde, qui avait obtenu le label «Origine France Garantie» pour s'enjoliver sur le marché intérieur (et bénéficier d'autres aides fiscales). Mais - dit la direction-les coûts de production d'Amiens restaient 7,5 % supérieurs à ceux de la Pologne
Tout ce qui suit est issue du site du ministère des finances vantant le CICE (Canaille le Rouge n'a pas trouvé le montant des sommes ainsi reçu par Whirlpool en 2015-2016 lui permettant de fermer l'usine d'Amiens en ayant gavé les actionnaires et financé son plan de casse avec de l'argent public.
le Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE) a pour objectif de redonner aux entreprises des marges de manœuvres pour investir, innover et surtout embaucher grâce à une baisse du coût du travail.
En 2014, il a redonné 10 milliards d’euros de marge aux entreprises.
Il permet de réaliser une économie d'impôt importante, égale à 6 % de la masse salariale brute (en-dessous de 2,5 Smic) depuis le 1er janvier 2014 (4% en 2013), soit, combiné au Pacte de responsabilité et de solidarité, une économie pour un employeur de 450 euros par Smic et par trimestre et même jusqu’à 650 euros par trimestre.
L'assiette de ce crédit d'impôt est constituée par les rémunérations brutes soumises aux cotisations sociales, versées au cours d'une année civile.
Les rémunérations prises en compte sont celles qui servent au calcul des cotisations patronales de sécurité sociale : salaires de base, paiement des heures supplémentaires ou complémentaires, primes, indemnités de congés payés, avantages en nature...
Seuls les salaires ne dépassant pas 2,5 fois le Smic (c'est-à-dire inférieurs à 3 643,79 euros brut par mois en 2015) sont retenus.