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Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges.

Espace d'échanges, de rêves, de colères et de luttes. Alternative et horizon communiste. point de vue de classe.   Quand tout s'effondre, ce n'est pas aux causes des ruines de gérer le pays mais à ceux qui sont restés debout.

Lafarge avec Trump .

Lafarge avec DAESH.

 

 

Le Capital et ses valeurs :

Le ciment du profit

Canaille le Rouge vous propose sans commentaire ces deux articles parus le même jour.

L'un dans la Monde, l'autre dans la Suisse.

La canaille vous installe aussi le cours de bourse sur un mois de LafargeHolcim (maintenant Holding franco-Ssisse, ce qui est bon fiscalement parlant ...pour les actionnaires.) 

Acte 1 : Le Monde 02/03/2017 :

Syrie : LafargeHolcim reconnaît que son usine a financé des groupes armés

Le groupe a confirmé les révélations publiées par « Le Monde » sans préciser quels groupes armés il avait contribué à financer.

LE MONDE |  • Mis à jour le 

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image: 

La cimenterie Lafarge de Jalabiya, dans le nord-est de la Syrie, en décembre 2015.
La cimenterie Lafarge de Jalabiya, dans le nord-est de la Syrie, en décembre 2015. DOCUMENT "LE MONDE"

Le géant suisse des matériaux de construction LafargeHolcim a admis, jeudi 2 mars, avoir conclu des arrangements « inacceptables » pour assurer la sécurité d’une cimenterie en Syrie, déchirée par la guerre, entre 2012 et 2014.

Le groupe reconnaît que la filiale locale qui appartenait alors au français Lafarge « a remis des fonds à des tierces parties afin de trouver des arrangements avec un certain nombre de ces groupes armés, dont des tiers visés par des sanctions », sans pouvoir établir les destinataires finaux. « Avec du recul, les conditions exigées pour assurer la continuation du fonctionnement de l’usine étaient inacceptables », conclut l’enquête interne.

Selon Le Monde, qui avait révélé l’affaire le 21 juin, ces arrangements ont profité à l’organisation Etat islamique (EI). Inaugurée en 2010, la cimenterie de Jalabiya, dans le nord-est de la Syrie a été achetée en 2007 par le français Lafarge, qui a depuis fusionné avec le Suisse Holcim. Mais en 2011, la guerre civile a éclaté. La direction de l’usine a cherché à la faire fonctionner le plus longtemps possible dans un environnement dangereux et instable.

Négocier des droits de passage

A partir de 2013, la présence de l’EI dans la région a contraint la cimenterie à négocier des droits de passage aux check-points tenus par les djihadistes pour ses camions. Il a aussi fallu se fournir auprès des négociants en pétrole, dont les champs étaient tenus par l’EI. Pendant un peu plus d’un an, Lafarge a ainsi indirectement financé l’organisation djihadiste. Jusqu’à ce que l’EI s’empare du site le 19 septembre 2014 et que Lafarge cesse ses activités.

Un laissez-passer estampillé du tampon de l’EI et visé par le directeur des finances de la wilaya (région) d’Alep de l’EI, daté du 11 septembre 2014, a ainsi attesté d’accords passés pour permettre la libre circulation des matériaux de Lafarge sur les routes contrôlées par l’organisation djihadiste. Contacté par Le Monde, la porte-parole de Lafarge avait alors déclaré : « Il existe un document présenté comme un laissez-passer de l’EI. Nous ne confirmons pas son authenticité. Notre enquête interne déterminera la nature de ce document et comment il a émergé. »

« Des erreurs de jugement »

Alors que la guerre civile prenait de l’ampleur dans le pays, « la détérioration de la situation politique en Syrie a entraîné des défis très difficiles quant à la sécurité, les activités de l’usine et les employés », souligne LafargeHolcim. « Cela incluait des menaces pour la sécurité des collaborateurs, ainsi que des perturbations dans les approvisionnements nécessaires pour faire fonctionner l’usine et distribuer ses produits. »

« Les responsables des opérations en Syrie semblent avoir agi d’une façon dont ils pensaient qu’elle était dans le meilleur intérêt de l’entreprise et de ses employés. Néanmoins, l’enquête révèle des erreurs de jugement significatives en contradiction avec le code de conduite alors en vigueur », ajoute-t-il.

A la suite des révélations du Monde, plusieurs ONG, puis le ministère de l’économie, ont porté plainte contre le cimentier, l’accusant notamment de financement du terrorisme et d’avoir enfreint les sanctions édictées par l’Union européenne contre le régime de Bachar Al-Assad.


 

Acte 2 quotidien la Suisse (02/03/2017) :

 

LafargeHolcim veut bâtir le mur de Trump
Etats-UnisDes entreprises suisses se disent intéressées par la construction du mur à la frontière du Mexique. Le leader mondial du ciment LafargeHolcim a confirmé ce jeudi son intérêt.
C'est surtout un grillage qui sépare la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis mais les travaux de renforcement ont commencé bien avant l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.

C'est surtout un grillage qui sépare la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis mais les travaux de renforcement ont commencé bien avant l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.Image: Keystone

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Donald Trump l'a dit et répété: il veut son mur à la frontière avec le Mexique. Une opportunité que des groupes suisses n'entendent pas laisser passer, comme le raconte le Tages-Anzeiger dans son édition du jeudi 2 mars 2017.

Sika, spécialisé dans les additifs chimiques pour la construction, ne s'en cache pas. «Si Donald Trump construit son mur, sous quelque forme que ce soit, nous y participerons», a déjà affirmé le directeur général Jan Jenisch.

LafargeHolcim confirme

Un autre groupe est déjà plus avancé, ayant déjà pris contact avec les autorités américaines. LafargeHolcim, le groupe suisse leader mondial du ciment, confirme son intérêt à construire le mur promis par Donald Trump à la frontière avec le Mexique. Le numéro un mondial du ciment voit une opportunité dans les investissements massifs prévus par la nouvelle administration américaine.

«Nous sommes le numéro un du ciment aux Etats-Unis», a souligné jeudi devant les médias à Zurich Eric Olsen, patron de LafargeHolcim. A ce titre, les 1000 milliards de dollars d'investissements promis par le nouveau président américain dans les infrastructures constituent une «énorme opportunité», a affirmé le Franco-Américain.

Pour Eric Olsen, LafargeHolcim doit veiller à maintenir son leadership aux Etats-Unis. Il ne craint pas un impact sur ses activités dans d'autres marchés si son entreprise était retenue - dans une seconde étape - par le constructeur pour devenir le fournisseur de ciment et d'agrégats.

Les entreprises peuvent s'annoncer sur un site de l'administration américaine. Mardi, près de 220 avaient fait le pas, principalement des PME mais aussi des géants, comme Raytheon, un mastodonte de l'industrie de l'armement.

Inscrit par habitude

La période d'annonce n'est pas encore bouclée mais pour le moment, LafargeHolcim est la seule entreprise suisse à s'être fait connaître par l'intermédiaire de sa filiale nord-américaine, Lafarge North America.

Rien de spécial pour le groupe suisse dans cette démarche, comme l'explique son porte-parole Eike Christian Meuter, puisque le gouvernement fait déjà partie de ses clients réguliers. Ses équipes se sont donc annoncées comme elles le font d'habitude pour d'autres projets d'infrastructures. Le groupe n'a pas encore été contacté par l'administration américaine.

LafargeHolcim ne construira pas directement le mur puisqu'il n'est pas une entreprise de construction. Mais le groupe espère être retenu dans une seconde étape par le constructeur pour devenir le fournisseur de ciment et d'agrégats.

Beaucoup d'argent en jeu

Le contrat promet d'être juteux, à tel point que Cemex, le rival mexicain de LafargeHolcim, s'est également mis sur les rangs pour livrer du matériel de construction, comme l'a confirmé son directeur général Rogelio Zambrano au journal La Reforma. Et tant pis si Mexico dénonce à cors et à cris la nouvelle politique de Washington.

La frontière américaine avec le Mexique est déjà fermée sur près de 1000 kilomètres par des clôtures. Mais il reste encore plus de 2200 kilomètres ouverts.

Les charges font également débat. Donald Trump a estimé que son mur coûterait entre 10 et 12 milliards de dollars. Mais l'agence Reuters a dévoilé un rapport du Département de la sécurité intérieure qui évoquait plutôt une facture de 21,6 milliards. Pas sûr donc que dans ces conditions, le Congrès donne son aval. (nxp)

Créé: 02.03.2017, 09h04

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